Salon Mondial du Tourisme : les affaires reprennent, avec un excellent cru 2013 !

Est-ce une simple éclaircie, un épisode isolé, ou les prémices d'une sortie de crise ?

Malgré une saison hivernale bien difficile et des commandes en baisse de 10,7% selon le dernier baromètre du CETO, les professionnels présents au salon mondial du tourisme avaient le sourire.

Beaucoup de ventes, de demandes de devis et de contacts de qualités : l'édition 2013 semble être un succès.

Il faut dire que les allées étaient particulièrement remplies.

"La fréquentation est en forte hausse" observe Annette Masson, la présidente de l’association pour le salon mondial du tourisme (l’ASMT).

Certains TO ont même du rationner la distribution de brochures pour tenir jusqu’à la fin. “Nous avons distribué plus 800 catalogues sur la Grèce” se réjouit Faiza Naoum, responsable du bureau parisien d'Héliades.

Cette année, le nombre d'offres spéciales a été multiplié par deux.

"Nous sommes obligés de surveiller les panneaux d'affichages car les visiteurs emportent l’affichette avant d'aller sur le stand du TO" s'amuse Annette Masson.

Mais pour une fois, certains clients sont plus sensibles au produit qu'aux promotions.

“Bien entendu ils vont comparer. Mais ils s’intéressent avant tout au contenu du voyage” décripte Patrick Milharo, le directeur régional Fram Agences.

Son panier moyen est d'ailleurs en forte progression, tiré il est vrai par les demandes de long courrier et de séjours sur-mesure.

Une tendance similaire chez Héliades ou Asia. "J'ai eu beaucoup de demandes pour des séjours à la carte" assure Faiza Naoum.

"Les gens veulent des voyages uniques personnalisés” reconnait Pascaline Foureau la directrice des ventes Asia, installée sur le stand de Carrefour Voyages, à coté d'une dizaine d'autres TO.

"La notoriété de la marque Carrefour attire beaucoup de passage” poursuit-elle. D’autant plus que le salon a été préparé en amont par les agences, qui ont envoyé de nombreuses invitations.

"C'est très pratique d'être sur le stand de Carrefour. Les clients peuvent immédiatement réserver sur le site B2B, auquel les vendeurs sont connectés" explique Nicolas Leroy, attaché commercial de Top Of Travel.

La journée du jeudi paraît avoir été la plus fructueuse. Dans les allées, on rencontrait de nombreux seniors déjà bien renseignés. " Les gens venaient acheter plutôt que réclamer des stylos et autres goodies " confirme Climats du Monde.

Des seniors, mais aussi des quadra CSP+ et des actifs avec un véritable projet de voyage : une clientèle qui convient parfaitement à Véronique Chave, directrice du réseau d'agences de voyage Verdié.

L'autocariste exposait pour la première fois, afin de développer sa notoriété sur le marché parisien. "Nous avons eu beaucoup de nouveaux clients pile dans notre cible" assure-t-elle.

Autre autocariste, Salaün Holidays, a profité du salon pour faire une belle opération de communication sur son voyage du siècle : un circuit de Brest à Vladivostok en Russie.

“Les gens ont vu l'autocar garé devant l'entrée et sont intrigués” sourit Romain Prigent, commercial.

Le TO breton souhaite également profiter de sa présence pour mieux s'implanter dans la région parisienne.

Que ce soit leur première participation comme La Route des Voyages, ou leur retour après plusieurs d'années d'absence comme Pacha Tours/Rev Vacances, tous s'estiment satisfaits.

Coté destinations en revanche, les avis sont plus mitigés. "Beaucoup de visiteurs regrettent le peu d'office du tourisme et l'absence de certains pays" avoue Frédéric Sainte-Marie, le DG du réseau Voyages Auchan.

Une absence toute relative, car l'Italie, les Etats-Unis ou encore l'Allemagne ne sont pas venus depuis longtemps.

Seule l'Egypte a annulé une semaine avant l'ouverture, préférant sans doute concentrer ses forces sur le salon du golf, juste en face…

Concernant la France, le tourisme de mémoire semble avoir intéressé les visiteurs. "Des TO sud-américains sont même venus demander des renseignements pour créer des séjours sur ce thème" s'exclame Christel Rigolot, coordinatrice du pôle production du CDT de la Meuse.

Son animation avec d'anciennes photographies en 3D n'a pas désempli.

Preuve qu'il reste encore des nouveaux produits thématiques à exploiter qui peuvent plaire aux clients.

Revente d'invitations : les codes-barres désormais pistés

Comme chaque année, des vendeurs à la sauvette revendaient des invitations à l'entrée du salon.

Une activité totalement illégale à laquelle les organisateurs souhaitent mettre un terme. Le code-barre imprimé sur chaque invitation permet désormais de savoir à quel exposant elles appartiennent.

“Nous repérons les visiteurs qui achètent ces invitations devant l’entrée pour les récupérer et voir d'où elles viennent" précise Annette Masson, la présidente de l’association pour le salon mondial du tourisme (l’ASMT).

Elle espère ainsi remonter la piste et dissuader les petits malins qui revendent leurs invitations au lieu de les offrir.