2017 : l'été record du transport aérien français

Le ciel français n'a jamais été aussi fréquenté.

Avec 17 millions de voyageurs, le mois de juillet 2017 a établi un nouveau record mensuel de fréquentation.

D'après les derniers chiffres de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), il s'agit d'une augmentation de 6,5% par rapport au mois de juillet 2016.

Si l'on regarde le cumul annuel, sur les sept premiers mois de 2017, le trafic est en progression de 6% par rapport à 2016, atteignant les 94,1 millions de passagers. "En ce contexte très porteur, rares sont les marchés et acteurs à ne pas tirer profit de l'embellie", explique le ministère de la Transition écologique et solidaire, dont dépend la DGAC.

Dans le détail, le marché intérieur progresse de 6,1% en juillet, quand le trafic international prend 6,6%, notamment soutenu par les vols de et vers l'Afrique (+12,7%), la Russie (9,9%) ou encore les Emirats arabes unis (+10,2%).

"Côté aéroports, l'élan profite pleinement à la plupart des principales plateformes", découvre-t-on également dans le dernier rapport de la DGAC.

Ainsi, le trafic passagers à Paris-Charles de Gaulle a pris 5,4% quand Orly croît de 1,9%.

En région, Toulouse (+19,7%), Nantes (+13,7%) et Bordeaux (+10,1%) enregistrent les plus fortes progressions par rapport à l'été dernier. A l'inverse, Beauvais voit son trafic chuter de 10% (voir graphique ci-dessous).

Autre progression : celle des retards, qui "ont connu une dégradation certaine cette année".

Deux chiffres illustrent cette tendance : le taux de vols retardés de plus d'un quart d'heure au départ a augmenté de 2,3 points, s'établissant à près de 40% et le retard moyen des vols en France monte lui à 22 minutes (+1,4%).

Ces chiffres font écho à l'annonce des données internationales dévoilées au mois d'août par l'Association internationale du transport aérien (Iata) et faisant état d'une croissance du trafic aérien mondial sans équivalent depuis 12 ans sur le premier trimestre 2017.

D'après les données Iata, la demande mondiale de voyages aériens a augmenté de près de 8% au premier semestre, et, sur la même période, le taux de remplissage des avions a atteint un nouveau record à près de 80,7%.

"Toutefois, dans la mesure où les coûts augmentent, l'effet stimulant de tarifs plus bas va sans doute s’atténuer. Il faut en outre surveiller de près les incertitudes telles que le Brexit", a commenté Alexandre de Juniac, président de Iata.