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APST : le CDMV fait part de ses inquiétudes dans une lettre ouverte à Alix Philipon

Cotisations, contre-garanties, garantie de l'Etat...


L'APST a communiqué ce mercredi sur les prochaines actions qu'elle mettra en place pour traverser la crise. Mais les sujets d'inquiétude demeurent, et les membres du Collectif de Défense des Métiers du Voyage (CDMV) s'interrogent sur de nombreux points laissés sans réponse. Ses responsables viennent d'ailleurs d'adresser une lettre ouverte à Alix Philipon. Résumé.


Rédigé par le Jeudi 14 Janvier 2021

"Estimez-vous qu’un simple accord verbal soit suffisant pour garantir la tranquillité de tous ? Avez-vous d’autres garanties plus solides à nous communiquer ?", demande le CDMV à l'APST dans une lettre ouverte - DR : DepositPhotos, pogonicii
"Estimez-vous qu’un simple accord verbal soit suffisant pour garantir la tranquillité de tous ? Avez-vous d’autres garanties plus solides à nous communiquer ?", demande le CDMV à l'APST dans une lettre ouverte - DR : DepositPhotos, pogonicii
Malgré la communication de la présidente de l'APST, mercredi 13 janvier 2021, à propos des décisions prises en conseil d'administration (CA) pour assurer la pérennité de l'association, les professionnels du tourisme continuent à s'inquiéter quant à l'avenir de leur garant financier.

Certains sont membres du Collectif de Défense des Métiers du Voyage (CDMV), qui a, à ce titre, adressé une lettre ouverte à Alix Philipon, ce mercredi, dans la foulée du CA (voir l'intégralité de la lettre ouverte ci-dessous, en pièce jointe).

Un accord verbal est-il suffisant pour garantir la tranquillité de tous ?

Le Collectif souligne notamment le manque de communication du fonds de garantie et les "nombreuses réactions et incompréhensions" des opérateurs touristiques.

Parmi elles, le réajustement de cotisations pour 2019, un "appel de cotisations est globalement contraire aux combats menés par les EDV, le CDMV et autres organisations qui se battent depuis des mois auprès des ministres, secrétaires d’état et autres élus, sénateurs et députés", souligne le CDMV.

Avant de poursuivre : "Vous annoncez que le montant de la part variable ne baissera pas pour la cotisation 2021. Comment est-ce possible étant donné que la part variable est calculée à partir du volume d’affaires ? Nos chiffres pour l’exercice 2020 sont en effet en nette baisse (jusqu’à 90% pour certains !) et les à-valoir restants représentent un chiffre toujours largement inférieur à 2019".

Le Collectif interpelle dans un second temps la présidente sur la question de la garantie de l'Etat en 2021, pour laquelle Alix Philipon a annoncé avoir "obtenu l’accord verbal du gouvernement pour que l’APST poursuive sa mission en 2021".

"Estimez-vous qu’un simple accord verbal soit suffisant pour garantir la tranquillité de tous ? Avez-vous d’autres garanties plus solides à nous communiquer ?", demande le CDMV. "Nous contacterons dans le même temps Monsieur Lemoyne pour obtenir rassurance", ajoutent ses membres.

Contre-garanties : "à ce jour, l’équité n’est pas au rendez-vous"

Puis vient sur le tapis l'épineux sujet des contre-garanties.

"Pouvez-vous confirmer à tous les adhérents, que, en cas de défaillance, leurs biens personnels ne seront pas en danger (pour ceux qui ont la malchance d’avoir dû les apporter en contre-garantie, toutes les agences n’étant a priori pas logées à la même enseigne)", dénonce le CDMV.

Avant de conclure : "Depuis le 1er janvier 2015, le montant minimal de la garantie financière s’élève à 200 K€. Les agences immatriculées à compter de cette date ont dû apporter des contre-garanties à hauteur de cette somme, alors que les professionnels immatriculés antérieurement n’ont pas eu de réajustements, conservant un montant à 100 K€.

D’importants groupistes ou autocaristes n’ont eu à apporter aucune contre-garantie alors que le principal critère de risque est celui du volume d’affaires. Effectivement il est grand temps de réajuster ce point en fonction des risques et d’agir en toute transparence auprès de la profession sur des barèmes précis car à ce jour l’équité n’est pas au rendez-vous.

Inutile de vous rappeler que l’affaire Thomas Cook a été préjudiciable pour la crédibilité et l’image de toute la profession avec des clients lésés toujours pas remboursés ; les voyageurs sont aujourd’hui plus que perplexes quant à la capacité de l’APST à remplir ses engagements et craignent désormais pour notre survie et de fait pour le remboursement de leurs à-valoir.

Nous sommes dans l’incapacité de les rassurer sur ce point, quand nous-mêmes restons dans l’incertitude au sujet de votre situation et donc de la nôtre."


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Commentaires

1.Posté par BALADI le 15/01/2021 10:31 | Alerter
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De tous temps une S.A.R.L. indique sur ses en-têtes le montant financier limite de sa responsabilité. Seul un jugement pourrait soit l'éxonérer soit l'augmenter. Pourquoi parmi les innovations à venir au sein des statuts à modifier de l'APST ne pourrait s'imposer sur tout document du professionnel un ajout qui indiquerait le montant des contres-garanties déposée auprès de leur garant. Le seul fait d'appartenir à l'APST indiquerait le "NO LIMIT" de la garantie de l'APST qui en fait la valeur absolue.
baladi

2.Posté par opacité le 16/01/2021 08:35 | Alerter
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Tout cela est bien opaque, et la profession est en train de se ridiculiser aux yeux des voyageurs/consommateurs. Au niveau de la confiance, on en a déjà perdu un paquet suite au sinistre Thomas Cook et la liste risque de s’allonger avec les inévitables défaillances qui vont venir les prochains mois.
Ne serait-il pas temps de faire preuve de transparence et de communiquer aux adhérents la liste complète avec le montant des primes et des contre garanties apportées ? Après tout, il s’agit d’une association et non d’une entreprise purement commerciale type Groupama…
Utopique ? Certainement parce qu’il existe déjà de forts soupçons sur l’ampleur du copinage et de l’entre soit dans la profession… il y a beaucoup trop de fumée pour qu’il n’y ait pas un gros incendie quelque part…
Mais voilà, quand on n’a pas de « copains », on met un bien immobilier personnel en contre garantie, on paie ses cotisations rubis sur ongles pour avoir le droit de travailler. Et on se dit que le système est finalement pas trop mal fait, qu’on peut assurer à nos clients que, quoiqu’il arrive, leurs dépôts sont sécurisés et qu’ils ont tout intérêt à passer par des agences pour limiter le risque. Mais visiblement cela ne correspond pas du tout à la réalité.

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