Entre le marché français et la Tanzanie, l’idylle semble avoir fait long feu.
Destination en vogue depuis la crise sanitaire, le pays d’Afrique de l’Est pourrait bien avoir déjà mangé son pain blanc.
Alors qu’elle s’installait régulièrement dans le top 10 des pays les plus vendus par les adhérents du SETO et affichait une belle dynamique, la destination enregistre depuis quelques mois des résultats en berne.
Tout a commencé avec l’assurance obligatoire pour voyager à Zanzibar - alors même que les voyageurs européens en souscrivent déjà une avant de partir - une mesure très mal perçue par les professionnels comme par les clients.
Puis la Commission européenne a placé les compagnies locales sur liste noire, leur interdisant d’opérer vers le Vieux Continent, une décision qui a lourdement impacté l’industrie touristique en remettant en cause de nombreux voyages vendus.
Et comme dit l’adage, jamais deux sans trois.
En effet, nous venons d’apprendre que le gouvernement tanzanien a décidé d’introduire une nouvelle redevance de facilitation des passagers (Taxe VI). Elle est effective depuis le 15 août 2025.
Destination en vogue depuis la crise sanitaire, le pays d’Afrique de l’Est pourrait bien avoir déjà mangé son pain blanc.
Alors qu’elle s’installait régulièrement dans le top 10 des pays les plus vendus par les adhérents du SETO et affichait une belle dynamique, la destination enregistre depuis quelques mois des résultats en berne.
Tout a commencé avec l’assurance obligatoire pour voyager à Zanzibar - alors même que les voyageurs européens en souscrivent déjà une avant de partir - une mesure très mal perçue par les professionnels comme par les clients.
Puis la Commission européenne a placé les compagnies locales sur liste noire, leur interdisant d’opérer vers le Vieux Continent, une décision qui a lourdement impacté l’industrie touristique en remettant en cause de nombreux voyages vendus.
Et comme dit l’adage, jamais deux sans trois.
En effet, nous venons d’apprendre que le gouvernement tanzanien a décidé d’introduire une nouvelle redevance de facilitation des passagers (Taxe VI). Elle est effective depuis le 15 août 2025.
Tanzanie : une nouvelle taxe pour tous les passagers internationaux !

Ainsi, à compter de cette date, tous les voyageurs devront s’acquitter de 45 dollars (38,75 euros) pour un trajet international en aller simple et de 90 dollars (77,50 euros) pour un aller-retour.
Une somme loin d’être anodine, qui répond à un objectif bien précis.
Dans un communiqué, l’Autorité tanzanienne de l’aviation civile (TCAA) explique que le gouvernement a pris conscience de l’importance de se conformer aux normes de l’OACI.
Celles-ci enjoignent les pays à se doter de systèmes d’information anticipée des passagers et de dossiers passagers (API/PNR).
En parallèle, la Tanzanie prévoit de mettre en place un système électronique de contrôle aux frontières (eBMC).
Celui-ci entraînera l’introduction d’un visa électronique (e-visa) et d’une autorisation de voyage, mais aussi de nouveaux dispositifs destinés à fluidifier le contrôle des entrées et sorties. Il intégrera enfin un module intelligent de gestion de l’information (IIMS) pour l’analyse des données, le profilage et la gestion des dossiers.
Tanzanie : les raisons de cette nouvelle taxe ?
La Tanzanie entend ainsi se conformer aux normes internationales du tourisme et renforcer son attractivité.
Sauf que ces innovations ont un coût. "Ce sont des mécanismes essentiels de sécurité et de contrôle aux frontières qui renforcent la sûreté de l’aviation, la conformité en matière d’immigration et la sécurité nationale.
Pour garantir la durabilité, l’efficacité et l’amélioration continue des opérations de l’APIS, il est proposé qu’une redevance soit introduite pour les passagers internationaux arrivant, afin d’utiliser le système.
L’introduction de cette redevance pour l’APIS/eBMC garantit que le système demeure efficace, sécurisé et financièrement durable, tout en répartissant équitablement les coûts entre les parties prenantes," précise le document de la TCAA.
Un peu plus de deux mois après la publication de cette note, le gouvernement est donc passé à l’acte.
La taxe a d’ores et déjà été intégrée par les compagnies aériennes, qui ont fait apparaître les montants du jour au lendemain dans les GDS, nous dit-on.
Ces montants seront inévitablement répercutés aux clients. Mais pour l’heure, agents de voyages et tour-opérateurs restent dans le flou.
Les professionnels ont déjà émis des billets pour des clients ayant réservé, et rien ne dit que les compagnies émettront un mémo de débit d’agence (ADM) pour leur faire payer le surcoût. De même, ils sont encore dans l’incapacité technique d’ajouter la taxe aux billets déjà émis.
"Au début, nous avons cru à une fake news, tant tout a été fait de façon abrupte.
Nous entendons un peu tout et son contraire sur l’avenir de cette redevance. Le gouvernement va-t-il la retirer, la maintenir ou décaler sa mise en place ? Nous n’en savons rien.
Les compagnies aériennes doivent la collecter, ce n’est pas vraiment notre sujet," nous confie un réceptif.
Sauf que ces innovations ont un coût. "Ce sont des mécanismes essentiels de sécurité et de contrôle aux frontières qui renforcent la sûreté de l’aviation, la conformité en matière d’immigration et la sécurité nationale.
Pour garantir la durabilité, l’efficacité et l’amélioration continue des opérations de l’APIS, il est proposé qu’une redevance soit introduite pour les passagers internationaux arrivant, afin d’utiliser le système.
L’introduction de cette redevance pour l’APIS/eBMC garantit que le système demeure efficace, sécurisé et financièrement durable, tout en répartissant équitablement les coûts entre les parties prenantes," précise le document de la TCAA.
Un peu plus de deux mois après la publication de cette note, le gouvernement est donc passé à l’acte.
La taxe a d’ores et déjà été intégrée par les compagnies aériennes, qui ont fait apparaître les montants du jour au lendemain dans les GDS, nous dit-on.
Ces montants seront inévitablement répercutés aux clients. Mais pour l’heure, agents de voyages et tour-opérateurs restent dans le flou.
Les professionnels ont déjà émis des billets pour des clients ayant réservé, et rien ne dit que les compagnies émettront un mémo de débit d’agence (ADM) pour leur faire payer le surcoût. De même, ils sont encore dans l’incapacité technique d’ajouter la taxe aux billets déjà émis.
"Au début, nous avons cru à une fake news, tant tout a été fait de façon abrupte.
Nous entendons un peu tout et son contraire sur l’avenir de cette redevance. Le gouvernement va-t-il la retirer, la maintenir ou décaler sa mise en place ? Nous n’en savons rien.
Les compagnies aériennes doivent la collecter, ce n’est pas vraiment notre sujet," nous confie un réceptif.
Tanzanie : aucun impact attendu par les TO et réceptifs
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Pour notre interlocuteur, si tout le monde met du sien - DMC, compagnies aériennes et producteurs -, il sera possible d’absorber cette hausse, afin qu’elle reste indolore pour le client.
"S’il le faut, nous allons baisser nos prix. Nous ne pouvons pas aller chercher l’argent dans la poche des clients, car ils en ont assez.
Vous savez, il n’y a pas si longtemps, nous trouvions des billets nettement moins chers. Les transporteurs les ont augmentés de 300 ou 400 euros. Les compagnies se goinfrent sur le dos des Tanzaniens.
Elles peuvent se le permettre parce que les avions sont remplis et que la destination a le vent en poupe sur de nombreux marchés.
Je ne dis pas que cela nous réjouit, mais le jeu de l’offre et de la demande finira par produire ses effets. Nous en verrons les conséquences à l’avenir," poursuit ce réceptif sous couvert d'anonymat.
Du côté des tour-opérateurs tanzaniens, il n’est pas question de céder à la panique.
Cette taxe de 90 dollars (77,50 euros) ne représente pas plus de 2 % de hausse du panier moyen. Même si elle n’est pas absorbée par l’industrie, elle restera pratiquement indolore pour la majorité des touristes.
"Si je devais résumer, c’est de la petite monnaie.
La Tanzanie est l’une des destinations les plus chères au monde. Certains lodges et hôtels facturent entre 150 et 2 000 dollars par personne et par nuit, tandis que les droits d’entrée dans les parcs atteignent environ 150 dollars par personne et par jour.
Ainsi, un touriste dépense en moyenne entre 300 et 500 dollars par jour – sans compter les billets d’avion, qui varient de 1 500 à 5 000 dollars.
Je pense que cela n’aura pas d’impact, ou très peu," nous explique Wilbard Chambulo, président de l’Association tanzanienne des tour-opérateurs (TATO).
Et l’épisode des surcharges tarifaires pour les voyageurs n’a peut-être pas encore connu son épilogue. Les différentes parties prenantes redoutent une généralisation prochaine de l’assurance obligatoire à tout le territoire tanzanien, et non plus à la seule île de Zanzibar.
"S’il le faut, nous allons baisser nos prix. Nous ne pouvons pas aller chercher l’argent dans la poche des clients, car ils en ont assez.
Vous savez, il n’y a pas si longtemps, nous trouvions des billets nettement moins chers. Les transporteurs les ont augmentés de 300 ou 400 euros. Les compagnies se goinfrent sur le dos des Tanzaniens.
Elles peuvent se le permettre parce que les avions sont remplis et que la destination a le vent en poupe sur de nombreux marchés.
Je ne dis pas que cela nous réjouit, mais le jeu de l’offre et de la demande finira par produire ses effets. Nous en verrons les conséquences à l’avenir," poursuit ce réceptif sous couvert d'anonymat.
Du côté des tour-opérateurs tanzaniens, il n’est pas question de céder à la panique.
Cette taxe de 90 dollars (77,50 euros) ne représente pas plus de 2 % de hausse du panier moyen. Même si elle n’est pas absorbée par l’industrie, elle restera pratiquement indolore pour la majorité des touristes.
"Si je devais résumer, c’est de la petite monnaie.
La Tanzanie est l’une des destinations les plus chères au monde. Certains lodges et hôtels facturent entre 150 et 2 000 dollars par personne et par nuit, tandis que les droits d’entrée dans les parcs atteignent environ 150 dollars par personne et par jour.
Ainsi, un touriste dépense en moyenne entre 300 et 500 dollars par jour – sans compter les billets d’avion, qui varient de 1 500 à 5 000 dollars.
Je pense que cela n’aura pas d’impact, ou très peu," nous explique Wilbard Chambulo, président de l’Association tanzanienne des tour-opérateurs (TATO).
Et l’épisode des surcharges tarifaires pour les voyageurs n’a peut-être pas encore connu son épilogue. Les différentes parties prenantes redoutent une généralisation prochaine de l’assurance obligatoire à tout le territoire tanzanien, et non plus à la seule île de Zanzibar.