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Air Corsica va voler sur Paris CDG depuis Bastia et Ajaccio

Lancement d’un nouveau vol vers Bruxelles cet hiver


Malgré la concurrence des compagnies low cost, Air Corsica tire son épingle du jeu. La compagnie régionale veut aujourd’hui accélérer son développement au niveau européen, avec le lancement d'une ligne vers Paris CDG et vers Bruxelles. Le point avec Hervé Pierret, membre du directoire.


le Lundi 19 Décembre 2016

Air Corsica opérera dès cet hiver un vol vers Paris Charles de Gaulle depuis Bastia et Ajaccio pour connecter avec le réseau international d’Air France - DR : Air Corsica
Air Corsica opérera dès cet hiver un vol vers Paris Charles de Gaulle depuis Bastia et Ajaccio pour connecter avec le réseau international d’Air France - DR : Air Corsica
TourMaG.com - Pouvez-vous nous dresser un bilan de l’activité d'Air Corsica ?

Hervé Pierret :
La Corse reste une destination très demandée, nous sommes donc en croissance.

D’autant qu’avec le fractionnement des vacances scolaires, nos parts de marché progressent sur le bateau, car les gens partent plus souvent, mais moins longtemps.

Sur les 7,6 millions de personnes qui viennent en Corse chaque année, environ 3,5 millions arrivent par les airs. Air Corsica en transporte la moitié, soit environ 1,7 million.

TourMaG.com - Vous avez intégré le BSP fin novembre 2015. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Hervé Pierret :
Alors que nous étions autrefois commercialisés par Air France, nous estimons avoir atteint le degré de maturité nécessaire pour intégrer le BSP, afin de prendre en main notre destin commercial.

Cela nous a permis de mieux animer nos canaux de vente, d’être en contact direct avec le B2B.

TourMaG.com - Comment faire face à la concurrence des compagnies low cost, très nombreuses à se battre dans le ciel corse ? Est-ce que les tarifs ont baissé ?

Hervé Pierret :
Je pense que l’augmentation de l’offre aérienne crée une émulation et engendre une hausse de la fréquentation.

Nous avons 90% de parts de marché en hiver et 40% en été. De plus, nous avons toujours les lignes de délégation de service public (DSP), contrairement aux low cost.

Quant aux prix, je veux rester prudent sur le sujet. Au-delà d’une réduction des tarifs, je parlerais plutôt d’un élargissement de la gamme tarifaire.

Autrefois la fourchette allait de 100 à 150 euros, tandis qu’aujourd’hui, on passe de 20 à 250 euros. Le tarif résident est également à la baisse, d’environ 10%.

TourMaG.com - Quelles sont les nouvelles lignes prévues pour 2017 ?

Hervé Pierret :
Dès cet hiver, nous allons opérer un vol sur Paris Charles de Gaulle depuis Bastia et Ajaccio pour connecter avec le réseau international d’Air France, soit une centaine de destinations en Europe et certaines lignes long-courrier.

De quoi attirer les étrangers qui veulent faire des courts séjours sur l’île et vendre des voyages lointains aux insulaires.

Le 26 mars 2017, nous aurons également une nouvelle ligne annuelle sur Bruxelles Charleroi. C’est la première fois que nous nous poserons dans une capitale européenne.

Notre offre débute avec 60 000 sièges la première année, avant de monter en puissance à 90 000 sièges d'ici 2019. Enfin, nous ouvrons Bordeaux, qui manquait à notre réseau et doublons la ligne sur Toulon.

TourMaG.com - Pouvez-vous nous faire un point sur vos résultats financiers ?

Hervé Pierret
: Au 31 mars dernier, nous avions enregistré 1,734 million de passagers pour 24 000 heures de vol, avec un chiffre d’affaires global de 190 millions d’euros et un résultat net après impôts de 2 millions d’euros.

Cependant, nous ne voulons pas nous reposer sur nos lauriers et travaillons à l'amélioration de notre performance économique.

Il faut en effet couvrir l’inflation des coûts, je pense notamment à la nouvelle grille tarifaire sur Orly, qui va peser pour 300 à 400 000 euros sur nos comptes.

Il faut également prévoir la remontée des cours du carburant. Nous devons donc encore améliorer nos taux de remplissage et notre productivité afin de dépenser au mieux l’argent public.

TourMaG.com - L’Etat cherche aujourd’hui à réduire au maximum sa dotation aux lignes en délégation de service public (DSP). Ne craignez-vous pas pour votre activité ?

Hervé Pierret :
Notre compagnie n’existerait plus sans les DSP. Elle a été créée pour que la région possède un outil de développement. Mais cela ne nous empêche pas de chercher à être plus compétitif face à une dotation d’argent public de plus en plus contrainte.

Toutefois, nous ne pouvons pas concurrencer les low cost en termes de taille ou de structure de coûts. Mais nous sommes une petite entreprise assez agile. Et nous avons un vrai rôle à jouer, car nous sommes présents toute l’année.

Je pense notamment en hiver, où nous avons parfois des avions « hôpital » pour transporter à Marseille les patients qui ont besoin de consulter des spécialistes. La notion de service public prend ainsi tout son sens.

TourMaG.com - Vous travaillez actuellement sur un projet de développement de lignes entre les régions du pourtour méditerranéen. Pouvez-vous nous donner plus de détails ?

Hervé Pierret :
La Corse, la Sardaigne, la Toscane, les Baléares et éventuellement la Catalogne réfléchissent au lancement de nouvelles lignes aériennes régionales, une sorte de service public européen.

C’est un projet ambitieux et novateur qui permettra de resserrer les liens qui existent entre ces différentes régions. L’idée est de donner plus de poids à chacune des îles qui, ensemble, seront plus fortes.

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