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Air France-KLM : l'exercice 2012 se solde par une perte nette de 1,2 milliard d'euros

"Je pars avec la conscience tranquille"


Exercice périlleux mais réussi avec brio que celui du président d'Air France-KLM qui, face aux actionnaires forcément déçus, a tiré un bilan positif de ses 16 années passées à piloter d'abord Air France puis Air France-KLM. L'exercice 2012 se solde par une perte nette de 1,2 milliard d'euros pour 26 milliards de CA, mais Jean-Cyril Spinetta qui part en juillet prochain se dit persuadé de la réussite du plan Transform 2015 et du retour "proche" de la profitalibité.


le Jeudi 16 Mai 2013

L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM qui s'est tenue hier au Carrousel du Louvre a surtout été l'occasion pour Jean-Cyril Spinetta de tirer un bilan de son passage à la tête d'Air France - Photo Air France / Virginie Valdois
L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM qui s'est tenue hier au Carrousel du Louvre a surtout été l'occasion pour Jean-Cyril Spinetta de tirer un bilan de son passage à la tête d'Air France - Photo Air France / Virginie Valdois
L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM qui s'est tenue hier au Carrousel du Louvre a surtout été l'occasion pour Jean-Cyril Spinetta de tirer un bilan de son passage à la tête d'Air France puis à partir de 2004, d'Air France-KLM aussi.

Le patron d'Air France-KLM reconnait que le choix stratégique d'organiser l'activité d'Air France avec une plate-forme de correspondance à CDG avait été pris par son prédécesseur Christian Blanc mais qu'il l'a tout simplement mené à bien.

Mieux encore, il considère les hubs d'Amsterdam et de Paris comme la seule organisation d'avenir possible pour le groupe.

Aujourd'hui, les revenus de l'international portent toute la croissance.

Si la France et les Pays-Bas ont contribué pour 7,4 milliards au chiffre d'affaires, l'international a pesé pour 12,9 milliards dont 5,5 milliards pour l'Europe, 3,5 milliards pour les Amériques, 2,2 milliards pour l'Asie, 1,3 milliard pour l'Afrique et 0,4 milliards pour la zone Caraïbes/Océan indien.

Les marchés émergents porteront la croissance de demain

Or, ce sont les marchés émergents qui porteront la croissance de demain dans un environnement où l'ouverture du ciel accompagnera la mondialisation, estime Jean-Cyril Spinetta.

Et d'en appeler aux autorités pour que la vérification des conditions de concurrence soit effective.

"Avoir des conditions de concurrence équitable ce n'est pas sur l'alignement des salaires mais sur des règles analogues de financement des avions et d'utilisation des aéroports".

Autre grande décision stratégique de l'ère Spinetta rappelée à la tribune, le rapprochement économique d'Air France avec KLM en 2004 qui a donné le signal de la consolidation en Europe avec la création du groupe Lufthansa avec Austrian, Swiss, BMI, etc, puis la fusion de British Airways avec Iberia.

Mais pour J-C Spinetta, cette consolidation européenne, suivie de rapprochements aux Etats-Unis, en Amérique latine va connaitre une nouvelle étape avec la constitution de quelques acteurs d'envergure mondiale avec échanges capitalistiques ou prises de participation.

"Si Air France-KLM ne veut pas se retrouver rejeter au rang d'un acteur régional mais au contraire garder une position de leader, il lui faut restaurer la compétitivité".

La fin de l'expansion à tout-va des low cost européennes ?

Le groupe franco-néerlandais est aujourd'hui le quatrième opérateur mondial en terme de revenus, derrière Lufthansa, United et Delta si l'on en croit Philippe Calavia, le directeur financier, mais avec une dette de 5,9 milliards, ses possibilités d'investir dans d'autres compagnies sont limitées.

Et la question se pose pour Alitalia.

Si le groupe vient de réinjecter 37,5 millions d'euros dans la compagnie italienne, Jean-Cyril Spinetta a été on ne peut plus clair sur la suite : "L'Italie est le quatrième marché européen. La question va se poser d'y être avec ou sans Alitalia".

Sur le réseau court/moyen courrier particulièrement affecté par les low cost, le patron d'AF-KL prend l'exemple des Etats-Unis pour prédire la fin de l'expansion à tout-va des low cost européennes.

"Les compagnies classiques américaines ont restructuré leurs réseaux domestiques et elles reprennent des parts de marché aux compagnies low cost". Et d'envisager le même scenario en Europe une fois que les compagnies classiques auront, elles aussi, réalisé cette restructuration.

"C'est une crise de compétitivité que nous traversons"

Pour ce faire, la solution pour Air France-KLM est "d'une simplicité désarmante", réduire les coûts et restaurer la compétitivité. "C'est une crise de compétitivité que nous traversons pas une crise de modèle".

Et le patron d'AF-KL de répéter sa foi en l'efficacité du plan transform 2015 pour y arriver.

Après le départ du duo Jean-Cyril Spinetta et Léo Van Wyk en juillet c'est donc Alexandre de Juniac qui prendra la présidence du groupe tandis que Frédéric Gagey se verra confier la gestion d'Air France et Camiel Eurlings celle de KLM.

La structure Air France-KLM comprendra entre 100 et 200 collaborateurs répartis sur les quatre pôles Stratégie du métier passage, commercial et passage, maintenance et cargo avec les fonctions transverses de finances, IT et RH.

En dessous, les deux compagnies Air France et KLM seront, elles, organisées sur deux pôles : commercial et opérations avec les fonctions support de RH et finances.

Cette nouvelle gouvernance permettra de passer d'un modèle de coopération entre deux compagnies à celui d'une coopération entre plusieurs compagnies.

"Des décisions favorables à l'intérêt du groupe pourront être prises même si elles seront défavorables à l'une des compagnies du groupe", prévoit Jean-Cyril Spinetta.

Mais, à ce moment-là, lui estime qu'il ne sera plus qu'un actionnaire parmi les actionnaires... Un actionnaire heureux ?

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Tags : air france, klm
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Commentaires

1.Posté par CamembAir le 17/05/2013 09:36 | Alerter
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Notre futur Ministre du Budget ?

2.Posté par pierre le 17/05/2013 10:21 | Alerter
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J'ai assisté a l'assemblée,qui c'esr déroulée normalement et sans surprise,mis a part deux actionnaires qui se sont montrés agressif envers le personnel,et demandant l'octroi de g1 ou de surclassement car il avait quelques actions.Je me pose une question si je suis actionnaire chez carrefour aurai-je un caddye gratuit a la fin de l'année,c'est amusant,non,l'actionnariat n'a rien a voir avec l'appartenance a une entreprise de transport ou autres.VOILA.

3.Posté par Gilles le 17/05/2013 11:06 | Alerter
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Bonjour

J'aimerais remettre en cause de l'argument suivant de Jean Cyril Spinetta.

"Le patron d'Air France-KLM reconnait que le choix stratégique d'organiser l'activité d'Air France avec une plate-forme de correspondance à CDG avait été pris par son prédécesseur Christian Blanc mais qu'il l'a tout simplement mené à bien.

Mieux encore, il considère les hubs d'Amsterdam et de Paris comme la seule organisation d'avenir possible pour le groupe."

Comment Spinettta peut il se réjouir de cette stratégie qui pourtant est l'une des principales responsables des mauvaises performances d'Air France ? Il serait urgent que l'on développe une activité internationale de plus grande ampleur ailleurs en France qu'à Paris, des « hub » à Nice, Toulouse, Lyon et Marseille plutôt que des base aléatoires trop pensées à court terme, et sans concertation des usagers des villes concernées par ses bases, à la différence d'Easyjet. Aussi il faudrait qu'Air France ait enfin des stratégies à long terme peut être ça lui permettrait d'avoir une meilleure santé!!!

Pourtant, par exemple à Nice, Air France aurait largement les moyens de créer un « hub » où une activité intercontinentale qui pourrait bien marcher, même en se basant sur ses partenaires, car la clientèle asiatique, moyen orientale, sud américaine et nord américaine y sont en hausse. Au lieu de cela elle se plaint que les opérateurs du golfe deviennent menaçant, mais n'a rien à proposer en alternative alors qu'à Nice il y a de quoi faire, si on le veut. Air France pourrait aussi ouvrir des « hub » à Toulouse, Lyon et Marseille où l'on pourrait développer une importante activité vers les DOM-TOM, là aussi celles pourraient avoir beaucoup de succès, et en plus AF a les avions adaptés pour cela, celle ci pourrait même marcher au départ de Bordeaux et Nantes, Air Austral et Corsairfly l'ont prouvé, mais...

On nous fait croire que c’est à cause du coût d’exploitation de ces lignes soi-disant trop élevés, ou leur soi-disant manque de rentabilité, que cela semble impossible de développer une telle activité au départ d'autres villes françaises que Paris mais cela n’est qu’un moyen de faire diversion sur les vraies raisons beaucoup moins avouables. 

Pour satisfaire le lobby de l’ADP, les dirigeants d’Air France ont voulu tout concentrer leur activité internationale sur CDG pour en faire la principale plateforme de correspondance en Europe, aidé en cela par la SNCF, qui alimente celui ci avec les TGV Air. 

Mais cela s’est fait au détriment des aéroports des autres villes françaises qui ont vu leur développement international verrouillé afin d’obliger leurs habitants à faire leur correspondance par Paris. 

C’est une pure affaire de lobbying et de gros sous, mais qui se fait au détriment des usagers, et même des salariés. Mais ce système a ses limites, surtout à Nice et à Lyon où Emirates est en train de prendre des passagers à Air France surtout vers l’Asie, et la correspondance via CDG n’est plus viable, d’ailleurs la ligne Nice-CDG perd de plus en plus de voyageurs tandis que Nice Dubai ne cesse pas de s’accroître.. 

Les dirigeants d’AF continuent à manipuler l’opinion publique sur le diagnostic de leurs mauvais résultats afin que ce lobbying puisse continuer en sous bassement, mais cela risque de conduire la compagnie à la banqueroute, mais eux ils s’en fichent vu que ce ne sont pas eux, mais l’Etat et les salariés de la compagnie qui vont payer leurs irresponsabilités." 

Cordialement 

4.Posté par MINOTOR le 09/06/2013 19:54 | Alerter
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je viens de réserver un billet Paris Toulouse AR
je comprends vraiment pourquoi ils sont tellement en pertes...

Incroyable... le client n'est pas respecté

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