L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM qui s'est tenue hier au Carrousel du Louvre a surtout été l'occasion pour Jean-Cyril Spinetta de tirer un bilan de son passage à la tête d'Air France - Photo Air France / Virginie Valdois
L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM qui s'est tenue hier au Carrousel du Louvre a surtout été l'occasion pour Jean-Cyril Spinetta de tirer un bilan de son passage à la tête d'Air France puis à partir de 2004, d'Air France-KLM aussi.
Le patron d'Air France-KLM reconnait que le choix stratégique d'organiser l'activité d'Air France avec une plate-forme de correspondance à CDG avait été pris par son prédécesseur Christian Blanc mais qu'il l'a tout simplement mené à bien.
Mieux encore, il considère les hubs d'Amsterdam et de Paris comme la seule organisation d'avenir possible pour le groupe.
Aujourd'hui, les revenus de l'international portent toute la croissance.
Si la France et les Pays-Bas ont contribué pour 7,4 milliards au chiffre d'affaires, l'international a pesé pour 12,9 milliards dont 5,5 milliards pour l'Europe, 3,5 milliards pour les Amériques, 2,2 milliards pour l'Asie, 1,3 milliard pour l'Afrique et 0,4 milliards pour la zone Caraïbes/Océan indien.
Le patron d'Air France-KLM reconnait que le choix stratégique d'organiser l'activité d'Air France avec une plate-forme de correspondance à CDG avait été pris par son prédécesseur Christian Blanc mais qu'il l'a tout simplement mené à bien.
Mieux encore, il considère les hubs d'Amsterdam et de Paris comme la seule organisation d'avenir possible pour le groupe.
Aujourd'hui, les revenus de l'international portent toute la croissance.
Si la France et les Pays-Bas ont contribué pour 7,4 milliards au chiffre d'affaires, l'international a pesé pour 12,9 milliards dont 5,5 milliards pour l'Europe, 3,5 milliards pour les Amériques, 2,2 milliards pour l'Asie, 1,3 milliard pour l'Afrique et 0,4 milliards pour la zone Caraïbes/Océan indien.
Les marchés émergents porteront la croissance de demain
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Or, ce sont les marchés émergents qui porteront la croissance de demain dans un environnement où l'ouverture du ciel accompagnera la mondialisation, estime Jean-Cyril Spinetta.
Et d'en appeler aux autorités pour que la vérification des conditions de concurrence soit effective.
"Avoir des conditions de concurrence équitable ce n'est pas sur l'alignement des salaires mais sur des règles analogues de financement des avions et d'utilisation des aéroports".
Autre grande décision stratégique de l'ère Spinetta rappelée à la tribune, le rapprochement économique d'Air France avec KLM en 2004 qui a donné le signal de la consolidation en Europe avec la création du groupe Lufthansa avec Austrian, Swiss, BMI, etc, puis la fusion de British Airways avec Iberia.
Mais pour J-C Spinetta, cette consolidation européenne, suivie de rapprochements aux Etats-Unis, en Amérique latine va connaitre une nouvelle étape avec la constitution de quelques acteurs d'envergure mondiale avec échanges capitalistiques ou prises de participation.
"Si Air France-KLM ne veut pas se retrouver rejeter au rang d'un acteur régional mais au contraire garder une position de leader, il lui faut restaurer la compétitivité".
Et d'en appeler aux autorités pour que la vérification des conditions de concurrence soit effective.
"Avoir des conditions de concurrence équitable ce n'est pas sur l'alignement des salaires mais sur des règles analogues de financement des avions et d'utilisation des aéroports".
Autre grande décision stratégique de l'ère Spinetta rappelée à la tribune, le rapprochement économique d'Air France avec KLM en 2004 qui a donné le signal de la consolidation en Europe avec la création du groupe Lufthansa avec Austrian, Swiss, BMI, etc, puis la fusion de British Airways avec Iberia.
Mais pour J-C Spinetta, cette consolidation européenne, suivie de rapprochements aux Etats-Unis, en Amérique latine va connaitre une nouvelle étape avec la constitution de quelques acteurs d'envergure mondiale avec échanges capitalistiques ou prises de participation.
"Si Air France-KLM ne veut pas se retrouver rejeter au rang d'un acteur régional mais au contraire garder une position de leader, il lui faut restaurer la compétitivité".
La fin de l'expansion à tout-va des low cost européennes ?
Le groupe franco-néerlandais est aujourd'hui le quatrième opérateur mondial en terme de revenus, derrière Lufthansa, United et Delta si l'on en croit Philippe Calavia, le directeur financier, mais avec une dette de 5,9 milliards, ses possibilités d'investir dans d'autres compagnies sont limitées.
Et la question se pose pour Alitalia.
Si le groupe vient de réinjecter 37,5 millions d'euros dans la compagnie italienne, Jean-Cyril Spinetta a été on ne peut plus clair sur la suite : "L'Italie est le quatrième marché européen. La question va se poser d'y être avec ou sans Alitalia".
Sur le réseau court/moyen courrier particulièrement affecté par les low cost, le patron d'AF-KL prend l'exemple des Etats-Unis pour prédire la fin de l'expansion à tout-va des low cost européennes.
"Les compagnies classiques américaines ont restructuré leurs réseaux domestiques et elles reprennent des parts de marché aux compagnies low cost". Et d'envisager le même scenario en Europe une fois que les compagnies classiques auront, elles aussi, réalisé cette restructuration.
Et la question se pose pour Alitalia.
Si le groupe vient de réinjecter 37,5 millions d'euros dans la compagnie italienne, Jean-Cyril Spinetta a été on ne peut plus clair sur la suite : "L'Italie est le quatrième marché européen. La question va se poser d'y être avec ou sans Alitalia".
Sur le réseau court/moyen courrier particulièrement affecté par les low cost, le patron d'AF-KL prend l'exemple des Etats-Unis pour prédire la fin de l'expansion à tout-va des low cost européennes.
"Les compagnies classiques américaines ont restructuré leurs réseaux domestiques et elles reprennent des parts de marché aux compagnies low cost". Et d'envisager le même scenario en Europe une fois que les compagnies classiques auront, elles aussi, réalisé cette restructuration.
"C'est une crise de compétitivité que nous traversons"
Pour ce faire, la solution pour Air France-KLM est "d'une simplicité désarmante", réduire les coûts et restaurer la compétitivité. "C'est une crise de compétitivité que nous traversons pas une crise de modèle".
Et le patron d'AF-KL de répéter sa foi en l'efficacité du plan transform 2015 pour y arriver.
Après le départ du duo Jean-Cyril Spinetta et Léo Van Wyk en juillet c'est donc Alexandre de Juniac qui prendra la présidence du groupe tandis que Frédéric Gagey se verra confier la gestion d'Air France et Camiel Eurlings celle de KLM.
La structure Air France-KLM comprendra entre 100 et 200 collaborateurs répartis sur les quatre pôles Stratégie du métier passage, commercial et passage, maintenance et cargo avec les fonctions transverses de finances, IT et RH.
En dessous, les deux compagnies Air France et KLM seront, elles, organisées sur deux pôles : commercial et opérations avec les fonctions support de RH et finances.
Cette nouvelle gouvernance permettra de passer d'un modèle de coopération entre deux compagnies à celui d'une coopération entre plusieurs compagnies.
"Des décisions favorables à l'intérêt du groupe pourront être prises même si elles seront défavorables à l'une des compagnies du groupe", prévoit Jean-Cyril Spinetta.
Mais, à ce moment-là, lui estime qu'il ne sera plus qu'un actionnaire parmi les actionnaires... Un actionnaire heureux ?
Et le patron d'AF-KL de répéter sa foi en l'efficacité du plan transform 2015 pour y arriver.
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Mais, à ce moment-là, lui estime qu'il ne sera plus qu'un actionnaire parmi les actionnaires... Un actionnaire heureux ?