Airbnb condamné à devenir un hôtelier comme les autres ?

Dans le monde enchanté d'Airbnb, le logo symbolise "le sentiment d'appartenance". En forme de cœur à l'envers, on pourrait presque l'imiter avec ses mains.

Et pourtant dans ce monde merveilleux, où la rencontre de l'autre n'est pas un vain mot, on s'est réveillé un matin, en découvrant que certains profitaient de la plateforme pour arnaquer les voyageurs et que certains vacanciers ne respectaient pas toujours les hébergements...

Noooooon ?! Mais siiiii !

Ébahi par la dureté du monde, l’un des cofondateurs de la société, Brian Chesky a pris son stylo pour écrire à ses employés et mettre en place des nouvelles mesures de sécurité.

Il faut dire que la fusillade à Orinda en Californie, le soir d'Halloween, dans un hébergement Airbnb, c'était pas glop, pas glop du tout (comme dirait tonton). Une centaine de personnes étaient présentes alors que seules douze devaient occuper la maison et, à l'arrivée, les coups de feu ont fait 5 morts.

Résultat : Airbnb va passer au peigne fin ses locations. Et celles présentées pour faire la fête seront désormais interdites !

Idem pour contrer les arnaques et répondre aux voyageurs qui se retrouveraient le bec dans l'eau avec mari, enfants et belle-maman sur les bras : un numéro d'urgence sera mis en place dès le 31 décembre 2019, 7j/7, 24h/24.

Attention, on ne plaisante chez Airbnb. La plateforme a recruté deux pointures, un peu les Starsky et Hutch du déboulonnage d'arnaques : Charles Ramsey, qui a dirigé la police à Philadelphie et dans la capitale des Etats-Unis mais aussi l’ancien patron de la police de Palo Alto en Californie et conseiller du président Obama, Ronald Davis.

Autre challenge et celui-ci de taille : Airbnb s'est aussi engagé à vérifier l’exactitude des informations (adresse, photos, état du logement, sécurité...) concernant la totalité des sept millions de locations proposées sur son site, d’ici à la fin de 2020.

Ben on souhaite bonne chance aux contrôleurs de la plateforme ! On se demande même comment ils vont mener à bien cette mission qui doit être terminée d'ici le 15 décembre 2020.

Enfin, la plate-forme s’engage, dès le 15 décembre de cette année, à reloger ou rembourser dans son intégralité un usager dont la location ne serait pas satisfaisante.

Le spécialiste de la location entre particuliers n'en est pas à ses premières turbulences, des villes comme Paris, Barcelone ou New-York tentent de limiter son expansion...

Mais dites-moi à force, Airbnb pourrait bien finir par devenir hôtelier... Chiche ?