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Delta Soleil : micmac pour un changement d’assurance insolvabilité


Comme en France, les AGV belges doivent être assurées contre le risque d’insolvabilité. Pour les professionnels belges, deux possibilités : soit la compagnie mutualiste Fonds de Garantie Voyages, soit la compagnie L’Européenne.


Rédigé par Michel Ghesquière - michel.ghesquiere@skynet.be le Lundi 30 Janvier 2006

Delta c'est  8 points de vente dans un rayon d’une trentaine de kilomètres
Delta c'est 8 points de vente dans un rayon d’une trentaine de kilomètres
La mésaventure, qui vient de survenir au petit groupe d’AGV Delta Soleil, vaut la peine d’être contée. Qui plus est, elle peut retenir l’attention des responsables d’AGV ou de TO qui prennent des décisions de gestion intéressant directement ou indirectement le secteur ou le marché.

Mercredi 25 janvier, le Fonds de Garantie Voyages a émis une note circulaire annonçant : « Les polices suivantes ont été suspendues par rapport à la liste précédente à partir du 25/01/2006: DELTASOLEIL sprl/bvba (lic 1622), Rue de la Régence 47, 6000 Charleroi avec les succursales suivantes: Grand' Rue 102, 7000 Mons, Rue Buisseret 26, 7130 Binche, Chaussée de Châtelet 9, 6060 Gilly, Rue de Namur 81, 1400 Nivelles, Rue de Naast 27, 7090 Braine-le-Comte, Rue S. Guyaux 55, 7100 La Louvière et Chaussée de Charleroi 205 6220 Fleurus ».

Traduction : ce groupe d’agences n’est donc plus assuré par cette compagnie. Décision gravissime car elle peut entraîner le retrait de la licence et le blocage de toutes les opérations de l’AGV fautive.

Des agences toujours couvertes contre l’insolvabilité...

Comme de coutume, le Fonds de Garantie Voyages fait parvenir cette note aux autorités compétentes , à la presse professionnelle et aux associations représentant les consommateurs. Notre confrère Travel Magazine reprend donc cette information dans sa newsletter hebdomadaire... ce qui rend le patron de Delta Soleil furax.

Et on le comprend, car si celui-ci avait décidé de changer de compagnie d’assurance, ses agences, elles, étaient toujours couvertes contre l’insolvabilité. Mais il faut savoir que ce groupe d’AGV n’est pas des plus populaires auprès de ses confrères.

Il est en effet connu, que les Voyages Delta Soleil font parties des agences qui accordent très facilement des ristournes. « Ce sont de véritables bradeurs…. », nous a confié l’un des administrateurs de l’UPAV, le SNAV des AGV francophones en Belgique.

Suite à l’article de Travel Magazine, certaines agences concurrentes à ce groupe d’AGV auraient d’ailleurs, selon le directeur de Delta Soleil, immédiatement dispatché l’information auprès de leurs clients, les mettant en garde contre ce groupe d’AGV.

En fait, comme nous l’avons mentionné, Delta Soleil avait décidé, l’an passé, de changer d’assureur insolvabilité et de se faire couvrir par L’Européenne. Mais, son responsable avait négligé d’avertir, dans les formes contractuelles, le Fonds de Garantie Voyages qu’il mettait fin à son contrat qui le liait avec lui.

Delta Voyages veut porter l'affaire en justice


En conséquence, pour le Fonds de Garantie Voyages, ce client étant toujours assuré était redevable de sa prime. Ne voyant pas le payement arriver, il a donc publié son avis d’alerte et annoncé la suspension du contrat au lieu de publier que les Voyages Delta Soleil avaient résilié leur police...

Quant à la compagnie L’Européenne, celle-ci n’émet pas d’avis du même type et ne signale donc pas via une communication structurée la prise, la suspension, ou résiliation d’une assurance chez elle. Elle considère que la simple citation dans son site internet suffit comme publicité.

Vendredi, nous avons pris contact avec le patron de cette agence. Pour lui, l’article de Travel Magazine est diffamatoire et il envisage de réclamer des dommages et intérêts à notre confrère. « Je rencontre cet après midi mon avocat. Nous verrons comment nous allons réagir. La parution d’un avis correctif dans le prochain numéro de ce magazine ne me suffit pas. Je subis un grave préjudice et je compte demander réparation. »

Alors, à qui la faute ? Au média qui a publié une information rigoureusement exacte ou au patron qui a oublié de prévenir dans les délais contractuels le Fonds de Garantie Voyages qu’il changeait d’assureur ?

Ce sera au tribunal de se prononcer, si d'aventure l'affaire allait jusque là. Mais la « morale » de cette histoire comme disent les auteurs de fables, c'est qu'il ne faut jamais oublier de communiquer et, surtout, de bien communiquer.

Surtout lorsqu’on dispose de pas moins de 8 points de vente dans un rayon d’une trentaine de kilomètres et qu'on joue le rôle de leader régional. CQFD !

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