TourMaG.com - Votre Assemblée générale s’est tenue dernièrement. Quels sont les résultats financiers de VDM ?
Jean-François Rial : « Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 191 millions d’euros en légère baisse par rapport à l’année dernière et un résultat identique de 3,5 millions d’euros.
La baisse s’explique notamment par des coûts importants dûs au développement de notre réseau de distribution des Cités des Voyageurs.
Nous avons fait 120 000 pax, chiffre identique aussi à 2006 mais il faut savoir que nous avons quasiment arrêté le vol sec qui n’apporte aucune valeur ajoutée et n’a guère d’avenir compte tenu du développement des low cost.
Enfin, le panier moyen est stable sur notre produi-phare produit-phare (voyages sur mesure), et s’élève à 2 200 euros par pax. »
T.M.com - Vous êtes l’un des rares TO cette année à tirer son épingle du jeu. Etes-vous l’exception qui confirme la règle ?
J.-F.R : « Nous ne sommes pas le seul, heureusement, car un certain nombre de mes confrères progressent également. J’aimerais d’ailleurs rectifier une erreur qui consiste à dire trop souvent que les consommateurs qui partent ne passent plus par les tours opérateurs traditionnels.
Pour avoir décortiqué le marché dans une étude récente réalisée par le CETO, je suis en mesure de vous dire que la part de marché qui a glissé ces dernières années vers Internet est de 20% en volume. Mais il faut savoir que les agences en ligne revendent elles-même les produits des TO.
La fuite porte donc sur le dernier tiers des Internautes qui utilisent le package dynamique et ceux qui réservent en direct. Or, contrairement aux croyances, nos premiers éléments d’information nous apprennent que la part de ceux qui organisent leur voyage en appelant directement les hôtels ou en allant directement sur place, aurait augmenté moins que prévu… »
T.M.com – Mais comment expliquez-vous que les TO soient globalement en baisse et notamment sur l’été avec -8% ?
J.-F.R : « Je ne suis pas d’accord. Les producteurs affichent une stabilité par rapport à l’année dernière en année pleine (du 1er novembre au 31 octobre 2007), et une hausse de 7% au niveau du chiffre d’affaires. La conclusion à en tirer n'est pas que les TO français sont des tocards mais tout simplement que le marché n’évolue guère.
Si nous, VDM, continuons à progresser c’est parce que nous vendons des produits qui ont le vent en poupe (aventure, sur-mesure…). Et pour tout vous dire, nous avons aussi été victimes en avril et mai de deux mois catastrophiques pour toute la production. Aujourd’hui encore nous sommes à +15% en année pleine alors qu’en 2006 à la même période nous affichions +18%. »
T.M.com - Que représentent les ventes sur Internet chez VDM ?
J.-F.R : « Cela représente 25% de nos ventes, avec une progression de 3,5 points sur un an… »
T.M.com – C’est beaucoup plus que la moyenne des TO. Croyez-vous qu’Internet va continuer son envolée ?
J.-F.R : « Au contraire, je parie sur un fort ralentissement. Aujourd’hui la part de la vente en ligne représente déjà 20% du marché, ce qui est très significatif. D’ailleurs, il suffit de voir la progression des agences en ligne qui est comparativement moins importante que l’année dernière… »
T.M.com – Comment expliquez-vous cela ?
J.-F.R : « D’abord parce que les ventes de forfaits en ligne concernent des produits simples et essentiellement des destinations soleil qui représentent 50% du marché selon mes calculs. Sur ces 50%, 40% des packages « soleil » sont vendus en ligne sur Internet.
La deuxième raison, c’est que les produits sur mesure sont difficilement commercialisables sur le Net. Nous sommes une exception à la règle compte tenu de notre spécificité mais il faut savoir que, même chez VDM, la croissance de l’etourisme s’est ralentie. Je ne suis pas certain que la progression des ventes puisse atteindre encore les deux chiffres… »
Jean-François Rial : « Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 191 millions d’euros en légère baisse par rapport à l’année dernière et un résultat identique de 3,5 millions d’euros.
La baisse s’explique notamment par des coûts importants dûs au développement de notre réseau de distribution des Cités des Voyageurs.
Nous avons fait 120 000 pax, chiffre identique aussi à 2006 mais il faut savoir que nous avons quasiment arrêté le vol sec qui n’apporte aucune valeur ajoutée et n’a guère d’avenir compte tenu du développement des low cost.
Enfin, le panier moyen est stable sur notre produi-phare produit-phare (voyages sur mesure), et s’élève à 2 200 euros par pax. »
T.M.com - Vous êtes l’un des rares TO cette année à tirer son épingle du jeu. Etes-vous l’exception qui confirme la règle ?
J.-F.R : « Nous ne sommes pas le seul, heureusement, car un certain nombre de mes confrères progressent également. J’aimerais d’ailleurs rectifier une erreur qui consiste à dire trop souvent que les consommateurs qui partent ne passent plus par les tours opérateurs traditionnels.
Pour avoir décortiqué le marché dans une étude récente réalisée par le CETO, je suis en mesure de vous dire que la part de marché qui a glissé ces dernières années vers Internet est de 20% en volume. Mais il faut savoir que les agences en ligne revendent elles-même les produits des TO.
La fuite porte donc sur le dernier tiers des Internautes qui utilisent le package dynamique et ceux qui réservent en direct. Or, contrairement aux croyances, nos premiers éléments d’information nous apprennent que la part de ceux qui organisent leur voyage en appelant directement les hôtels ou en allant directement sur place, aurait augmenté moins que prévu… »
T.M.com – Mais comment expliquez-vous que les TO soient globalement en baisse et notamment sur l’été avec -8% ?
J.-F.R : « Je ne suis pas d’accord. Les producteurs affichent une stabilité par rapport à l’année dernière en année pleine (du 1er novembre au 31 octobre 2007), et une hausse de 7% au niveau du chiffre d’affaires. La conclusion à en tirer n'est pas que les TO français sont des tocards mais tout simplement que le marché n’évolue guère.
Si nous, VDM, continuons à progresser c’est parce que nous vendons des produits qui ont le vent en poupe (aventure, sur-mesure…). Et pour tout vous dire, nous avons aussi été victimes en avril et mai de deux mois catastrophiques pour toute la production. Aujourd’hui encore nous sommes à +15% en année pleine alors qu’en 2006 à la même période nous affichions +18%. »
T.M.com - Que représentent les ventes sur Internet chez VDM ?
J.-F.R : « Cela représente 25% de nos ventes, avec une progression de 3,5 points sur un an… »
T.M.com – C’est beaucoup plus que la moyenne des TO. Croyez-vous qu’Internet va continuer son envolée ?
J.-F.R : « Au contraire, je parie sur un fort ralentissement. Aujourd’hui la part de la vente en ligne représente déjà 20% du marché, ce qui est très significatif. D’ailleurs, il suffit de voir la progression des agences en ligne qui est comparativement moins importante que l’année dernière… »
T.M.com – Comment expliquez-vous cela ?
J.-F.R : « D’abord parce que les ventes de forfaits en ligne concernent des produits simples et essentiellement des destinations soleil qui représentent 50% du marché selon mes calculs. Sur ces 50%, 40% des packages « soleil » sont vendus en ligne sur Internet.
La deuxième raison, c’est que les produits sur mesure sont difficilement commercialisables sur le Net. Nous sommes une exception à la règle compte tenu de notre spécificité mais il faut savoir que, même chez VDM, la croissance de l’etourisme s’est ralentie. Je ne suis pas certain que la progression des ventes puisse atteindre encore les deux chiffres… »
T.M.com – Selon vous, la profession est-elle suffisamment sensibilisée au tourisme durable et solidaire ?
J.-F.R : « Certainement pas. La profession s’intéresse au sujet… mais les clients sont-ils vraiment intéressés ? »
T.M.com – Pourtant un récent sondage de voyages-sncf.com démontre le réel intérêt des clients pour ces thèmes…
J.-F.R : « Je conteste ces sondages. Non pas au niveau du fond mais sur la forme, la méthodologie et la façon dont ils sont administrés… Je ne devrais pas le dire mais les clients sont vélléitaires. Aujourd’hui, je le regrette mais il n’y a pas de marché réel dans ce secteur. Cela viendra. Mais, de toute façon, il faut continuer à s’y intéresser… ne serait-ce que parce qu’il faut continuer à protéger notre business à long terme. »
T.M.com – Quel est le résultat du rachat des émissions de carbone que vous proposez à vos clients lors de leurs déplacements ?
J.-F.R : « Cela représente 5 à 10% de notre clientèle… mais nous en perdons les deux tiers car l’inconvénient c’est de devoir leur demander de régler à 2 endroits différents : chez nous puis sur le site web du GERES (www.co2solidaire.org).
Nous avons demandé à l’administration fiscale une dérogation pour que les clients puissent payer leur voyage et leurs émissions de CO2 et augmenter ainsi l’efficacité du dispositif qui pourrait toucher alors 30 à 45% de notre clientèle. »
T.M.com – Où en êtes-vous de l’affaires des passeports biométriques et du procès intenté à l’Etat ?
J.-F.R : « On a saisi la Justice et maintenant on en a pour 5 ans. On ne se fait aucune illusion sur le résultat à court terme mais on va gagner. Il en ressortira une jurisprudence qui dira que l’Etat ne peux plus faire n’importe quoi et du coup nous serons protégés contre une future affaire du même type. On est quasiment dans la prévention… »
T.M.com – Quelles nouveautés du côté des ouverture de Cités des Voyageurs ?
J.-F.R : « Nous avons ouvert il y a quelques jours Montpellier. D’ici la fin 2007 début 2008, nous ouvrirons Bruxelles et Strasbourg. Enfin, nous nous interrogeons sur l’exportation du concept qui, d’après ce que nous en savons, n’a pas d’équivalent ailleurs. Nous pourrions regarder du côté de l’Espagne, de la Suisse et… pourquoi pas des Etats-Unis ? »
T.M.com – Comment voyez-vous l’avenir de la profession en France ?
J.-F.R : « On parle beaucoup de concentration et d’économies d’échelle. Je ne crois pas aux économies d’échelle. Les concentrations actuelles sont une ânerie !
Il faut laisser leur âme aux entreprises. Les seules économies d’échelle intelligentes ce sont celles qui se font d’un point à un autre : combien puis-je économiser en réduisant mes frais lorsque j’envoie des clients sur telle destination ?
Marmara l’a fait et c’est une très belle réussite. On a vu le résultat des concentrations récentes… On tue les entreprises !
L’autre évolution qui me semble évidente c’est que les TO sont de plus en plus performants et qu’ils prendront le pas sur la Distribution. Ils maîtrisent les produits, les stocks et les marques, alors que dans la Distribution peu de marques « parlent » au grand public…»
T.M.com – Quels sont vos projets à moyen ou long terme ?
J.-F.R : « Nous allons nous lancer dans le tourisme spatial. Pour l’instant ce n’est pas rentable mais nous allons nous investir. Nous avons signé avec Virgin Galactic (voir VIDEO) et EADS(voir VIDEO). Nous allons nous amuser aussi, avec le lancement d’une brochure et d’un site web… Et contrairement à ce que pensent certains, le tourisme spatial n'est pas polluant !»
J.-F.R : « Certainement pas. La profession s’intéresse au sujet… mais les clients sont-ils vraiment intéressés ? »
T.M.com – Pourtant un récent sondage de voyages-sncf.com démontre le réel intérêt des clients pour ces thèmes…
J.-F.R : « Je conteste ces sondages. Non pas au niveau du fond mais sur la forme, la méthodologie et la façon dont ils sont administrés… Je ne devrais pas le dire mais les clients sont vélléitaires. Aujourd’hui, je le regrette mais il n’y a pas de marché réel dans ce secteur. Cela viendra. Mais, de toute façon, il faut continuer à s’y intéresser… ne serait-ce que parce qu’il faut continuer à protéger notre business à long terme. »
T.M.com – Quel est le résultat du rachat des émissions de carbone que vous proposez à vos clients lors de leurs déplacements ?
J.-F.R : « Cela représente 5 à 10% de notre clientèle… mais nous en perdons les deux tiers car l’inconvénient c’est de devoir leur demander de régler à 2 endroits différents : chez nous puis sur le site web du GERES (www.co2solidaire.org).
Nous avons demandé à l’administration fiscale une dérogation pour que les clients puissent payer leur voyage et leurs émissions de CO2 et augmenter ainsi l’efficacité du dispositif qui pourrait toucher alors 30 à 45% de notre clientèle. »
T.M.com – Où en êtes-vous de l’affaires des passeports biométriques et du procès intenté à l’Etat ?
J.-F.R : « On a saisi la Justice et maintenant on en a pour 5 ans. On ne se fait aucune illusion sur le résultat à court terme mais on va gagner. Il en ressortira une jurisprudence qui dira que l’Etat ne peux plus faire n’importe quoi et du coup nous serons protégés contre une future affaire du même type. On est quasiment dans la prévention… »
T.M.com – Quelles nouveautés du côté des ouverture de Cités des Voyageurs ?
J.-F.R : « Nous avons ouvert il y a quelques jours Montpellier. D’ici la fin 2007 début 2008, nous ouvrirons Bruxelles et Strasbourg. Enfin, nous nous interrogeons sur l’exportation du concept qui, d’après ce que nous en savons, n’a pas d’équivalent ailleurs. Nous pourrions regarder du côté de l’Espagne, de la Suisse et… pourquoi pas des Etats-Unis ? »
T.M.com – Comment voyez-vous l’avenir de la profession en France ?
J.-F.R : « On parle beaucoup de concentration et d’économies d’échelle. Je ne crois pas aux économies d’échelle. Les concentrations actuelles sont une ânerie !
Il faut laisser leur âme aux entreprises. Les seules économies d’échelle intelligentes ce sont celles qui se font d’un point à un autre : combien puis-je économiser en réduisant mes frais lorsque j’envoie des clients sur telle destination ?
Marmara l’a fait et c’est une très belle réussite. On a vu le résultat des concentrations récentes… On tue les entreprises !
L’autre évolution qui me semble évidente c’est que les TO sont de plus en plus performants et qu’ils prendront le pas sur la Distribution. Ils maîtrisent les produits, les stocks et les marques, alors que dans la Distribution peu de marques « parlent » au grand public…»
T.M.com – Quels sont vos projets à moyen ou long terme ?
J.-F.R : « Nous allons nous lancer dans le tourisme spatial. Pour l’instant ce n’est pas rentable mais nous allons nous investir. Nous avons signé avec Virgin Galactic (voir VIDEO) et EADS(voir VIDEO). Nous allons nous amuser aussi, avec le lancement d’une brochure et d’un site web… Et contrairement à ce que pensent certains, le tourisme spatial n'est pas polluant !»