Oui, le sport attire, le sport fait vendre, le sport nous maintient en bonne santé et aide à développer le tourisme, parmi les spectateurs et les pratiquants et pratiquantes - Depositphotos.com Auteur kovop58@gmail.com
La dernière finale du Superbowl aux USA a attiré 115 millions de téléspectateurs, soit environ un tiers de la population américaine.
Un record qui n’a rien de surprenant compte tenu de l’engouement des nord-Américains pour une discipline sportive n’ayant guère encore contaminé l’Europe. Autre indice : à Paris, on déclare attendre 15 millions de touristes pour les J.O. dont, relativisons, 90% seront des nationaux.
En Allemagne, 2.7 millions de visiteurs sont espérés dans les stades où se jouera l’euro de football et 7 millions dans les fans zones. Soit une hausse estimée de 4% de nuitées touristiques.
Et, bien entendu, la liste pourrait s’allonger à l’infini : oui, le sport attire, le sport fait vendre, le sport nous maintient en bonne santé et aide à développer le tourisme, parmi les spectateurs et les pratiquants et pratiquantes.
Un record qui n’a rien de surprenant compte tenu de l’engouement des nord-Américains pour une discipline sportive n’ayant guère encore contaminé l’Europe. Autre indice : à Paris, on déclare attendre 15 millions de touristes pour les J.O. dont, relativisons, 90% seront des nationaux.
En Allemagne, 2.7 millions de visiteurs sont espérés dans les stades où se jouera l’euro de football et 7 millions dans les fans zones. Soit une hausse estimée de 4% de nuitées touristiques.
Et, bien entendu, la liste pourrait s’allonger à l’infini : oui, le sport attire, le sport fait vendre, le sport nous maintient en bonne santé et aide à développer le tourisme, parmi les spectateurs et les pratiquants et pratiquantes.
Un marché en progression continue
… Indéniablement populaire, notons que la pratique sportive est effectivement en progrès. Selon une étude du Credoc datant de 2019, en France, un jeune de 15 à 25 ans sur deux fait du sport au moins une fois par semaine.
C’est 8 points de plus qu’en 2015 ! Mieux, selon le baromètre annuel de l’Injep (Institut national de la jeunesse et éducation populaire), en 2022 : ce sont 60 % des Français de 15 ans et plus qui ont pratiqué une activité sportive en moyenne une fois par semaine au cours des 12 derniers mois.
Soit 10 points de plus qu’en 2019. Et en tenant compte des pratiques occasionnelles, 72 % ont pratiqué au moins une activité physique et sportive au cours des douze derniers mois, soit 6 points de plus qu’en 2019.
Portée pour moitié par le développement de la marche et de la randonnée, la hausse de la pratique sportive est également fortement liée à la pratique féminine qui a gagné 7 points en 4 ans : en 2022, 58 % des femmes font du sport en moyenne au moins une fois par semaine.
Mais, un bémol, l’activité sportive reste socialement différenciée avec une surreprésentation de jeunes, de hauts revenus et de diplômés du supérieur. Tandis que le baromètre Injep indique que l’on fait désormais davantage de sport à domicile et moins dans les structures sportives. Une conséquence évidente du télétravail.
C’est 8 points de plus qu’en 2015 ! Mieux, selon le baromètre annuel de l’Injep (Institut national de la jeunesse et éducation populaire), en 2022 : ce sont 60 % des Français de 15 ans et plus qui ont pratiqué une activité sportive en moyenne une fois par semaine au cours des 12 derniers mois.
Soit 10 points de plus qu’en 2019. Et en tenant compte des pratiques occasionnelles, 72 % ont pratiqué au moins une activité physique et sportive au cours des douze derniers mois, soit 6 points de plus qu’en 2019.
Portée pour moitié par le développement de la marche et de la randonnée, la hausse de la pratique sportive est également fortement liée à la pratique féminine qui a gagné 7 points en 4 ans : en 2022, 58 % des femmes font du sport en moyenne au moins une fois par semaine.
Mais, un bémol, l’activité sportive reste socialement différenciée avec une surreprésentation de jeunes, de hauts revenus et de diplômés du supérieur. Tandis que le baromètre Injep indique que l’on fait désormais davantage de sport à domicile et moins dans les structures sportives. Une conséquence évidente du télétravail.
Notons cependant qu’en France, ils sont plus de 37% à déclarer ne jamais pratiquer d’activités sportives. Malgré les mises en garde publiques sur les risques de la sédentarité.
Pour autant, cet engouement va-t-il attirer les Français vers les prochains Jeux Olympiques ?
Alors que [les J.O]urlurlblank:https://www.paris2024.org/fr/dates-jeux-olympiques-paris-2024/ se profilent et font l’objet de quantité de commentaires et informations, la sportmania va -t-elle avoir des conséquences sur la manifestation en elle-même ?
D’une enquête à l’autre, les résultats sont plus ou moins stables. Ainsi, selon un sondage publié le 7 janvier 2024, réalisé pour RTL : les deux semaines olympiques seront suivies par 58 % des personnes interrogées, tous publics confondus, et par 74 % des amateurs de sport.
Lire aussi : Les événements sportifs, un atout pour la destination
De plus, 42 % des Français annoncent aussi leur intention de suivre les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, à Paris également. Toujours selon ce sondage, 35% des sondés citent les JO comme l’événement sportif qu’ils attendent le plus cette année devant l’Euro de football.
Quant à l’enquête la plus récente, celle d’Ifop pour Sud Radio, réalisée les 13 et 14 février dernier, elle indique que 55% des Français font confiance à la France pour organiser des évènements internationaux, mais que les Franciliens ne sont que 49% dans ce cas !
Par ailleurs, selon l’enquête, 53% seulement des Français ont l’intention de suivre la très attendue cérémonie d’ouverture des JO 2024, dont une très petite minorité de 4% le feront sur place. Les autres optant pour la télévision. Et ce seront surtout les catégories les plus aisées qui seront les plus motivées (69% contre 47%).
D’une enquête à l’autre, les résultats sont plus ou moins stables. Ainsi, selon un sondage publié le 7 janvier 2024, réalisé pour RTL : les deux semaines olympiques seront suivies par 58 % des personnes interrogées, tous publics confondus, et par 74 % des amateurs de sport.
Lire aussi : Les événements sportifs, un atout pour la destination
De plus, 42 % des Français annoncent aussi leur intention de suivre les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, à Paris également. Toujours selon ce sondage, 35% des sondés citent les JO comme l’événement sportif qu’ils attendent le plus cette année devant l’Euro de football.
Quant à l’enquête la plus récente, celle d’Ifop pour Sud Radio, réalisée les 13 et 14 février dernier, elle indique que 55% des Français font confiance à la France pour organiser des évènements internationaux, mais que les Franciliens ne sont que 49% dans ce cas !
Par ailleurs, selon l’enquête, 53% seulement des Français ont l’intention de suivre la très attendue cérémonie d’ouverture des JO 2024, dont une très petite minorité de 4% le feront sur place. Les autres optant pour la télévision. Et ce seront surtout les catégories les plus aisées qui seront les plus motivées (69% contre 47%).
Selon le baromètre de l’INJEP : 27% des Français ne regarderont pas les J.O. 14% ne savent pas encore. 50% les regarderont à la télévision. 10% dans des bars et avec des amis. 11% sur place. 48% déclarent aussi leur intention de regarder les jeux paralympiques.
Une billetterie dissuasive
Il faut dire que les tarifs des billets ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Pour la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, selon la catégorie, ils s’étalent entre 9500 et 5000 euros. Les packages pour leur part, proposés par le site officiel.
hospitalitytravelpackages.paris2024.org restent modestes quand il s’agit de passer une seule nuit en 3 étoiles avec un billet pour une épreuve sportive : autour de 600 euros.
Mais, les forfaits d’une semaine dans la capitale en 4 étoiles avec billets peuvent tourner autour de 20 000 euros, voire bien plus s’ils incluent la cérémonie d’ouverture.
Enfin, les billets secs dont la quantité est officiellement de 7 millions, se ventilent entre 195 euros et environ 600 euros pour les finales d’épreuves vedettes. Avec des tarifs plus abordables en province, commençant à 25 euros pour les premières vagues d’acheteurs…
… Une fois de plus, le prix sera donc l’arbitre final pour les amateurs de sports. Ce qui est regrettable alors que les J.O devraient avant tout être une fête universelle destinée à tous les publics. Nous y reviendrons.
hospitalitytravelpackages.paris2024.org restent modestes quand il s’agit de passer une seule nuit en 3 étoiles avec un billet pour une épreuve sportive : autour de 600 euros.
Mais, les forfaits d’une semaine dans la capitale en 4 étoiles avec billets peuvent tourner autour de 20 000 euros, voire bien plus s’ils incluent la cérémonie d’ouverture.
Enfin, les billets secs dont la quantité est officiellement de 7 millions, se ventilent entre 195 euros et environ 600 euros pour les finales d’épreuves vedettes. Avec des tarifs plus abordables en province, commençant à 25 euros pour les premières vagues d’acheteurs…
… Une fois de plus, le prix sera donc l’arbitre final pour les amateurs de sports. Ce qui est regrettable alors que les J.O devraient avant tout être une fête universelle destinée à tous les publics. Nous y reviendrons.
Mais, pourquoi faire du sport ? Santé et philosophie
Autres articles
-
Futuroscopie - Finlande : un nouveau sud dans le pays le plus heureux du monde 🔑
-
Futuroscopie - Détruire, déménager, défaire : la nouvelle donne du tourisme 🔑
-
Futuroscopie - "Starring Great Britain" veut attirer les ciné-touristes ! 🔑
-
Futuroscopie - Zoom sur l'humeur du Monde, selon Ipsos Global Trends🔑
-
Futuroscopie - Œnotourisme : avis de tempête ou d’orages ? 🔑
Enfin, avant de revenir sur ce sujet dans les mois qui viennent, quelques mots sur les motivations des sportifs. Alors que les Français déclarent pratiquer du sport pour être en bonne santé à 96%, ils sont 87% à évoquer le plaisir et 86% à citer l’apparence physique. Sans toutefois oublier la notion de bien être : ainsi, 82% des pratiquants invoquent l’aspect relaxant du sport, et 81% déclarent faire du sport pour passer un bon moment et s’amuser.
Mais, il est aussi des motivations plus philosophiques : Ainsi, le magazine Philosophie a cherché, à savoir à travers la pensée de quatre grands philosophes appartenant à quatre grandes époques de la philosophie, quelles étaient les vertus attribuées aux activités physiques.Voici leurs réflexions :
- Socrate. « Pour être plus fort » : Dans le Georgias de Platon, Socrate définit « la gymnastique comme l’art de la véritable culture du corps. Elle est le pendant de la médecine qui la guérit. Elle est un moyen de se protéger contre les plus forts ».
- Jean Baudrillard : « Pour faire de notre corps un fétiche ». Pour le sociologue de la société de consommation : « le développement de la musculation témoigne d’une obsolescence de l’âme et d’une sacralisation nouvelle du corps ». Ce sont donc des symptômes de la société de consommation, de son individualisme et de son intérêt pour le matériel qui pousse à faire du sport.
- Peter Sloterdik : « Pour vivre une religion séculière » : Pour ce philosophe contemporain, l’exercice est « une véritable ascèse despiritualisée ». Les pratiques sportives permettent de réaliser des performances de dépassement de soi mais sont aussi un moyen momentané de se défaire de la routine.
- Jean Jacques Rousseau : « Pour retrouver une force originelle » : Enfin, Rousseau considère qu’« En cessant d’être un sauvage et en devenant un être social, l’homme a perdu sa robustesse originelle ». Affaibli par la civilisation, il est donc obligé de reconstituer ses défenses à travers une meilleure forme physique. « Faire de la gonflette, c’est tenter de retrouver sa vigueur d’antan ».
Mais, il est aussi des motivations plus philosophiques : Ainsi, le magazine Philosophie a cherché, à savoir à travers la pensée de quatre grands philosophes appartenant à quatre grandes époques de la philosophie, quelles étaient les vertus attribuées aux activités physiques.Voici leurs réflexions :
- Socrate. « Pour être plus fort » : Dans le Georgias de Platon, Socrate définit « la gymnastique comme l’art de la véritable culture du corps. Elle est le pendant de la médecine qui la guérit. Elle est un moyen de se protéger contre les plus forts ».
- Jean Baudrillard : « Pour faire de notre corps un fétiche ». Pour le sociologue de la société de consommation : « le développement de la musculation témoigne d’une obsolescence de l’âme et d’une sacralisation nouvelle du corps ». Ce sont donc des symptômes de la société de consommation, de son individualisme et de son intérêt pour le matériel qui pousse à faire du sport.
- Peter Sloterdik : « Pour vivre une religion séculière » : Pour ce philosophe contemporain, l’exercice est « une véritable ascèse despiritualisée ». Les pratiques sportives permettent de réaliser des performances de dépassement de soi mais sont aussi un moyen momentané de se défaire de la routine.
- Jean Jacques Rousseau : « Pour retrouver une force originelle » : Enfin, Rousseau considère qu’« En cessant d’être un sauvage et en devenant un être social, l’homme a perdu sa robustesse originelle ». Affaibli par la civilisation, il est donc obligé de reconstituer ses défenses à travers une meilleure forme physique. « Faire de la gonflette, c’est tenter de retrouver sa vigueur d’antan ».
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com