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Futuroscopie - L’été avant l’été ou l’appel du mois de juin [ABO]

Le décryptage de Josette Sicsic (Futuroscopie)


Depuis que les vacanciers sont jugés trop nombreux durant les deux mois d’été que sont juillet et août, la majorité des destinations en proie à une surfréquentation ont décidé de jouer la carte des « ailes » de saison nommée il y a peu « étalement de la saison ». Pour autant, tributaire de ce diabolique calendrier scolaire qui renvoie nos enfants à la maison dés les premières lueurs de l’été, ces périodes bénies des dieux ne connaissent pas encore le succès escompté. Pourtant, il est clair qu’un frémissement se fait sentir sur les plages, les ports, les hébergements fin prêts à accueillir leur clientèle de privilégiés qui ont entendu l’appel de juin !


Rédigé par le Jeudi 26 Juin 2025

L’été avant l’été ou l’appel du mois de juin - Depositphotos.com Auteur shovag
L’été avant l’été ou l’appel du mois de juin - Depositphotos.com Auteur shovag
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… Pendant que la canicule continue d’enflammer grandes et petites villes, campagne et littoral et ne semble pas prête à désarmer confrontant des populations désemparées à la réalité d’un changement climatique qui ne cache plus ses menaces, les pluies de missiles et de bombes continuent d’empoisonner le quotidien des habitants de certains pays engagés dans une guerre sans fin.

Troublant le ciel international et l’avenir d’états soumis de nouveau au bon vouloir d’un président mégalomane et de ses déclarations tonitruantes, les désordres géopolitiques continuent donc de donner le tempo d’un été touristique incertain affichant des hausses dans les réservations domestiques et des baisses des voyages hors frontières.

Certes, seules les semaines à venir fourniront un diagnostic sur l’état de santé de la saison touristique. Une saison qui, dés qu’elle est entamée dès la fin du printemps démontre cependant ses atouts et sa bienveillance vis à vis des vacanciers qui ont fait le choix de boucler leurs valises quelques semaines avant les autres.

A lire aussi : Le mois des « Fiertés » : fête touristique ou engagement politique ?


L’été avant l’été : et pendant ce temps là

… Dans le salon spacieux, silencieux, clair, confortable d’un hôtel ayant la chance de plus en plus rare de tremper ses pieds dans l’eau, que se passe t-il ?

En fait, plusieurs messieurs sirotent leur café du matin et tapotant sur leurs ordinateurs. Plutôt jeunes, de vrais millenials, ils sont tous absorbés par ce qui ne semble pas être une série de Netflix mais plutôt des chiffres et autres tableaux Excel ainsi que des listes de mails.

Pas de doute, la génération Y est au travail ou plutôt en télétravail.

Un télétravail négocié avec leur entreprise ou au moins leur auto entreprise qui leur permettent de joindre l’utile à l’agrément incomparable que représente une période particulièrement calme où les journées s’étirent longuement et leur permettent de prendre un bain tardif dans les eaux d’une mer paisible à peine troublée par le clapotis des vagues et les faibles moteurs de bateaux rentrant au port.

A leurs côtés, quelques retraités lisent (oh ! miracle !) un livre ou un journal de papier. Un vrai journal quoi ! Celui que l’hôtel met à leur disposition afin de les informer de l’état du monde et de l’actualité régionale et locale. Pris d’assaut, ces journaux ( semblant provenir d’un autre âge) sont à peine concurrencés par quelques smartphones semblant plutôt mettre en scène famille, enfants et petits enfants restés dans leur domicile, obligés de respirer l’air irrespirable de leur ville.

Juin : De belles plages, des tarifs plus doux, et moins de fréquentation

Seuls deux ou trois « tout petits » se dirigent vers la plage, leur seau et leur pelle à la main, et les jambes et les bras luisants sous des couches de crèmes ultra protectrices sensées leur épargner plus tard un mélanome.

Silencieux, souvent enveloppés également de combinaisons et casquettes occultant totalement leurs petits corps, ils semblent en avoir pris leur parti : la plage en été, c’est carapaçonné ou ce n’est pas !

Ce qui serait dommage ! Car, entièrement nettoyée depuis quelques jours, délivrée de ses posidonies et autres déchets malencontreux, notamment ceux de plastique contre lesquels le monde des océans semble vouloir se battre (voir sommet des océans à Nice), la plage, j’insiste, a belle allure.

Elle a notamment d’autant plus belle allure que les baigneurs sont rares et devraient le rester jusqu’à la nuit, quand avec la baisse du thermomètre les premiers « visiteurs du soir » viennent déployer leurs nappes, déboucher leurs canettes de bierre et servir les premiers apéros dans une fraîcheur retrouvée. Et un calme insistant.

Ces bons points décernés aux plages du mois de juin s’assortissent d’autres bons points non négligeables : la circulation est fluide, les places de parking sont nombreuses, les fleurs sont éclatantes, les brasseries n’ont pas encore déversé leur sono, les « dits » marchés artisanaux n’ont pas encore installé leurs tréteaux.

Quant aux tarifs, on s’en doute, ils sont doux. Trente pourcents de moins qu’en juillet, parfois plus. Pour appâter les 25% de vacanciers partant traditionnellement en juin, il faut au moins ça !

Quant au personnel, même inexpérimenté, il se montre aimable, disponible, bienveillant et heureux de pouvoir converser avec des clients en demande de courtoisie et d’amabilité. Voire de complicité.

Ces clients privilégiés sont d’ailleurs tellement séduits par l’atmosphère incomparable de la saison qu’ils flânent devant les vitrines des agents immobiliers, en quête d’une éventuelle résidence secondaire ou d’une résidence où passer leurs vieux jours. Sauf que les prix de l’immobilier sont de plus en plus dissuasifs dans ces paradis qui subissent malheureusement bien d’autres agressions de moins en moins bien cachées.

Côté face : du surtourisme à la montée des eaux

Les beaux mois de juin, en effet, n’ont peut-être que quelques années devant eux.

En filigrane, nul n’ignore que des drames se jouent. Et que la plage de demain qui n’est pas celle d’hier, ne sera peut-être pas celle que je glorifie aujourd’hui.

Une montée régulière des eaux en réduit la largeur. La qualité des eaux a beau être exagérément dénoncée, elle n’en existe pas moins et prive nos mers de leurs coraux, leurs poissons, leur flore, leur plancton. Les plastiques l’engorgent. Les réfugiés climatiques commencent à faire leurs malles, loin de ses rivages impétueux. Les cigales se taisent. Les pommes de pin n’ont plus de pignons.

Les mouettes et les gavians affamés se ruent sur les vacanciers histoire de leur arracher leurs sandwichs. Les méduses viennent à proliférer. L’eau vient à manquer et les propriétaires de piscine, selon un tout nouveau décret, devront les partager entre voisins…

Josette Sicsic - DR
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.

Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.

Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com

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Tags : futuroscopie
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