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On a d’abord interdit les animaux dans certains hôtels, locations, gîtes… et puis, ce sont les enfants qui ont commencé à être ciblés par des établissements hôteliers, plutôt haut de gamme, afin de préserver la tranquillité de leurs hôtes.
L’étiquette « adults only » s’est propagée un peu partout en Europe, notamment en Espagne où de Marbella à Tenerife, il est devenu de bon ton d’interdire une clientèle jugée bruyante, remuante donc incapable de respecter le voisinage. Dans les trains, les restaurants… Dès 2019, on estimait à 8% le nombre d’équipements espagnols interdisant les juniors.
La cabale anti enfants était lancée afin de récupérer des clients « silencieux », respectueux des autres, figés sur leurs transats ou leurs fauteuils cossus, en sirotant leurs Spritz. Jugée nettement plus « bankable », cette population adulée par les hôteliers et autres hébergeurs ne devait pas leur échapper !
"Les enfants c’est la vie et c’est aussi l’avenir"

Pour autant, comme le souligne à raison Laurence Rossignol sur France Inter : « Les enfants c’est la vie et c’est aussi l’avenir. On ne peut imaginer un pays sans eux. On ne peut donc pas les bannir. » D’autant que nous vivons dans un pays où la loi interdit de refuser un client en fonction de son âge, sa couleur de peau… etc.
De plus, l’argument le plus souvent avancé, concerne les risques bien réels d’entretenir les sursauts racistes auxquels nous assistons et cette « intolérance d’ambiance » qui contribue à nous éloigner les uns des autres. Des risques dont les enfants sont d’autant plus les victimes qu’ils disposent de moins de lieux de plein air, ouverts, où socialiser avec des adultes.
Figés sur leurs écrans, ne sont-ils pas écartés des passe-temps et loisirs anthropologiques que sont le jeu, le mouvement, le sport, la musique, le divertissement en général ?
Croisade anti enfants : les parents au banc des accusés
Indirectement incriminés, les parents sont également injustement mis au ban des accusés. Alors qu’une majorité d’entre eux prend indiscutablement soin de sa progéniture, une minorité est montrée du doigt à cause de son laxisme vis-à-vis de ses enfants. Alors que cette attitude traduit parfois plus un immense épuisement qu’une complaisance vis-à-vis de « petits » dont il faut bien admettre qu’ils n’ont pas la même motricité que les adultes et ont besoin de courir, jouer, bouger !
Eliminons les clivages !
A force de clivages, générationnels, économiques, géographiques, religieux, ethniques… n’est on pas non plus en train d’aggraver les tensions déjà fort sensibles entre des populations que le progrès de l’intelligence et de l’éducation devraient rapprocher. Quand un pays comme la Hongrie et une soixantaine d’autres se déclarent ouvertement hostiles à l’homosexualité et qu’un Donald Trump cherche à éliminer la catégorie des transgenres, les espoirs de concorde et de paix semblent bel et bien de plus en plus tenir de l’utopie.
Le secteur touristique encore plus que les autres, ne doit donc pas laisser se créer des clivages et se creuser des fossés entre jeunes et vieux, blancs et noirs, hommes et femmes.
Le wokisme est bel et bien à l’œuvre partout et de telles croisades contre ceux qui sont le seul espoir pour l’humanité devraient rapidement être enrayées.
Pour terminer, lisez ces quelques lignes : « La municipalité d'Agaete, au nord-ouest de Gran Canaria, a instauré de nouvelles règles pour encadrer le comportement des touristes sur ses plages et zones côtières. Il est désormais interdit de fumer ou vapoter, de diffuser de la musique, de cuisiner, de camper, de bloquer les accès ou de ramasser des coquillages. Les relations sexuelles dans les zones publiques sont également proscrites. Les contrevenants s'exposent à des amendes allant de 30 à 3.000 €, selon la gravité de l'infraction. Les animaux de compagnie sont admis en laisse, mais leur accès à l'eau est restreint… »
Est-ce de ce tourisme que l’on veut ? Est-ce dans cette société que l’on veut vivre ? La réponse vous appartient !
Eliminons les clivages !
A force de clivages, générationnels, économiques, géographiques, religieux, ethniques… n’est on pas non plus en train d’aggraver les tensions déjà fort sensibles entre des populations que le progrès de l’intelligence et de l’éducation devraient rapprocher. Quand un pays comme la Hongrie et une soixantaine d’autres se déclarent ouvertement hostiles à l’homosexualité et qu’un Donald Trump cherche à éliminer la catégorie des transgenres, les espoirs de concorde et de paix semblent bel et bien de plus en plus tenir de l’utopie.
Le secteur touristique encore plus que les autres, ne doit donc pas laisser se créer des clivages et se creuser des fossés entre jeunes et vieux, blancs et noirs, hommes et femmes.
Le wokisme est bel et bien à l’œuvre partout et de telles croisades contre ceux qui sont le seul espoir pour l’humanité devraient rapidement être enrayées.
Pour terminer, lisez ces quelques lignes : « La municipalité d'Agaete, au nord-ouest de Gran Canaria, a instauré de nouvelles règles pour encadrer le comportement des touristes sur ses plages et zones côtières. Il est désormais interdit de fumer ou vapoter, de diffuser de la musique, de cuisiner, de camper, de bloquer les accès ou de ramasser des coquillages. Les relations sexuelles dans les zones publiques sont également proscrites. Les contrevenants s'exposent à des amendes allant de 30 à 3.000 €, selon la gravité de l'infraction. Les animaux de compagnie sont admis en laisse, mais leur accès à l'eau est restreint… »
Est-ce de ce tourisme que l’on veut ? Est-ce dans cette société que l’on veut vivre ? La réponse vous appartient !
Pour mémoire : les enfants et le tourisme
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Les années d’après-guerre ont assisté à l’explosion d’une offre de tourisme familial dont les enfants étaient les derniers exclus. Au contraire, même le Club Méditerranée alors considéré comme le paradis du « sea, sun and sex » s’était laissé convaincre de la nécessité d’accueillir à côté de ses « bronzés » des enfants de tout âge dans des clubs, mini ou ado, qui étaient parfaitement adaptés à leurs goûts en matière de loisirs.
Suivant les excellents exemples mis au point par les villages de tourisme associatif, les marchands de bonheur avaient le cœur, les convictions et les idées généreuses et larges. Après une guerre ruineuse, on reconstruisait le monde et on construisait un tourisme ouvert « à tous », surtout à des jeunes invités à penser et édifier un avenir « radieux » !
Dans les années quatre-vingt, alors que la France détenait encore un excellent taux de natalité, les villages-clubs en particulier, puis les hôtels et autres hébergements rivalisèrent d’efforts en matière d’accueil familial. Pour ma part, je contribuais à la création du label Kid (en 1991) afin de stimuler et donner de la visibilité à l’offre pour enfants en famille.
Une quarantaine de stations de montagne et littoral décrochèrent leur label qui, au fil des années, se transforma en label « Famille plus ». La nécessité de prendre en compte la demande des plus jeunes prenait du galon et devenait d’autant plus indispensable qu’avec 8 millions de familles avec enfants, la clientèle française représentait un marché non négligeable. En Europe, on évaluait à l’époque à 20 millions le nombre de ces familles ayant besoin plus que les autres d’être chouchoutés et l’on a assisté au déploiement accéléré d’une offre à leur intention, des musées aux parcs à thèmes.
… Mais, depuis, le monde a changé. Le menaces économiques, géopolitiques, les guerres, la violence et une horrible pandémie ont poussé les Occidentaux à un repli sur soi, pour le moins malvenu, que les progrès d’internet n’ont fait que renforcer. Si bien que les enfants, confinés, privés de cours de récréation, d’espaces de jeux et de la sociabilité essentielle à leur jeune âge, ils sont en passe de devenir des gêneurs.
Ce que la baisse spectaculaire de la démographie française semble confirmer…
Suivant les excellents exemples mis au point par les villages de tourisme associatif, les marchands de bonheur avaient le cœur, les convictions et les idées généreuses et larges. Après une guerre ruineuse, on reconstruisait le monde et on construisait un tourisme ouvert « à tous », surtout à des jeunes invités à penser et édifier un avenir « radieux » !
Dans les années quatre-vingt, alors que la France détenait encore un excellent taux de natalité, les villages-clubs en particulier, puis les hôtels et autres hébergements rivalisèrent d’efforts en matière d’accueil familial. Pour ma part, je contribuais à la création du label Kid (en 1991) afin de stimuler et donner de la visibilité à l’offre pour enfants en famille.
Une quarantaine de stations de montagne et littoral décrochèrent leur label qui, au fil des années, se transforma en label « Famille plus ». La nécessité de prendre en compte la demande des plus jeunes prenait du galon et devenait d’autant plus indispensable qu’avec 8 millions de familles avec enfants, la clientèle française représentait un marché non négligeable. En Europe, on évaluait à l’époque à 20 millions le nombre de ces familles ayant besoin plus que les autres d’être chouchoutés et l’on a assisté au déploiement accéléré d’une offre à leur intention, des musées aux parcs à thèmes.
… Mais, depuis, le monde a changé. Le menaces économiques, géopolitiques, les guerres, la violence et une horrible pandémie ont poussé les Occidentaux à un repli sur soi, pour le moins malvenu, que les progrès d’internet n’ont fait que renforcer. Si bien que les enfants, confinés, privés de cours de récréation, d’espaces de jeux et de la sociabilité essentielle à leur jeune âge, ils sont en passe de devenir des gêneurs.
Ce que la baisse spectaculaire de la démographie française semble confirmer…
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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