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Le 2 mars, les quatre vols quotidiens Paris-Bucarest de la compagnie AnimaWings ont été inaugurés.
Le 17 avril c’était au tour des liaisons Nice-Bucarest de s’envoler et d’entamer une démonstration de leurs capacités à rivaliser avec les compagnies nationales : Air France et Tarom et même avec une low-cost comme Ryanair qui dessert désormais l’aéroport de Marseille en direction de la capitale roumaine.
Baptisée les « Ailes de l’âme », Animawings, a cependant surtout une ambition : rendre accessible un pays qui n’a pas toujours eu une bonne image.
La Roumanie : une destination méconnue ?

Les participants de l'éductour en classe affaires à bord d'un A220 de la compagnie Animawings - Photo C. Vaurillon APG

Tandis que peu de temps auparavant, un ouvrage (« Les exportés » de Sonia Devillers) dénonçant les échanges crapuleux de bétail contre des êtres humains dont des milliers de juifs ayant échappé à la déportation, n’ont rien arrangé à la réputation du pays.
Un pays également stigmatisé par la présence massive de populations tziganes, soupçonnées et souvent prises sur le fait, de vols et autres délits. Pas très sympathique la Roumanie ? Oui et non. Car ces individus marginaux n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité de la population roumaine plutôt chaleureuse, bienveillante et désormais totalement à l’heure de l’Europe où elle est entrée en 2007.
Musique techno, shorts et mini shorts, tatouages, voitures de luxe, canaux bordés de bars fréquentés par jeunes et moins jeunes en famille, la capitale roumaine oscillant entre une architecture stalinienne malheureusement peu rénovée et une architecture austro hongroise ponctuée de quelques chefs d’œuvres de l’architecture religieuse orthodoxe, mérite mieux et en a fait la preuve en remplissant depuis longtemps les circuits organisés par quelques agences françaises à tonalité culturelle comme Intermèdes, Clio, Arts & Vie, Voyageurs du monde…
De Bucarest à la mer et la montagne
Mais, l’atout principal de ce pays de 19 millions d’habitants, serti par 6 frontières dont celles de Hongrie, Bulgarie , Moldavie, Pologne, Serbie et l’Ukraine… réside dans sa diversité et l’accessibilité de sa diversité au départ de Bucarest d’où en deux heures, un train (un bus ou une voiture de location) on peut rejoindre la mer Noire puis la montagne.
Depuis la capitale, les vacanciers peuvent en effet s’évader vers les grandes stations de Mamaia et Constanta dont les plages aux dimensions impressionnantes sont loties de quantité d’hôtels et locations capables de satisfaire les goûts d’une clientèle française désireuse de rompre avec la sur fréquentation des plages européennes traditionnelles, tout en s’offrant animations et loisirs nautiques.
Aussi inattendue, la rapidité ( 2 autres heures) avec laquelle on atteint la Transylvanie et les montagnes des Carpates dont certaines culminent à plus de 2000 mètres et offrent une grande quantité de stations de sports d’hiver, notamment de ski, qui sans cibler une clientèle très athlétique, sont adaptées aux skieurs de niveau moyen et débutant.
Et éventuellement aux skieurs français désireux de se dépayser et d’alléger leur budget. …Eté, printemps, hiver, neige, mer, histoire, nature et culture, la Roumanie vaut donc d’autant plus les 2 heures 50 d’avion qui la séparent de Paris que ses tarifs sont compétitifs. Une centaine d’euros la nuit d’hôtel en double quatre étoiles, parfois dans des suites en duplex particulièrement spacieuses distribuées autour de restaurants et surtout de spa et piscines de qualité, l’hôtellerie telle qu’elle est proposée par plusieurs chaînes locales et notamment la chaîne Elexus, est aujourd’hui d’autant plus un atout qu’elle entretient un service haut de gamme.
Depuis la capitale, les vacanciers peuvent en effet s’évader vers les grandes stations de Mamaia et Constanta dont les plages aux dimensions impressionnantes sont loties de quantité d’hôtels et locations capables de satisfaire les goûts d’une clientèle française désireuse de rompre avec la sur fréquentation des plages européennes traditionnelles, tout en s’offrant animations et loisirs nautiques.
Aussi inattendue, la rapidité ( 2 autres heures) avec laquelle on atteint la Transylvanie et les montagnes des Carpates dont certaines culminent à plus de 2000 mètres et offrent une grande quantité de stations de sports d’hiver, notamment de ski, qui sans cibler une clientèle très athlétique, sont adaptées aux skieurs de niveau moyen et débutant.
Et éventuellement aux skieurs français désireux de se dépayser et d’alléger leur budget. …Eté, printemps, hiver, neige, mer, histoire, nature et culture, la Roumanie vaut donc d’autant plus les 2 heures 50 d’avion qui la séparent de Paris que ses tarifs sont compétitifs. Une centaine d’euros la nuit d’hôtel en double quatre étoiles, parfois dans des suites en duplex particulièrement spacieuses distribuées autour de restaurants et surtout de spa et piscines de qualité, l’hôtellerie telle qu’elle est proposée par plusieurs chaînes locales et notamment la chaîne Elexus, est aujourd’hui d’autant plus un atout qu’elle entretient un service haut de gamme.
Le partenaire incontournable : Christian Tour
Si l’hôtellerie n’est encore pas entrée dans la famille d’AnimaWings, il convient de noter que ce n’est pas le cas du tour-operating.
Fondé en 1997 par Cristian Pandel (le frère de Marius Pandel, patron d’AnimaWings), Christian Tour compte parmi les quatre plus grosses agences du pays.
Jugez plutôt : en 2024, 250 000 personnes ont eu recours à Christian Tour et porté les recettes de l’agence à 150 Millions d’euros, soit une augmentation spectaculaire de16% par rapport à 2023 !
Avec 76 agences dispersés sur le territoire, Cristian Tour est sur tous les fronts. Non seulement, elle propose du balnéaire mais également des city-breaks, des circuits culturels incluant les villes et édifices les plus emblématiques de l’histoire roumaine, notamment le célèbre château de Dracula en Transylvanie et les églises de bois peint de Barsana ou Botiza dans le nord ainsi que les monastères de Bucovine.
Elle propose également des pèlerinages et des croisières. Lesquels sont adaptés à des clientèles senior mais aussi familiales. Une cible sur laquelle le T.O entend bien démontrer son savoir-faire.
Sans compter les événements et congrès via son département de tourisme d’affaires d’autant plus important que la Roumanie depuis son entrée au sein de l’Union Européenne et sa sortie d’une période économique de transition, génère de nombreux déplacements depuis les capitales européennes et la capitale israélienne de Tel Aviv desservie par quatre vols quotidiens.
Fondé en 1997 par Cristian Pandel (le frère de Marius Pandel, patron d’AnimaWings), Christian Tour compte parmi les quatre plus grosses agences du pays.
Jugez plutôt : en 2024, 250 000 personnes ont eu recours à Christian Tour et porté les recettes de l’agence à 150 Millions d’euros, soit une augmentation spectaculaire de16% par rapport à 2023 !
Avec 76 agences dispersés sur le territoire, Cristian Tour est sur tous les fronts. Non seulement, elle propose du balnéaire mais également des city-breaks, des circuits culturels incluant les villes et édifices les plus emblématiques de l’histoire roumaine, notamment le célèbre château de Dracula en Transylvanie et les églises de bois peint de Barsana ou Botiza dans le nord ainsi que les monastères de Bucovine.
Elle propose également des pèlerinages et des croisières. Lesquels sont adaptés à des clientèles senior mais aussi familiales. Une cible sur laquelle le T.O entend bien démontrer son savoir-faire.
Sans compter les événements et congrès via son département de tourisme d’affaires d’autant plus important que la Roumanie depuis son entrée au sein de l’Union Européenne et sa sortie d’une période économique de transition, génère de nombreux déplacements depuis les capitales européennes et la capitale israélienne de Tel Aviv desservie par quatre vols quotidiens.
Un marché en mouvement
Certes, la Roumanie n’a pas encore atteint le niveau de vie du reste des Européens et les séjours à l’étranger de sa population restent faibles. Estimés par Atout France à environ 20 millions en 2022, ils génèrent pourtant des recettes en hausse significative.
Mais, il faut dire que le salaire moyen des Roumains atteint péniblement un millier d’euros et que le taux de départ en vacances reste d’autant plus bas que le chômage tourne autour de 10% voire 18% pour les jeunes.
Ce qui a incité prés de 5 millions de Roumains à quitter leur pays pour travailler dans un état membre. Ainsi en France, on compte près de 150 000 ressortissants roumains contribuant à alimenter les allers et retours entre les deux pays et à faire fonctionner en partie l’hébergement marchand.
Le PIB du tourisme est ainsi passé de 4% à plus de 5% ces dernières années et les investisseurs sont nombreux. Surtout en hôtellerie où le personnel cependant ne maitrise pas le français mais un anglais parfois encore insuffisant.
Mais, il faut dire que le salaire moyen des Roumains atteint péniblement un millier d’euros et que le taux de départ en vacances reste d’autant plus bas que le chômage tourne autour de 10% voire 18% pour les jeunes.
Ce qui a incité prés de 5 millions de Roumains à quitter leur pays pour travailler dans un état membre. Ainsi en France, on compte près de 150 000 ressortissants roumains contribuant à alimenter les allers et retours entre les deux pays et à faire fonctionner en partie l’hébergement marchand.
Le PIB du tourisme est ainsi passé de 4% à plus de 5% ces dernières années et les investisseurs sont nombreux. Surtout en hôtellerie où le personnel cependant ne maitrise pas le français mais un anglais parfois encore insuffisant.
Arrivées touristiques internationales en Roumanie
- 2023 : 13.65 millions
- 2022 : 11.3 millions
- 2021 : 9.28 millions
- 2020 : 6.34 millions
- 2019 : 13.37 millions
Nationalités
- Ukraine : 3,799,790
- Moldova : 3,048,560
- Bulgaria : 1,584,080
- Hungary : 1,180,420
- Turkey : 749,800
- 2022 : 11.3 millions
- 2021 : 9.28 millions
- 2020 : 6.34 millions
- 2019 : 13.37 millions
Nationalités
- Ukraine : 3,799,790
- Moldova : 3,048,560
- Bulgaria : 1,584,080
- Hungary : 1,180,420
- Turkey : 749,800
Le déficit d’image doit être rattrapé
Que peut donc espérer la Roumanie en termes de développement touristique ?
Comme les destinations de l’est (la Bulgarie, la Hongrie, Albanie…) elle a incontestablement une offre totalement du goût du jour à développer et proposer à une clientèle soucieuse de fuir les destinations saturées d’Europe de l’ouest et du Maghreb comme l’Espagne, le Maroc, la Grèce…
Mais, pour parvenir à faire cohabiter sa population avec des populations touristiques comme les Français, ne doit-elle pas transformer son image de destination encore émergente et faire la promotion de son patrimoine naturel encore sauvage et de ses montagnes ainsi que celle d’une activité très porteuse : le thermalisme (voir encadré ci-dessous) et le tourisme de santé en général ?
Il semblerait bien qu’en peu de temps mais en veillant à ne pas brûler les étapes et additionner son tourisme de masse à un tourisme de masse européen, elle pourrait devenir une destination recherchée évoquant plus les noms de ses meilleurs ambassadeurs que furent Eugène Ionesco, Cioran ou la grande Elvire Popesco !
Comme les destinations de l’est (la Bulgarie, la Hongrie, Albanie…) elle a incontestablement une offre totalement du goût du jour à développer et proposer à une clientèle soucieuse de fuir les destinations saturées d’Europe de l’ouest et du Maghreb comme l’Espagne, le Maroc, la Grèce…
Mais, pour parvenir à faire cohabiter sa population avec des populations touristiques comme les Français, ne doit-elle pas transformer son image de destination encore émergente et faire la promotion de son patrimoine naturel encore sauvage et de ses montagnes ainsi que celle d’une activité très porteuse : le thermalisme (voir encadré ci-dessous) et le tourisme de santé en général ?
Il semblerait bien qu’en peu de temps mais en veillant à ne pas brûler les étapes et additionner son tourisme de masse à un tourisme de masse européen, elle pourrait devenir une destination recherchée évoquant plus les noms de ses meilleurs ambassadeurs que furent Eugène Ionesco, Cioran ou la grande Elvire Popesco !
Le thermalisme : un créneau à exploiter
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Très bien lotie en matière de sources thermales, la Roumanie abrite un tiers des sources d'Europe. La plus grande station thermale, celle des Baile Félix, à l'ouest du pays , dispose de très nombreux spas et centres thermaux ainsi que près de 7000 lits d'hôtel, répartis sur toutes les catégories, y compris 5 étoiles.
La Roumanie pourrait donc faire beaucoup mieux sur le marché européen. Non seulement, grâce à un savoir-faire que l’on a commencé à découvrir dès les années soixante avec le Docteur Aslan, l’une des premières protagonistes de la médecine anti-âge dont la clinique existe toujours et a fait des émules. Mais, grâce à des tarifs attractifs et une grande souplesse en matière de durée de séjours et de soins.
La Roumanie pourrait donc faire beaucoup mieux sur le marché européen. Non seulement, grâce à un savoir-faire que l’on a commencé à découvrir dès les années soixante avec le Docteur Aslan, l’une des premières protagonistes de la médecine anti-âge dont la clinique existe toujours et a fait des émules. Mais, grâce à des tarifs attractifs et une grande souplesse en matière de durée de séjours et de soins.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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