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Hôtellerie d’affaires : vers une légère hausse des prix en 2023 ?

Une table ronde lors du Grand Live du Voyage d'Affaires (CDS Groupe)


Les acheteurs qui s’inquiètent de savoir si l'inflation qui frappe les prix des chambres d'hôtels pourraient bientôt baisser ne seront sans doute pas rassurés par le les résultats du Baromètre de l’hôtellerie d’affaires, dévoilés lors du Grand Live du Voyage d’Affaires. Néanmoins, en 2023, la hausse des tarifs, spectaculaire en 2022 par rapport à 2019, devrait être contenue.


Rédigé par le Vendredi 20 Janvier 2023

Avec plus de 1700 inscrits, la 3e édition du Grand Live du Voyage d’affaires, orchestré par CDS Groupe, a battu son record. - Capture écran
Avec plus de 1700 inscrits, la 3e édition du Grand Live du Voyage d’affaires, orchestré par CDS Groupe, a battu son record. - Capture écran
Avec plus de 2000 inscrits et jusqu'à 600 connectés par table ronde, la 3e édition du Grand Live du Voyage d’affaires, orchestré par CDS Groupe, a battu son record.

Les connectés auront pu d’emblée apprécier la qualité des interventions des professionnels et experts qui ont commenté les résultats du 2e Baromètre de l’hôtellerie d’affaires

Déjà, comme le précise Christophe Roth (Epsa), qui travaille sur l’élaboration du baromètre, les prix comparés entre 2019 et 2022 sont ceux qui sont affichés, ce qui exclut les tarifs négociés.

« Pas de surprise, l’inflation est là ». Mais, avec en France, des disparités. A Lille, les tarifs sont en retrait de 9% alors qu’à Paris et Lyon, ils sont respectivement en hausse de 37% et 36%. Ce qui signifie « un retour des clients tant loisirs et affaires, les Européens et les Américains sont là ».

Paris avec son tarif moyen de 300 euros la chambre est aujourd’hui la place européenne la plus chère, devant Genève et Londres, avec des prix affichés supérieurs à trois fois à ceux d’Amsterdam. Si l’on raisonne par segment, l’économique est en baisse de 5% même si là encore on note des disparités, ce n’est pas par exemple « le cas à Paris ». Le haut de gamme a retrouvé ses prix moyens.


Le retour du leakage

Grâce aux prix négociés, pour la clientèle corporate, l’inflation tombe à 6%, avec un prix de moyen de 120 euros toujours si l’on compare 2022 à 2019.

Néanmoins, attention au retour du leakage qui se rapproche du niveau de 2019, soit une vente sur deux avec sa conséquence, « une perte de volume pour la négociation ».

Et pour 2023, Christophe Roth anticipe un ralentissement de l’inflation « qui est déjà sur un plateau » avec en France une hausse de 5,8% et 6,2% en Europe.

Qu’en disent les experts ? Pour Vanguelis Panayotis (MKG Consulting), « cette logique d’inflation, portée par la revanche de voyager, le retour de la clientèle en septembre est une bouffée d’air pour les hôteliers ».

Il estime aussi que « cela va se rééquilibrer et que le cours des choses va reprendre ». Une analyse partagée par Vianney Laudrous, responsable Asset Management chez l'invetisseur Extendam, même si les Américains avec un dollar fort finiront par dire « stop ».

Les hôteliers « doivent faire attention à l’excès d’enthousiasme »

Par ailleurs, il ne faut pas croire que cette inflation signifie que les hôtels sont sortis d’affaires : « La demande est légèrement en retrait par rapport à 2019, explique Vanguelis Panayotis, les hôtels de plus de 500 chambres souffrent d’un essoufflement de réservations de groupe Mice ».

Pour le spécialiste, « il faut faire attention à l’excès d’enthousiasme. Si les prix montent cette année, tant mieux mais il faut purger les PGE et faire des investissements pour s’adapter aux nouvelles demandes des clients ».

Même constat pour Olivier Steuermann, président du Club THCC, qui évoque aussi les salaires et la baisse de la qualité de service : « Certains hôteliers vont jusqu’à proposer des massages aux salariés et des 13e et 14e mois, et ce n’est pas suffisant pour trouver du personnel ». Sans oublier les coûts de l’énergie et tous les investissements nécessaires à réaliser pour diminuer les émissions carbone.

Néanmoins, selon Vianney Laudrous, le secteur est toujours aussi attractif pour les investisseurs : « Le Covid n’a pas fait de perdre de la valeur aux hôtels. Les prix restent très élevés et c’est la guerre pour trouver les hôtels au bon prix ».

Laurent Guéna Publié par Laurent Guéna Journaliste - TourMaG.com
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