Nice : les professionnels dessinent le contour de l’aéroport de demain

On découvre ainsi un peu mieux le profil de l’aéroport de demain grâce aux spécialistes réunis à Nice. Et tous s’accordent à souligner que Nice-Côte d’Azur par sa situation particulière "d’aéroport de ville" sera un grand bénéficiaire de l’évolution à l’horizon 2050. Par exemple la plate-forme aéroportuaire niçoise traite 10 millions de passagers.

Il est proche de son seuil de saturation estimé entre 14 et de 16 millions qui pourrait être atteint à l’horizon 2015… Mais la gestion du trafic arien grâce à l’aide à la navigation par satellite repoussera cette limite en affinant les trajectoires et les approches. Selon les spécialistes, cet apport en gestion de trafic depuis l’espace permettrait de tripler la capacité de traitement des aéroports tout en réduisant de 10 % l’impact sur l’environnement.

La saturation de la plate-forme niçoise est donc repoussée voire totalement annulée. Son trafic ne peut augmenter au-delà d’un besoin en déplacement d’un bassin de population puisqu’il ne possède pas de hub de correspondance

Toujours dans le cadre de cette vision du futur, il ne subsistera dans 40 ans que 3 ou 4 compagnies européennes et 2 à 3 grandes low-cost contre plus d’une vingtaine aujourd’hui selon Exambela Consulting. A cela s’ajoutera le développement de compagnies ne proposant qu’une classe affaires ou la forte croissance d’une aviation privée à la demande pour une clientèle élargie.

Un type de trafic pour lequel Nice et sa base secondaire de Cannes Mandelieu est déjà positionné. Enfin dernière tendance, la transformation de l’aéroport en site commercial à l’image de l’évolution de celui d’Amsterdam devenu zone commerciale pour son aire urbaine ou encore de Dubaï pour une clientèle internationale en transit. Et là également Nice a des atouts car l’aéroport jouxte la ville.

Il sera desservi directement dans quelques années par le réseau tramway et une gare intermodale associant TER et TGV. Autant d'éléments qui poussent la plate-forme à se doter d’une offre commerciale ouverte sur son environnement très urbain.

C’est également une source de revenu pour des aéroports qui seront gérés dès 2008 par des sociétés. "D’une manière ou d’une autre toutes les plates-formes y viendront à cette tendance commerciale", prophétise David Feldman d’Exambela Consulting. Les aéroports à l’instar des grandes gares ne se contenteront plus d’assurer les transports mais deviennent des lieux de vie surtout pour ceux situés au plus près des agglomérations.