
Marie Allantaz, animait mardi 23 septembre 2025, une table-ronde sur le thème : « 3 pas en avant ou 10 pas en arrière ? Le vrai visage du business travel post-crise » lors du premier jour de l’IFTM Top Resa. @cl
Cinq ans après la fin de la pandémie, le voyage d’affaires a-t-il vraiment changé ?
Pour certains acteurs, la pandémie a agi comme un électrochoc salutaire. « Nous sommes des phénix », résume Christophe Jacquet, directeur général de Havas Voyages, rappelant que la crise a obligé les entreprises du secteur à se réinventer, moderniser leurs outils et renforcer leurs valeurs.
Le digital s’est imposé, tout comme une nouvelle exigence de personnalisation et de flexibilité.
La RSE, elle, est devenue incontournable. William Edel, PDG de Wagram Voyages, souligne que ce critère est désormais systématiquement intégré dans les échanges client-fournisseur.
De même, la distribution s’est profondément transformée avec l’essor du NDC et du multisourcing, comme le rappellent Ziad Minkara président de S4BT, Solutions for Business Travel et Jean-Christophe Carette (Amadeus).
Mais malgré ces avancées, le trafic aérien reste en deçà de 2019, et les promesses de l’électrique dans la mobilité professionnelle ne sont pas encore totalement concrétisées, selon Mathieu Galippe directeur commercial d’Europcar.
Pour certains acteurs, la pandémie a agi comme un électrochoc salutaire. « Nous sommes des phénix », résume Christophe Jacquet, directeur général de Havas Voyages, rappelant que la crise a obligé les entreprises du secteur à se réinventer, moderniser leurs outils et renforcer leurs valeurs.
Le digital s’est imposé, tout comme une nouvelle exigence de personnalisation et de flexibilité.
La RSE, elle, est devenue incontournable. William Edel, PDG de Wagram Voyages, souligne que ce critère est désormais systématiquement intégré dans les échanges client-fournisseur.
De même, la distribution s’est profondément transformée avec l’essor du NDC et du multisourcing, comme le rappellent Ziad Minkara président de S4BT, Solutions for Business Travel et Jean-Christophe Carette (Amadeus).
Mais malgré ces avancées, le trafic aérien reste en deçà de 2019, et les promesses de l’électrique dans la mobilité professionnelle ne sont pas encore totalement concrétisées, selon Mathieu Galippe directeur commercial d’Europcar.
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Voyage d'affaires : des discours transformés, mais des pratiques qui résistent

Le premier est économique : dans un contexte de pressions budgétaires, le prix demeure le critère dominant. « Les clients veulent être RSE, mais au moment des business review, c’est souvent le critère économique qui reprend le dessus », rappelle William Edel.
Les appels d’offres publics, centrés sur le tarif, tendent même à écraser la valeur ajoutée des services regrette Christophe Jacquet : « Sur les appels d’offres publics, on a parfois des barèmes qui écrasent totalement la valeur du service derrière le prix. C’est dangereux, car cela détruit la valeur de notre métier. Le privé, lui, cherche un équilibre plus juste entre prix, qualité technologique et qualité humaine. »
Deuxième frein : l’adoption réelle par les collaborateurs. Dans la location de voiture, l’électrique, par exemple, reste sous-utilisé malgré des prix alignés au thermique. De même, les réunions en présentiel, les déplacements courts ou les habitudes de consommation aérienne montrent un retour partiel aux automatismes d’avant-Covid.
Enfin, satisfaire des acteurs aux attentes divergentes est un challenge.
« La finance exige conformité, la RSE privilégie l’impact environnemental, les achats cherchent le prix, tandis que les voyageurs veulent confort et fluidité. Ce jeu d’équilibre freine l’évolution des pratiques », résume Ziad Minkara.
Quelles évolutions à venir ?
Si le secteur hésite entre continuité et rupture, plusieurs dynamiques annoncent une transformation profonde dans les prochaines années.
L’intelligence artificielle s’impose déjà comme un levier d’efficacité. « 30 % de gains sur la productivité », selon de PDG de S4BT. Elle permettra d’optimiser en temps réel les arbitrages entre prix, CO₂, confort et sécurité, mais aussi de personnaliser davantage l’expérience voyageur.
Sur le sujet de la transition énergétique, la montée en puissance de l’électrique en termes de flotte, mais aussi à travers la demande d’installation de bornes dans l’hôtellerie reste un chantier majeur. L’adoption, plus lente que prévu, devrait s’accélérer sous l’effet des normes et de la pression réglementaire.
Du côté du cadre réglementaire et extra-financier, la facturation électronique (dès 2026) et le reporting extra-financier (attendu en 2027) vont transformer la manière dont les entreprises pilotent et justifient leurs déplacements.
Enfin, le taux d’adoption online devrait encore progresser , mais la qualité de l’offline (relation humaine, conseil, accompagnement) deviendra un facteur différenciant.
La question centrale demeure : s’agit-il d’un véritable « nouveau paradigme », ou d’une phase de transition encore confuse, entre ambitions RSE, contraintes économiques et inertie culturelle ?
Comme le souligne l’atelier AFTM, ce retour en arrière partiel révèle moins une absence de changement qu’un besoin de maturité stratégique : replacer le voyage d’affaires dans une logique de création de valeur globale pour l’entreprise, au-delà du seul coût.
L’intelligence artificielle s’impose déjà comme un levier d’efficacité. « 30 % de gains sur la productivité », selon de PDG de S4BT. Elle permettra d’optimiser en temps réel les arbitrages entre prix, CO₂, confort et sécurité, mais aussi de personnaliser davantage l’expérience voyageur.
Sur le sujet de la transition énergétique, la montée en puissance de l’électrique en termes de flotte, mais aussi à travers la demande d’installation de bornes dans l’hôtellerie reste un chantier majeur. L’adoption, plus lente que prévu, devrait s’accélérer sous l’effet des normes et de la pression réglementaire.
Du côté du cadre réglementaire et extra-financier, la facturation électronique (dès 2026) et le reporting extra-financier (attendu en 2027) vont transformer la manière dont les entreprises pilotent et justifient leurs déplacements.
Enfin, le taux d’adoption online devrait encore progresser , mais la qualité de l’offline (relation humaine, conseil, accompagnement) deviendra un facteur différenciant.
La question centrale demeure : s’agit-il d’un véritable « nouveau paradigme », ou d’une phase de transition encore confuse, entre ambitions RSE, contraintes économiques et inertie culturelle ?
Comme le souligne l’atelier AFTM, ce retour en arrière partiel révèle moins une absence de changement qu’un besoin de maturité stratégique : replacer le voyage d’affaires dans une logique de création de valeur globale pour l’entreprise, au-delà du seul coût.