La nouvelle, au mois de mai dernier avait fait grand bruit. L'effondrement du glacier du Birch, dans le massif du Bietschhorn (canton du Valais, Suisse) avait enseveli les neuf dixièmes du village de Blatten, situé dans la vallée de Lötschental !
Par ailleurs, située entre 1 500 et 2 000 mètres d’altitude, la petite station de Céüze proche de Gap assiste en ce moment au démontage de ses 25 pylônes supportant 8 téléskis. Il en était grand temps puisque la station ouverte pour la dernière fois durant l’hiver 2017-2018 ne voyait plus beaucoup de flocons tomber sur ses pistes.
Victime d’un manque de neige chronique, elle réglera une addition de plus de 130 000 euros pour payer un démontage qui signifie la fin d’une époque mais pas la fin d’une vie.
Tout le monde le sait, confrontée aux conséquences du changement climatique, la montagne française a beau continuer globalement à afficher de très bonnes performances, elle n’en est pas moins fragilisée sur ses petits domaines skiables.
On parle donc de 186 stations désormais fermées aux skieurs et de dizaines d’installations à démonter. Non seulement pour éviter de mettre en danger des promeneurs mais aussi pour rompre avec les pollutions visuelles qui d’ores et déjà menacent le paysage montagnard français. Comprise dans la feuille de route de DSF ( Domaines skiables de France), cette entreprise de démolition ne constitue pas qu’une mauvaise nouvelle.
Elle en constitue aussi une bonne puisqu’à l’heure où l’artificialisation des sols et le bétonnage n’ont pas bonne presse, les territoires rendus à la nature ont un bel avenir devant eux.
Avec neige ou sans neige, la montagne « moyenne » a en effet la côte. Débarrassée de ses skieurs et autres surfeurs qui, certes, lui assurent des revenus confortables quand la neige est au rendez-vous, elle compte aussi des millions d’amateurs de randonnées qui, hiver comme été, n’ont besoin que de leurs chaussures de marche (ou d’un vélo) pour s’évader et goûter aux merveilles de paysages et d’une ambiance et d’une qualité de séjour qui, pour le moment encore, sont encore préservés.
Par ailleurs, située entre 1 500 et 2 000 mètres d’altitude, la petite station de Céüze proche de Gap assiste en ce moment au démontage de ses 25 pylônes supportant 8 téléskis. Il en était grand temps puisque la station ouverte pour la dernière fois durant l’hiver 2017-2018 ne voyait plus beaucoup de flocons tomber sur ses pistes.
Victime d’un manque de neige chronique, elle réglera une addition de plus de 130 000 euros pour payer un démontage qui signifie la fin d’une époque mais pas la fin d’une vie.
Tout le monde le sait, confrontée aux conséquences du changement climatique, la montagne française a beau continuer globalement à afficher de très bonnes performances, elle n’en est pas moins fragilisée sur ses petits domaines skiables.
On parle donc de 186 stations désormais fermées aux skieurs et de dizaines d’installations à démonter. Non seulement pour éviter de mettre en danger des promeneurs mais aussi pour rompre avec les pollutions visuelles qui d’ores et déjà menacent le paysage montagnard français. Comprise dans la feuille de route de DSF ( Domaines skiables de France), cette entreprise de démolition ne constitue pas qu’une mauvaise nouvelle.
Elle en constitue aussi une bonne puisqu’à l’heure où l’artificialisation des sols et le bétonnage n’ont pas bonne presse, les territoires rendus à la nature ont un bel avenir devant eux.
Avec neige ou sans neige, la montagne « moyenne » a en effet la côte. Débarrassée de ses skieurs et autres surfeurs qui, certes, lui assurent des revenus confortables quand la neige est au rendez-vous, elle compte aussi des millions d’amateurs de randonnées qui, hiver comme été, n’ont besoin que de leurs chaussures de marche (ou d’un vélo) pour s’évader et goûter aux merveilles de paysages et d’une ambiance et d’une qualité de séjour qui, pour le moment encore, sont encore préservés.
Les nouveaux venus misent sur la montée en gamme
C’est le cas d’une filiale du groupe Accor qui ouvrira en 2027 un premier établissement de la chaîne Mama Shelter en montagne.
A Val Thorens. Avec 148 chambres, ce nouveau venu marque la volonté de l’enseigne de se diversifier sur des destinations non urbaines où une clientèle jeune, festive et sportive pourra skier une grande partie de l’année tout en goûtant à d’autres activités : bien-être, piscine, rando, gastronomie...
Mêmes perspectives du côté de MGM ou du Club Méditerranée qui, lors de l’inauguration du nouveau Club de Serre-Chevalier cet été, annonçait sa volonté de se développer sur un tourisme de quatre saisons en haute et moyenne montagne.
Haut de gamme également. Et cela, dans la perspective des JO d’hiver qui auront lieu dans la région Paca et mobilisent d’ores et déjà toute la population, excepté des groupes militants opposés aux choix politiques.
Selon le cabinet Extenso TCH : sur ces dix dernières années, l’hôtellerie de montagne s’est nettement orientée vers le haut de gamme.
La part des établissements de milieu de gamme à luxe est passée de 59% du parc en 2015 à 68% en 2025. Concrètement, de nombreux hôtels 2* ou 3* indépendants ont laissé place à des établissements 4* et 5* offrant plus de services et de capacité
Pour les résidences de tourisme, le tableau est plus ou moins comparable. Dans les Alpes du Nord, le nombre de résidences a diminué d’environ 15 % depuis 2015, avec 397 résidences totalisant 24 741 logements marchands en 2025.
Une baisse liée au vieillissement de nombreux hébergements qui, ne correspondant plus aux normes et passent dans l’offre privée de particulier à particulier.
La part des établissements de milieu de gamme à luxe est passée de 59% du parc en 2015 à 68% en 2025. Concrètement, de nombreux hôtels 2* ou 3* indépendants ont laissé place à des établissements 4* et 5* offrant plus de services et de capacité
Pour les résidences de tourisme, le tableau est plus ou moins comparable. Dans les Alpes du Nord, le nombre de résidences a diminué d’environ 15 % depuis 2015, avec 397 résidences totalisant 24 741 logements marchands en 2025.
Une baisse liée au vieillissement de nombreux hébergements qui, ne correspondant plus aux normes et passent dans l’offre privée de particulier à particulier.
Les prochains J.O d’hiver en Italie se remplissent
L’accueil d’ un grand événement susceptible d’endommager et dénaturer certains sites (comme ce sera inévitablement le cas), n’est en effet pas le seul à dessiner l’avenir de la montagne. Si toute la région Paca se mobilise c’est bel et bien parce que les grands événements sportifs font toujours saliver les élus, les entreprises et les professionnels du tourisme qui y voient une manne.
Durant l’événement ou après coup. Ainsi, d’après une étude réalisée par Ipsos pour Visa, ces JO qui se passeront entre Milan et Cortina avec une cérémonie de clôture à Vérone, et qui sont les premiers après le Covid, ont déjà vendu environ 850 000 billets. Débutant dans moins de 100 jours, ils devraient attirer jusqu'à deux millions de visiteurs.
Au-delà de l'enthousiasme local - sept Italiens sur dix se disant intéressés - l'événement, qui se déroulera du 6 au 22 février 2026, s'avère particulièrement populaire auprès des Américains qui, selon la même étude, représentent déjà 35% des dépenses internationales en billetterie.
Du côté des Européens, ce sont d’ores et déjà les Allemands qui sont en tête avec un peu plus de 10%, suivis par les Britanniques, les Suisses et les Français avec 5% chacun, selon l'étude de Visa. Les Canadiens représentent par ailleurs près de 10 % des acheteurs.
Les Néerlandais devraient également venir en grand nombre, en avion. Leurs arrivées aériennes dans le nord de l'Italie devant être multipliées par 18 en février 2026 par rapport à février 2025.
Globalement, on prévoit d’ailleurs durant la période 160% d’augmentation d’arrivées aériennes internationales.
L’aéroport de Milan Linate devrait accueillir pour sa part le plus grand nombre de passagers, avec des arrivées en hausse de plus de 450 %, suivi de Milan Malpensa (+190%), Vérone (+120%) et Bergame (+80%). Plus près de Cortina, les aéroports de Venise et de Trévise connaîtront également des hausses importantes de 75% et 40% respectivement.
Durant l’événement ou après coup. Ainsi, d’après une étude réalisée par Ipsos pour Visa, ces JO qui se passeront entre Milan et Cortina avec une cérémonie de clôture à Vérone, et qui sont les premiers après le Covid, ont déjà vendu environ 850 000 billets. Débutant dans moins de 100 jours, ils devraient attirer jusqu'à deux millions de visiteurs.
Au-delà de l'enthousiasme local - sept Italiens sur dix se disant intéressés - l'événement, qui se déroulera du 6 au 22 février 2026, s'avère particulièrement populaire auprès des Américains qui, selon la même étude, représentent déjà 35% des dépenses internationales en billetterie.
Du côté des Européens, ce sont d’ores et déjà les Allemands qui sont en tête avec un peu plus de 10%, suivis par les Britanniques, les Suisses et les Français avec 5% chacun, selon l'étude de Visa. Les Canadiens représentent par ailleurs près de 10 % des acheteurs.
Les Néerlandais devraient également venir en grand nombre, en avion. Leurs arrivées aériennes dans le nord de l'Italie devant être multipliées par 18 en février 2026 par rapport à février 2025.
Globalement, on prévoit d’ailleurs durant la période 160% d’augmentation d’arrivées aériennes internationales.
L’aéroport de Milan Linate devrait accueillir pour sa part le plus grand nombre de passagers, avec des arrivées en hausse de plus de 450 %, suivi de Milan Malpensa (+190%), Vérone (+120%) et Bergame (+80%). Plus près de Cortina, les aéroports de Venise et de Trévise connaîtront également des hausses importantes de 75% et 40% respectivement.
La montagne devrait se réenchanter
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On le voit donc, malgré les Cassandre qui n’ont sans doute pas complétement tort de voir l’avenir en noir, le tourisme en montagne n’est pas encore à ranger dans les oubliettes de l’histoire du tourisme.
Offrant encore un univers magique fait de blanc et de vert, elle aura longtemps encore la possibilité de faire rêver ceux qui en sont éloignés, peut-être les enfants qui n’y ont jamais goûté et tous les amoureux de la nature pour qui elle offrira encore longtemps des atouts environnementaux de plus en plus précieux.
Quant aux JO, toujours selon le sondage Visa, "90% des Italiens prévoient un impact régional positif, y compris des améliorations durables des espaces publics, des transports, des infrastructures et du tourisme, tandis que 65% considèrent Milano Cortina 2026 comme un catalyseur pour l'innovation technologique". (Sources Euronews).
Offrant encore un univers magique fait de blanc et de vert, elle aura longtemps encore la possibilité de faire rêver ceux qui en sont éloignés, peut-être les enfants qui n’y ont jamais goûté et tous les amoureux de la nature pour qui elle offrira encore longtemps des atouts environnementaux de plus en plus précieux.
Quant aux JO, toujours selon le sondage Visa, "90% des Italiens prévoient un impact régional positif, y compris des améliorations durables des espaces publics, des transports, des infrastructures et du tourisme, tandis que 65% considèrent Milano Cortina 2026 comme un catalyseur pour l'innovation technologique". (Sources Euronews).
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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