Déjà 26 morts et des centaines de milliers de déplacés dans la guerre entre la Thaïlande et le Cambodge - Depositphotos @khunaspix
C’est une guerre dont les origines remontent à un traité signé en 1907, auquel la France a pris part.
Au début du XXe siècle, le traité franco-siamois établit les frontières entre les colonies françaises et la Thaïlande.
En échange du retrait des troupes françaises, le Siam (nom de la Thaïlande à l’époque) accepte de céder les territoires du « Cambodge intérieur » (comprenant Battambang, Siem Reap et Sisophon) à l’Indochine française.
C’est ce document qui délimite encore aujourd’hui les frontières entre le Cambodge et la Thaïlande. Sauf que ce tracé est contesté depuis des décennies par les deux pays. Le 28 mai 2025, les tensions montent d’un cran et des affrontements militaires éclatent dans le Triangle d’émeraude.
Une zone tripartite, partagée par la Thaïlande, le Cambodge et le Laos.
Alors qu’un accord de paix est signé fin octobre à Kuala Lumpur, les tensions ne sont jamais réellement retombées.
Depuis le 7 décembre, les affrontements ont repris avec une intensité accrue. Le conflit a fait au moins 26 morts et près de 800 000 personnes ont fui la zone, de part et d’autre de la frontière, pour échapper aux combats.
Dans ce contexte, le ministère français des Affaires étrangères a publié de nouvelles recommandations à l’attention des voyageurs.
Au début du XXe siècle, le traité franco-siamois établit les frontières entre les colonies françaises et la Thaïlande.
En échange du retrait des troupes françaises, le Siam (nom de la Thaïlande à l’époque) accepte de céder les territoires du « Cambodge intérieur » (comprenant Battambang, Siem Reap et Sisophon) à l’Indochine française.
C’est ce document qui délimite encore aujourd’hui les frontières entre le Cambodge et la Thaïlande. Sauf que ce tracé est contesté depuis des décennies par les deux pays. Le 28 mai 2025, les tensions montent d’un cran et des affrontements militaires éclatent dans le Triangle d’émeraude.
Une zone tripartite, partagée par la Thaïlande, le Cambodge et le Laos.
Alors qu’un accord de paix est signé fin octobre à Kuala Lumpur, les tensions ne sont jamais réellement retombées.
Depuis le 7 décembre, les affrontements ont repris avec une intensité accrue. Le conflit a fait au moins 26 morts et près de 800 000 personnes ont fui la zone, de part et d’autre de la frontière, pour échapper aux combats.
Dans ce contexte, le ministère français des Affaires étrangères a publié de nouvelles recommandations à l’attention des voyageurs.
Cambodge : plusieurs zones touristiques "fortement déconseillées"
Le Quai d’Orsay rappelle que les combats concernent l’ensemble de la frontière entre les deux pays.
"Il est rappelé que les déplacements dans cette zone (jusqu’à 50 km de la frontière) sont dangereux et très fortement déconseillés.
En outre, au vu des dernières évolutions de la situation sécuritaire, les Français de passage et les résidents sont appelés à faire preuve de la plus grande vigilance dans l’ensemble des provinces nord et ouest du pays bordant la frontière avec la Thaïlande, en particulier lors de leurs déplacements hors des principales agglomérations (Siem Reap - y compris Angkor, et Battambang)," conseille France Diplomatie sur la page du Cambodge.
Les voyageurs sont également invités à suivre régulièrement l’actualité locale.
Par ailleurs, la frontière entre les deux pays est fermée depuis le 23 juin 2025, pour une durée indéterminée. Les voyageurs souhaitant combiner les deux destinations doivent impérativement passer par la voie aérienne.
Plusieurs zones touristiques sont formellement déconseillées, notamment la région de Mom Bei (province de Preah Vihear) ainsi que les complexes de temples de Ta Moan Thom, Ta Moan Tauch et Ta Krabei (province d’Oddar Meanchey).
Le ministère français des Affaires étrangères a également exprimé ses "plus vives préoccupations face à l’escalade des affrontements", saluant les efforts de la présidence malaisienne de l’ASEAN et soutenant l’appel à un cessez-le-feu immédiat.
"Il est rappelé que les déplacements dans cette zone (jusqu’à 50 km de la frontière) sont dangereux et très fortement déconseillés.
En outre, au vu des dernières évolutions de la situation sécuritaire, les Français de passage et les résidents sont appelés à faire preuve de la plus grande vigilance dans l’ensemble des provinces nord et ouest du pays bordant la frontière avec la Thaïlande, en particulier lors de leurs déplacements hors des principales agglomérations (Siem Reap - y compris Angkor, et Battambang)," conseille France Diplomatie sur la page du Cambodge.
Les voyageurs sont également invités à suivre régulièrement l’actualité locale.
Par ailleurs, la frontière entre les deux pays est fermée depuis le 23 juin 2025, pour une durée indéterminée. Les voyageurs souhaitant combiner les deux destinations doivent impérativement passer par la voie aérienne.
Plusieurs zones touristiques sont formellement déconseillées, notamment la région de Mom Bei (province de Preah Vihear) ainsi que les complexes de temples de Ta Moan Thom, Ta Moan Tauch et Ta Krabei (province d’Oddar Meanchey).
Le ministère français des Affaires étrangères a également exprimé ses "plus vives préoccupations face à l’escalade des affrontements", saluant les efforts de la présidence malaisienne de l’ASEAN et soutenant l’appel à un cessez-le-feu immédiat.
Thaïlande : plusieurs sites touristiques fermés autour de la frontière
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Les recommandations sont similaires côté thaïlandais.
Il est très fortement déconseillé de se rendre dans une bande de 50 km autour de la frontière, où plusieurs sites touristiques sont désormais fermés.
"Les ressortissants français qui s’y trouveraient (dans cette bande de terre autour de la frontière, ndlr) sont invités à s’en éloigner dans les meilleurs délais.
Ils peuvent le cas échéant se signaler auprès de l’Ambassade de France à Bangkok.
Les ressortissants français sont invités à se tenir informés auprès des autorités locales et à se conformer aux consignes que celles-ci pourraient donner," recommande le Quai d'Orsay.
Selon l’Office du tourisme de Thaïlande, différents sites touristiques sont fermés au public en raison du conflit.
Nous retrouvons le parc de Phanom Rung qui comprend le plus grand édifice khmer de Thaïlande ou encore Prasat Sdok Kok Thom, un autre temple khmer majeur, mais aussi le parc national de Khao Phra Wihan – Pha Mo I Daeng, la ville de Ubon Ratchathani, le parc national de Phu Chong Na Yoi et celui de
Il est très fortement déconseillé de se rendre dans une bande de 50 km autour de la frontière, où plusieurs sites touristiques sont désormais fermés.
"Les ressortissants français qui s’y trouveraient (dans cette bande de terre autour de la frontière, ndlr) sont invités à s’en éloigner dans les meilleurs délais.
Ils peuvent le cas échéant se signaler auprès de l’Ambassade de France à Bangkok.
Les ressortissants français sont invités à se tenir informés auprès des autorités locales et à se conformer aux consignes que celles-ci pourraient donner," recommande le Quai d'Orsay.
Selon l’Office du tourisme de Thaïlande, différents sites touristiques sont fermés au public en raison du conflit.
Nous retrouvons le parc de Phanom Rung qui comprend le plus grand édifice khmer de Thaïlande ou encore Prasat Sdok Kok Thom, un autre temple khmer majeur, mais aussi le parc national de Khao Phra Wihan – Pha Mo I Daeng, la ville de Ubon Ratchathani, le parc national de Phu Chong Na Yoi et celui de
Guerre Thaïlande-Cambodge : "incidence est nulle pour nos clients"
Malgré l’intensification du conflit, l’impact sur les voyages reste à ce stade limité.
"L’incidence de ce conflit est nulle pour nos clients sur place, que ce soit en Thaïlande ou au Cambodge, puisque les lieux de visite et de séjour sont très éloignés de la zone frontalière de tension.
Siem Reap et les temples d’Angkor, au plus proche, se situent à environ quatre heures de route au sud de la frontière de Preah Vihear," explique Guillaume Linton, PDG d’Asia.
D’un point de vue opérationnel, rien ne change pour les départs confirmés. En revanche, le conflit pèse sur la perception de la Thaïlande par les voyageurs français.
Dès l’été, le baromètre du SETO affichait une baisse de 18 % des réservations.
Et dans celui des Entreprises du Voyage, comparant le nombre de départs en novembre 2025 à ceux de novembre 2024, la Thaïlande affichait un recul de 28,8 % des départs.
Un conflit qui s'intensifie durant la haute saison des départs qui se situent entre novembre et mars.
En revanche, les vacances de Noël résistent, avec une hausse de 2 % des réservations.
"On suit de près l'évolution de la situation. Pour le moment, les affrontements sont très localisés et situés à plusieurs centaines de kilomètres de nos circuits touristiques.
Les infrastructures touristiques, les hôtels et les activités en Thaïlande fonctionnent normalement. Nous n'avons aucun impact opérationnel.
Le tourisme est très important là-bas : il représente 20 % du PIB national. L’État thaïlandais ne peut donc pas se permettre de perdre ne serait-ce que quelques points," se montre optimiste Olivia Calvin, la directrice commerciale Climats du Monde.
"L’incidence de ce conflit est nulle pour nos clients sur place, que ce soit en Thaïlande ou au Cambodge, puisque les lieux de visite et de séjour sont très éloignés de la zone frontalière de tension.
Siem Reap et les temples d’Angkor, au plus proche, se situent à environ quatre heures de route au sud de la frontière de Preah Vihear," explique Guillaume Linton, PDG d’Asia.
D’un point de vue opérationnel, rien ne change pour les départs confirmés. En revanche, le conflit pèse sur la perception de la Thaïlande par les voyageurs français.
Dès l’été, le baromètre du SETO affichait une baisse de 18 % des réservations.
Et dans celui des Entreprises du Voyage, comparant le nombre de départs en novembre 2025 à ceux de novembre 2024, la Thaïlande affichait un recul de 28,8 % des départs.
Un conflit qui s'intensifie durant la haute saison des départs qui se situent entre novembre et mars.
En revanche, les vacances de Noël résistent, avec une hausse de 2 % des réservations.
"On suit de près l'évolution de la situation. Pour le moment, les affrontements sont très localisés et situés à plusieurs centaines de kilomètres de nos circuits touristiques.
Les infrastructures touristiques, les hôtels et les activités en Thaïlande fonctionnent normalement. Nous n'avons aucun impact opérationnel.
Le tourisme est très important là-bas : il représente 20 % du PIB national. L’État thaïlandais ne peut donc pas se permettre de perdre ne serait-ce que quelques points," se montre optimiste Olivia Calvin, la directrice commerciale Climats du Monde.





















