SAS doit se développer dans les pays baltes, la Pologne et en Allemagne - Depositphotos @robert.buchel.fl1.li
Le processus devait prendre un peu plus de temps, finalement la montée au capital d'Air France-KLM dans celui de Scandinavian Airlines (SAS) a été accélérée.
D'ici fin 2026, le groupe va détenir 60,5 % des actions, en rachetant les parts détenues par Castlelake (32 %) et Lind Invest (8,6 %).
Cette intégration se fera sous réserve des approbations réglementaires, notamment de l'Europe, concernant une possible situation monopolistique, ce qui ne devrait pas poser problème sur ce dossier.
"Le plan initial était d’attendre deux ans, jusqu’en 2026, avant d’avancer vers une fusion.
Mais en raison des très bons résultats de SAS, sur les plans opérationnel et commercial, nous avons décidé d’accélérer. Il ne s’agissait plus d’attendre ou de ne pas attendre.
Nous ne voulions pas maintenir SAS en otage d’un accord entre les actionnaires actuels," a déclaré Steven Zaat, directeur financier d’Air France-KLM, à nos confrères de Finans.
Et pour annoncer cette nouvelle, mais aussi rassurer les passagers et salariés de SAS, Benjamin Smith a fait un rapide voyage au Danemark, afin de prêcher la bonne parole.
D'ici fin 2026, le groupe va détenir 60,5 % des actions, en rachetant les parts détenues par Castlelake (32 %) et Lind Invest (8,6 %).
Cette intégration se fera sous réserve des approbations réglementaires, notamment de l'Europe, concernant une possible situation monopolistique, ce qui ne devrait pas poser problème sur ce dossier.
"Le plan initial était d’attendre deux ans, jusqu’en 2026, avant d’avancer vers une fusion.
Mais en raison des très bons résultats de SAS, sur les plans opérationnel et commercial, nous avons décidé d’accélérer. Il ne s’agissait plus d’attendre ou de ne pas attendre.
Nous ne voulions pas maintenir SAS en otage d’un accord entre les actionnaires actuels," a déclaré Steven Zaat, directeur financier d’Air France-KLM, à nos confrères de Finans.
Et pour annoncer cette nouvelle, mais aussi rassurer les passagers et salariés de SAS, Benjamin Smith a fait un rapide voyage au Danemark, afin de prêcher la bonne parole.
SAS : "investir massivement à Copenhague pour établir un troisième hub"
Bien que le siège social soit en Suède, la compagnie possède deux principaux hubs : l'un à Stockholm et l’autre à Copenhague.
"Le plan est d’investir massivement à Copenhague pour établir un véritable troisième hub dans notre réseau, en plus d’Amsterdam et de Paris.
Aujourd’hui, SAS accuse un déficit de long-courriers.
Nous voulons plus de routes long-courriers au départ de Copenhague, car elles n’ont pas leur juste part aujourd’hui. Le nombre de routes long-courriers va augmenter," a déclaré le PDG d’Air France-KLM.
Actuellement, la compagnie scandinave possède une flotte de 94 appareils, d'après Air Fleets, dont seulement 15 gros porteurs desservant les destinations long-courriers.
Selon le patron du groupe, ce chiffre est voué à augmenter sensiblement.
A lire : Air France-KLM veut prendre le contrôle de SAS et renforcer sa présence en Scandinavie
Car l'enjeu de ce rachat pour Air France-KLM est non seulement de s’appuyer sur un nouveau hub, mais aussi de reprendre des parts de marché dans les pays du Nord de l'Europe et de concurrencer les géants du Moyen-Orient.
"Chaque fois qu’un avion arrive sur notre marché depuis l’extérieur, cela signifie une perte d’emplois ici en Europe.
Nous considérons donc la fusion comme une grande victoire pour l’Europe. Il reste d’importants défis pour garantir des conditions de concurrence équitables.
Mais en devenant plus grands, nous renforçons notre position à l’international," affirme Ben Smith.
SAS devra augmenter significativement sa part de marché dans les pays nordiques, les pays baltes, la Pologne et le nord de l’Allemagne.
"Le plan est d’investir massivement à Copenhague pour établir un véritable troisième hub dans notre réseau, en plus d’Amsterdam et de Paris.
Aujourd’hui, SAS accuse un déficit de long-courriers.
Nous voulons plus de routes long-courriers au départ de Copenhague, car elles n’ont pas leur juste part aujourd’hui. Le nombre de routes long-courriers va augmenter," a déclaré le PDG d’Air France-KLM.
Actuellement, la compagnie scandinave possède une flotte de 94 appareils, d'après Air Fleets, dont seulement 15 gros porteurs desservant les destinations long-courriers.
Selon le patron du groupe, ce chiffre est voué à augmenter sensiblement.
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Car l'enjeu de ce rachat pour Air France-KLM est non seulement de s’appuyer sur un nouveau hub, mais aussi de reprendre des parts de marché dans les pays du Nord de l'Europe et de concurrencer les géants du Moyen-Orient.
"Chaque fois qu’un avion arrive sur notre marché depuis l’extérieur, cela signifie une perte d’emplois ici en Europe.
Nous considérons donc la fusion comme une grande victoire pour l’Europe. Il reste d’importants défis pour garantir des conditions de concurrence équitables.
Mais en devenant plus grands, nous renforçons notre position à l’international," affirme Ben Smith.
SAS devra augmenter significativement sa part de marché dans les pays nordiques, les pays baltes, la Pologne et le nord de l’Allemagne.
SAS ne doit pas cannibaliser "KLM, Air France ou Transavia"
Elle devra être en mesure d'affronter la concurrence régionale de Norwegian, ainsi que celle d'acteurs comme Emirates, Qatar Airways et Turkish Airlines.
Autant de compagnies qui accélèrent le développement des liaisons vers l’Asie.
Un patron qui, en octobre dernier, appuyé par son confrère et pourtant principal concurrent, le PDG du groupe Lufthansa, avait réclamé des "règles du jeu équitables", ciblant sans les nommer les compagnies du Golfe ou de Turquie.
Ces dernières sont soutenues par des États aux poches bien remplies. Ce n'est pas tout : ils ont aussi fustigé les taxes et normes écologiques qui désavantagent les compagnies européennes face à leurs concurrentes.
Pour preuve, selon les deux dirigeants, plus de 50 % du trafic aérien vers ou au départ de l'Europe est opéré par des transporteurs étrangers.
Pour lutter contre cette concurrence peu embarrassée par les contraintes du monde de demain, la seule solution est donc de grandir.
"Une fusion ne créera pas de barrières nouvelles qui n’existent pas déjà aujourd’hui.
Il ne faut surtout jamais que SAS cannibalise KLM, Air France ou Transavia.
Au contraire, SAS et les trois autres doivent renforcer leur position sur leurs marchés actuels, tout en attirant fortement les clients de nos concurrents, en Europe comme ailleurs," a cadré Benjamin Smith.
Autant de compagnies qui accélèrent le développement des liaisons vers l’Asie.
Un patron qui, en octobre dernier, appuyé par son confrère et pourtant principal concurrent, le PDG du groupe Lufthansa, avait réclamé des "règles du jeu équitables", ciblant sans les nommer les compagnies du Golfe ou de Turquie.
Ces dernières sont soutenues par des États aux poches bien remplies. Ce n'est pas tout : ils ont aussi fustigé les taxes et normes écologiques qui désavantagent les compagnies européennes face à leurs concurrentes.
Pour preuve, selon les deux dirigeants, plus de 50 % du trafic aérien vers ou au départ de l'Europe est opéré par des transporteurs étrangers.
Pour lutter contre cette concurrence peu embarrassée par les contraintes du monde de demain, la seule solution est donc de grandir.
"Une fusion ne créera pas de barrières nouvelles qui n’existent pas déjà aujourd’hui.
Il ne faut surtout jamais que SAS cannibalise KLM, Air France ou Transavia.
Au contraire, SAS et les trois autres doivent renforcer leur position sur leurs marchés actuels, tout en attirant fortement les clients de nos concurrents, en Europe comme ailleurs," a cadré Benjamin Smith.
Air France-KLM : "construire un champion européen de l’aviation"
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Pour regagner des parts de marché, que Scandinavian Airlines a perdues ces dernières années, elle va pouvoir s'appuyer sur SkyTeam, alors même que Star Alliance n'a jamais vraiment joué collectif pour favoriser des opportunités de croissance.
Elle pourra aussi bénéficier des volumes d'Air France-KLM pour acheter de nouveaux avions, grands ou petits, à des conditions plus avantageuses.
Et le PDG du groupe de poursuivre sur LinkedIn, en affirmant que "nous souhaitons construire un champion européen de l’aviation plus fort et plus compétitif."
Un champion qui saura, dans quelques mois, s'il pourra compter sur Tap Air Portugal pour asseoir son assise européenne.
La concurrence s'annonce solide, avec des candidats comme Lufthansa et IAG.
A lire : Privatisation de TAP : le gouvernement portugais fixe les règles
Le gouvernement portugais annoncera en janvier quels candidats sont acceptés pour l’étape suivante, avant une décision finale l'été prochain.
Elle pourra aussi bénéficier des volumes d'Air France-KLM pour acheter de nouveaux avions, grands ou petits, à des conditions plus avantageuses.
Et le PDG du groupe de poursuivre sur LinkedIn, en affirmant que "nous souhaitons construire un champion européen de l’aviation plus fort et plus compétitif."
Un champion qui saura, dans quelques mois, s'il pourra compter sur Tap Air Portugal pour asseoir son assise européenne.
La concurrence s'annonce solide, avec des candidats comme Lufthansa et IAG.
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Publié par Romain Pommier 















