Longtemps fustigé, le train connaît un net regain d'intérêt depuis la crise sanitaire.
La pandémie a agi comme un révélateur pour bien des Français. Alors que par le passé, une partie de la population portait un regard acerbe sur ce moyen de locomotion jugé ringardisé par le très polluant avion, les confinements ont inversé les tendances.
Et profitant de ce changement de paradigme, Benjamin Martinie, un globe-trotter influenceur ayant été piqué par le virus du durable, lance en 2023 Hourrail !
À mi-chemin entre plateforme et média, l'initiative veut promouvoir une autre manière de voyager et diffuser de nouveaux imaginaires, afin de "rendre le voyage bas-carbone sexy et enthousiasmant."
Un peu moins de trois ans plus tard, le pari semble remporté.
"Nous sommes super contents de ces 3 premières années. Nous avions commencé par créer une association, puis fin 2023, nous avons créé une société.
Lors de notre premier exercice comptable, clôturé en 2024, nous avons réussi à être rentables, sachant que nous avions déjà une petite équipe à payer. Au niveau de la communauté, nous commençons à être robustes, avec 600 000 abonnés sur l'ensemble de nos réseaux.
Nous sommes devenus une sorte de référence sur le sujet du voyage responsable,]i" se félicite le fondateur de Hourrail.
La pandémie a agi comme un révélateur pour bien des Français. Alors que par le passé, une partie de la population portait un regard acerbe sur ce moyen de locomotion jugé ringardisé par le très polluant avion, les confinements ont inversé les tendances.
Et profitant de ce changement de paradigme, Benjamin Martinie, un globe-trotter influenceur ayant été piqué par le virus du durable, lance en 2023 Hourrail !
À mi-chemin entre plateforme et média, l'initiative veut promouvoir une autre manière de voyager et diffuser de nouveaux imaginaires, afin de "rendre le voyage bas-carbone sexy et enthousiasmant."
Un peu moins de trois ans plus tard, le pari semble remporté.
"Nous sommes super contents de ces 3 premières années. Nous avions commencé par créer une association, puis fin 2023, nous avons créé une société.
Lors de notre premier exercice comptable, clôturé en 2024, nous avons réussi à être rentables, sachant que nous avions déjà une petite équipe à payer. Au niveau de la communauté, nous commençons à être robustes, avec 600 000 abonnés sur l'ensemble de nos réseaux.
Nous sommes devenus une sorte de référence sur le sujet du voyage responsable,]i" se félicite le fondateur de Hourrail.
Hourrail : 2e campagne de l'histoire sur Ulule et peut-être bientôt la 1ère !
Et fort de ce succès, la plateforme se lance dans une nouvelle aventure.
"On voulait voir s'il y avait quelque chose à faire sur un nouveau modèle, celui du freemium.
C'est-à-dire vérifier si les gens étaient prêts à payer une adhésion ou un abonnement pour accéder à des avantages exclusifs, comme des réductions négociées avec les partenaires, notamment via notre application que nous souhaitons développer.
Comme la dimension communautaire est importante, nous nous sommes dit que le meilleur moyen de faire ce lancement était de passer par une campagne de financement participatif," poursuit la locomotive du média.
Ni une ni deux, les acharnés du rail mettent en ligne une campagne de crowdfunding sur Ulule.
L'enjeu n'était pas tant de récolter une somme importante que de tester l'appétence de la communauté pour ce genre d'offre payante. La barre était fixée à 800 participants.
A lire : Hourrail ! : lancement d’un media à fond de train
Très rapidement, les compteurs s'emballent et Hourrail ! surperforme.
"À partir de 800, nous nous sommes dit qu'il y avait un véritable intérêt pour cette proposition freemium.
La première très bonne nouvelle : nous avons dépassé les 1 000 contributions. Nous sommes bien au-delà de notre objectif qu'on avait un peu en tête en interne.
Et l'autre super nouvelle, c'est que nous avons intégré le top 3 des campagnes de financement participatif qui ont levé le plus d'argent pour une application," se réjouit l'entrepreneur.
"On voulait voir s'il y avait quelque chose à faire sur un nouveau modèle, celui du freemium.
C'est-à-dire vérifier si les gens étaient prêts à payer une adhésion ou un abonnement pour accéder à des avantages exclusifs, comme des réductions négociées avec les partenaires, notamment via notre application que nous souhaitons développer.
Comme la dimension communautaire est importante, nous nous sommes dit que le meilleur moyen de faire ce lancement était de passer par une campagne de financement participatif," poursuit la locomotive du média.
Ni une ni deux, les acharnés du rail mettent en ligne une campagne de crowdfunding sur Ulule.
L'enjeu n'était pas tant de récolter une somme importante que de tester l'appétence de la communauté pour ce genre d'offre payante. La barre était fixée à 800 participants.
A lire : Hourrail ! : lancement d’un media à fond de train
Très rapidement, les compteurs s'emballent et Hourrail ! surperforme.
"À partir de 800, nous nous sommes dit qu'il y avait un véritable intérêt pour cette proposition freemium.
La première très bonne nouvelle : nous avons dépassé les 1 000 contributions. Nous sommes bien au-delà de notre objectif qu'on avait un peu en tête en interne.
Et l'autre super nouvelle, c'est que nous avons intégré le top 3 des campagnes de financement participatif qui ont levé le plus d'argent pour une application," se réjouit l'entrepreneur.
"Il y a un besoin de rendre le voyage bas carbone plus simple"
La collecte initiale était fixée à 15 000 euros.
Finalement, en seulement quelques jours, ce plafond est... plus que largement atteint.
"Le financement participatif pour des applications, ce n'est pas toujours simple. Les Français sont un peu plus réticents à payer pour des apps que sur d'autres marchés, comme aux États-Unis, etc.
En première position, c'est une application qui permet d'accéder à de la musique chrétienne, ce n'est pas exactement la même taille de communauté que les gens qui aiment voyager en train," plaisante le jeune entrepreneur.
Au moment où nous écrivons ces lignes, Hourrail ! a collecté plus de 92 000 euros, pour 1 283 contributions.
Le record a été établi en 2020 par Top Music, une application dédiée à la musique chrétienne, et qui a récolté 101 017 euros. La campagne se termine jeudi 11 décembre 2025 à 23h59.
Alors qu'il ne reste que quelques heures, le média du voyage responsable peut encore aller chercher cette première place.
"Au-delà de l'argent que l'on va récolter, qui sera évidemment utile, c'est surtout un message qui est envoyé à l'ensemble de l'industrie, à d'éventuels partenaires, financeurs, etc.
Cela démontre qu'il y a un besoin de rendre le voyage bas carbone plus simple et moins cher.
Le panier moyen de la contribution, nous l'attendions à 30 euros, mais il est finalement de 70 euros, donc des gens sont quand même prêts à payer un montant significatif pour faciliter leur voyage.
Et puis, on voit effectivement qu'il y a quand même une vraie frustration concernant les voyages bas carbone," estime le dirigeant.
Finalement, en seulement quelques jours, ce plafond est... plus que largement atteint.
"Le financement participatif pour des applications, ce n'est pas toujours simple. Les Français sont un peu plus réticents à payer pour des apps que sur d'autres marchés, comme aux États-Unis, etc.
En première position, c'est une application qui permet d'accéder à de la musique chrétienne, ce n'est pas exactement la même taille de communauté que les gens qui aiment voyager en train," plaisante le jeune entrepreneur.
Au moment où nous écrivons ces lignes, Hourrail ! a collecté plus de 92 000 euros, pour 1 283 contributions.
Le record a été établi en 2020 par Top Music, une application dédiée à la musique chrétienne, et qui a récolté 101 017 euros. La campagne se termine jeudi 11 décembre 2025 à 23h59.
Alors qu'il ne reste que quelques heures, le média du voyage responsable peut encore aller chercher cette première place.
"Au-delà de l'argent que l'on va récolter, qui sera évidemment utile, c'est surtout un message qui est envoyé à l'ensemble de l'industrie, à d'éventuels partenaires, financeurs, etc.
Cela démontre qu'il y a un besoin de rendre le voyage bas carbone plus simple et moins cher.
Le panier moyen de la contribution, nous l'attendions à 30 euros, mais il est finalement de 70 euros, donc des gens sont quand même prêts à payer un montant significatif pour faciliter leur voyage.
Et puis, on voit effectivement qu'il y a quand même une vraie frustration concernant les voyages bas carbone," estime le dirigeant.
Hourrail fusionne avec Railee
Il reste encore quelques heures pour obtenir cette première place et détrôner la communauté chrétienne.
Avant de pouvoir arborer cette médaille d'or, Hourrail ! travaille sur les suites à donner à la campagne de crowdfunding.
"Nous allons ouvrir l'application à partir de janvier aux membres du club (les souscripteurs, ndlr). Ils seront les bêta testeurs qui vont co-construire avec nous l'application.
Une fois que nous aurons un outil très ergonomique, nous serons en mesure de la proposer au grand public, dans le courant du printemps.
Cette version publique aura une version gratuite, qui permettra de calculer ses itinéraires. Une vraie frustration pour la communauté est de pouvoir trouver très simplement comment tu vas d'un point A à un point B, avec les bons itinéraires et les bons liens pour réserver tes billets, etc.
Pour la version payante, les personnes trouveront des fonctionnalités communautaires, donc la possibilité de consulter des avis, des retours d'expérience d'autres voyageurs et voyageuses, puis des avantages exclusifs qui permettront de voyager moins cher," nous dévoile Benjamin Martinie.
La première offre propose une réduction de 20% en partenariat avec European Sleeper, sur la ligne Paris-Berlin qui devrait reprendre courant mars 2026.
Pour l'heure, aucun canal de réservation ne sera intégré à Hourrail ! La billetterie n'est pas une volonté première de l'équipe, car cela ferait basculer l'entreprise dans un autre business model et un métier qu'elle ne connaît pas.
"Il faut être armé techniquement et au niveau humain. Nous venons de franchir une grosse étape pour renforcer nos équipes au niveau technologique, en faisant monter au capital Camille Barneaud et Marc Sahuguet, les fondateurs de Railee. Ils arrivent donc pour développer l'application et se charger de la technologie chez nous."
L'équipe composée de 8 personnes est donc armée pour affronter l'avenir.
Avant de pouvoir arborer cette médaille d'or, Hourrail ! travaille sur les suites à donner à la campagne de crowdfunding.
"Nous allons ouvrir l'application à partir de janvier aux membres du club (les souscripteurs, ndlr). Ils seront les bêta testeurs qui vont co-construire avec nous l'application.
Une fois que nous aurons un outil très ergonomique, nous serons en mesure de la proposer au grand public, dans le courant du printemps.
Cette version publique aura une version gratuite, qui permettra de calculer ses itinéraires. Une vraie frustration pour la communauté est de pouvoir trouver très simplement comment tu vas d'un point A à un point B, avec les bons itinéraires et les bons liens pour réserver tes billets, etc.
Pour la version payante, les personnes trouveront des fonctionnalités communautaires, donc la possibilité de consulter des avis, des retours d'expérience d'autres voyageurs et voyageuses, puis des avantages exclusifs qui permettront de voyager moins cher," nous dévoile Benjamin Martinie.
La première offre propose une réduction de 20% en partenariat avec European Sleeper, sur la ligne Paris-Berlin qui devrait reprendre courant mars 2026.
Pour l'heure, aucun canal de réservation ne sera intégré à Hourrail ! La billetterie n'est pas une volonté première de l'équipe, car cela ferait basculer l'entreprise dans un autre business model et un métier qu'elle ne connaît pas.
"Il faut être armé techniquement et au niveau humain. Nous venons de franchir une grosse étape pour renforcer nos équipes au niveau technologique, en faisant monter au capital Camille Barneaud et Marc Sahuguet, les fondateurs de Railee. Ils arrivent donc pour développer l'application et se charger de la technologie chez nous."
L'équipe composée de 8 personnes est donc armée pour affronter l'avenir.
"La concurrence en Europe a dégradé les relations des acteurs ferroviaires"
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Un optimisme à toute épreuve, d'autant plus vrai que les publications d'Hourrail ! impactent réellement ses lecteurs et abonnés.
"Notre boussole reste la décarbonation du tourisme. Nous avons interrogé notre communauté, notamment sur Instagram.
Pas loin de 20% de nos abonnés ont déclaré avoir déjà remplacé un voyage en avion par un voyage bas carbone. Nous avions fait le calcul en interne, et cela représentait des dizaines de milliers de tonnes de CO2 économisées.
On sait qu'on a de l'impact et cela nous motive pour l'avenir," se réjouit l'influenceur devenu chef d'entreprise.
La première étape sera de transformer l'essai avec l'application, qui doit donc devenir l'outil de référence des voyages responsables.
Une opportunité aussi d'être un peu moins dépendant des territoires annonceurs de la plateforme, et aussi d'avoir un peu plus de visibilité financière.
Une nouvelle source de financement qui sera salvatrice dans cette période de backlash écologique et d'austérité budgétaire.
A lire : Le tourisme institutionnel violemment secoué par une crise de financement !
"Nous observons en même temps que les gens ont envie de prendre le train, mais que le contexte économique au niveau des dépenses publiques n'est pas du tout favorable au train.
L'État ne veut plus mettre la main à la poche et la régénération du réseau repose sur les bénéfices de la SNCF.
Dans tout ça, nous observons que la concurrence en Europe a dégradé les relations des acteurs ferroviaires, ce qui est très dommageable pour les liaisons internationales et transfrontalières," conclut Benjamin Martinie.
Hip hip hip Hourra... il !
"Notre boussole reste la décarbonation du tourisme. Nous avons interrogé notre communauté, notamment sur Instagram.
Pas loin de 20% de nos abonnés ont déclaré avoir déjà remplacé un voyage en avion par un voyage bas carbone. Nous avions fait le calcul en interne, et cela représentait des dizaines de milliers de tonnes de CO2 économisées.
On sait qu'on a de l'impact et cela nous motive pour l'avenir," se réjouit l'influenceur devenu chef d'entreprise.
La première étape sera de transformer l'essai avec l'application, qui doit donc devenir l'outil de référence des voyages responsables.
Une opportunité aussi d'être un peu moins dépendant des territoires annonceurs de la plateforme, et aussi d'avoir un peu plus de visibilité financière.
Une nouvelle source de financement qui sera salvatrice dans cette période de backlash écologique et d'austérité budgétaire.
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"Nous observons en même temps que les gens ont envie de prendre le train, mais que le contexte économique au niveau des dépenses publiques n'est pas du tout favorable au train.
L'État ne veut plus mettre la main à la poche et la régénération du réseau repose sur les bénéfices de la SNCF.
Dans tout ça, nous observons que la concurrence en Europe a dégradé les relations des acteurs ferroviaires, ce qui est très dommageable pour les liaisons internationales et transfrontalières," conclut Benjamin Martinie.
Hip hip hip Hourra... il !







Publié par Romain Pommier 













