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Olivier Chiffert travaille comme un orfèvre qui, avant de ciseler la matière, se donne du temps. Il conçoit son métier en créatif sans souffrir du fameux complexe de spécialiste trop souvent élitiste.
Trois dollars par jour
Etudes de Droit et de Sociologie terminées, son objectif fut de gagner de l'argent pour s'offrir une année sabbatique. Il s'en offrira trois en six ans ! Son premier rêve l'emportait vers l'Amérique du Sud. Il a voyagé deux ans sur le continent américain, sac au dos, hors des sentiers battus, déjà, et près des populations, dormant dans des Auberges de Jeunesse. Il a fait du trekking au-delà du Machu Pichu. Il a posé son sac plusieurs semaines au Guatemala, juste pour apprendre à tisser selon les méthodes ancestrales.
Au hasard des routes et des rencontres, il a découvert le Canada, les Etats-Unis, l'Amérique Centrale... Il se rappelle être parti avec mille dollars pour une année, trois dollars par jour à dépenser. Il l'a fait !
L’expérience Club Med : créativité et obligation de résultat
Son premier job l'a orienté au Sri Lanka, comme résidant pour un petit TO qui ne fera pas date dans l'histoire de la profession. Ce sera ensuite le Club Méditerranée, celui de la grande époque de Gilbert Trigano. Il y restera six ans comme responsable des bureaux de tourisme. Il organisait les excursions et les circuits au départ des villages. Tunisie, Sénégal, Martinique Mexique, Nouvelle Calédonie, Polynésie.... Le Club lui fera faire le tour du monde.
"Ce fut une formidable école d'ouverture vers les clients. Nous avions des objectifs financiers. Nous apprenions à gérer l'urgence". Ce sera pour Olivier Chiffert l'école de la créativité avec comme consigne une obligation de résultat. Cette politique reste son credo.
La consommation du « look » est terminée
Il est entré dans le Groupe Asia en passant par les relais Pansea. Répartis à travers l'Asie ces hôtels de caractère, conçus dans l'esprit des relais de postes d'autrefois, respectent les traditions locales et offrent aux hôtes un accueil chaleureux et bon enfant. Ils étaient faits pour plaire à cet homme en quête constante d'authenticité.
Devenu responsable de toute la programmation du Groupe Asia, il a cultivé un concept qui est arrivé dans l'air du temps. "Les voyageurs ont besoin de valeurs authentiques, il veulent partager, participer, s'impliquer dans le respect de l'autre. Ils veulent se ressourcer. La consommation du "look" est terminée. Le moment est venu pour la consommation du sens".
TO : un métier d’achat et d’imagination
Dans une période où le monde du tourisme est en pleine mutation, Olivier Chiffert prend le parti de la valeur ajoutée. Il sait que la profession n’aura le choix, à court ou moyen terme, qu’entre deux types de voyagistes producteurs.
"Il faudra choisir. Soit être un assembleur qui développe, en ligne ou sur brochures, un tourisme de grande distribution avec d'importants stocks hôtelier et aériens permettant de pratiquer une politique de prix attractifs. Soit être un spécialiste expert, qui offre une réelle valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée passe par la créativité et la bonne négociation afin de vendre à bon prix. Nous faisons un métier d'achat et d'imagination".
Pour lui, un TO doit être une force de proposition qui ne se repose pas systématiquement sur des correspondants. La qualité de l'excursion doit en partie dépendre de la qualité du « brief ». Anticiper la demande et travailler en amont, c’est ainsi qu’il conçoit le métier de chef de produit. Il aime sentir les tendances pour pouvoir les incarner tout en reconnaissant que ce n’est pas en ajoutant les idées originales les unes aux autres qu’on crée un voyage original.
Ce sera à partir d’un thème, d’une idée, d’un site « buissonnier », d’une rencontre qu’il fabriquera un voyage. Viendra ensuite le temps de vérifier avec son correspondant s’il est matériellement possible de le mettre en pratique.
Il fait rêver les clients mais lui, il ne rêve pas. « Quel métier ? Pour quel marché ? A quel moment ? Ce sont des questions essentielles. Nous faisons un métier de marketing. La bonne idée est celle qui se vend bien. Fabriquer un voyage à valeur ajoutée pour la grande distribution et réussir est plus valorisant qu’un produit de laboratoire. »
Un enthousiasme intact
Dix sept voyages au Vietnam où il connaît par coeur la durée de toutes les étapes n'ont pas émoussé son enthousiasme. Se balader à vélo à Hué, dormir dans une jonque ou dans un sampan, faire un détour chez une nonne bouddhiste qui dessine de ses mains agiles d'étonnantes calligraphies ou passer une soirée dans une famille qui dédie sa vie à la musique et qui accepte de jouer juste par plaisir sont des petits riens qui le font craquer.
Il peut parler pendant des heures des hauts plateaux d’Asie Centrale où il a fait du cheval, des reflets mauves qui illuminent les montagnes du Sultanat d’Oman et de tous ces paysages bibliques, beaux comme des premiers matins du monde, qui traversent sa vie de globe trotter.
Après vingt cinq ans de métier le directeur de la production du Groupe Asia a gardé, intacte, sa faculté d’émerveillement.
Trois dollars par jour
Etudes de Droit et de Sociologie terminées, son objectif fut de gagner de l'argent pour s'offrir une année sabbatique. Il s'en offrira trois en six ans ! Son premier rêve l'emportait vers l'Amérique du Sud. Il a voyagé deux ans sur le continent américain, sac au dos, hors des sentiers battus, déjà, et près des populations, dormant dans des Auberges de Jeunesse. Il a fait du trekking au-delà du Machu Pichu. Il a posé son sac plusieurs semaines au Guatemala, juste pour apprendre à tisser selon les méthodes ancestrales.
Au hasard des routes et des rencontres, il a découvert le Canada, les Etats-Unis, l'Amérique Centrale... Il se rappelle être parti avec mille dollars pour une année, trois dollars par jour à dépenser. Il l'a fait !
L’expérience Club Med : créativité et obligation de résultat
Son premier job l'a orienté au Sri Lanka, comme résidant pour un petit TO qui ne fera pas date dans l'histoire de la profession. Ce sera ensuite le Club Méditerranée, celui de la grande époque de Gilbert Trigano. Il y restera six ans comme responsable des bureaux de tourisme. Il organisait les excursions et les circuits au départ des villages. Tunisie, Sénégal, Martinique Mexique, Nouvelle Calédonie, Polynésie.... Le Club lui fera faire le tour du monde.
"Ce fut une formidable école d'ouverture vers les clients. Nous avions des objectifs financiers. Nous apprenions à gérer l'urgence". Ce sera pour Olivier Chiffert l'école de la créativité avec comme consigne une obligation de résultat. Cette politique reste son credo.
La consommation du « look » est terminée
Il est entré dans le Groupe Asia en passant par les relais Pansea. Répartis à travers l'Asie ces hôtels de caractère, conçus dans l'esprit des relais de postes d'autrefois, respectent les traditions locales et offrent aux hôtes un accueil chaleureux et bon enfant. Ils étaient faits pour plaire à cet homme en quête constante d'authenticité.
Devenu responsable de toute la programmation du Groupe Asia, il a cultivé un concept qui est arrivé dans l'air du temps. "Les voyageurs ont besoin de valeurs authentiques, il veulent partager, participer, s'impliquer dans le respect de l'autre. Ils veulent se ressourcer. La consommation du "look" est terminée. Le moment est venu pour la consommation du sens".
TO : un métier d’achat et d’imagination
Dans une période où le monde du tourisme est en pleine mutation, Olivier Chiffert prend le parti de la valeur ajoutée. Il sait que la profession n’aura le choix, à court ou moyen terme, qu’entre deux types de voyagistes producteurs.
"Il faudra choisir. Soit être un assembleur qui développe, en ligne ou sur brochures, un tourisme de grande distribution avec d'importants stocks hôtelier et aériens permettant de pratiquer une politique de prix attractifs. Soit être un spécialiste expert, qui offre une réelle valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée passe par la créativité et la bonne négociation afin de vendre à bon prix. Nous faisons un métier d'achat et d'imagination".
Pour lui, un TO doit être une force de proposition qui ne se repose pas systématiquement sur des correspondants. La qualité de l'excursion doit en partie dépendre de la qualité du « brief ». Anticiper la demande et travailler en amont, c’est ainsi qu’il conçoit le métier de chef de produit. Il aime sentir les tendances pour pouvoir les incarner tout en reconnaissant que ce n’est pas en ajoutant les idées originales les unes aux autres qu’on crée un voyage original.
Ce sera à partir d’un thème, d’une idée, d’un site « buissonnier », d’une rencontre qu’il fabriquera un voyage. Viendra ensuite le temps de vérifier avec son correspondant s’il est matériellement possible de le mettre en pratique.
Il fait rêver les clients mais lui, il ne rêve pas. « Quel métier ? Pour quel marché ? A quel moment ? Ce sont des questions essentielles. Nous faisons un métier de marketing. La bonne idée est celle qui se vend bien. Fabriquer un voyage à valeur ajoutée pour la grande distribution et réussir est plus valorisant qu’un produit de laboratoire. »
Un enthousiasme intact
Dix sept voyages au Vietnam où il connaît par coeur la durée de toutes les étapes n'ont pas émoussé son enthousiasme. Se balader à vélo à Hué, dormir dans une jonque ou dans un sampan, faire un détour chez une nonne bouddhiste qui dessine de ses mains agiles d'étonnantes calligraphies ou passer une soirée dans une famille qui dédie sa vie à la musique et qui accepte de jouer juste par plaisir sont des petits riens qui le font craquer.
Il peut parler pendant des heures des hauts plateaux d’Asie Centrale où il a fait du cheval, des reflets mauves qui illuminent les montagnes du Sultanat d’Oman et de tous ces paysages bibliques, beaux comme des premiers matins du monde, qui traversent sa vie de globe trotter.
Après vingt cinq ans de métier le directeur de la production du Groupe Asia a gardé, intacte, sa faculté d’émerveillement.
