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Soléa Vacances : ''Mettre un bel emballage autour d'un produit n'a plus de sens''

Entretien avec Nathalie Buéno, directrice commerciale


Soléa Vacances, spécialiste des beaux hôtels balnéaires long-courriers, travaille exclusivement avec les réseaux de distribution. Nathalie Buéno, sa directrice commerciale, porte sur les notions de partenariat et de relations commerciales un regard perspicace. Elle a été formée pour ça. Sur le « statut » de TO spécialiste elle a son point de vue. Il sort des sentiers battus.


Rédigé par Michèle SANI le Vendredi 11 Avril 2008

Soléa Vacances : ''Mettre un bel emballage autour d'un produit n'a plus de sens''
TourMaG.com. Que représente aujourd'hui Soléa Vacances ?

Nathalie Bueno.
Près de 10 000 clients, 20 M€ de volume d'affaires. 60 % sont réalisés avec les réseaux traditionnels, 20 % avec la grande distribution et 20 % avec les agences Internet. Nous sommes 23 dont un tiers dédié à l'action commerciale.

T.M.com. Quels sont aujourd'hui vos liens avec la chaîne qui vous a fait connaître, One & Only ?

N.B.
Nous n'avons plus de liens capitalistiques avec les hôtels créés puis cédés voici un an par Sol Kerner à Ireland Blyth Limited (IBL). Soléa est maintenant une filiale de cet important groupe 100 % mauricien. Présent dans les secteurs du tourisme, de la construction, de l'assurance, de la finance, il a d'importants projets de développement.

Nous gardons avec One & Only des liens commerciaux très forts. Ainsi, le Saint-Géran de l'île Maurice, le Reethi Rah, le One & Only Royal Mirage de Dubaï et le Kanuhura des Maldives qui figurent parmi les plus beaux hôtels balnéaires du monde sont parmi nos « best sellers ». Je précise que le Kanuhura vient d'être racheté par Sun Resorts (le 1er avril 2008)..

T.M.com. Entre les hôtels One & Only et Sun Resort du groupe IBL votre programmation n'est-elle pas dédiée aux seuls hôtels « haut de gamme » ?

N.B.
Nous ne revendiquons pas une image élitiste. Nous avons en effet une production « haut de gamme » plus large que d'autres voyagistes. Sur Maurice, notre première destination qui représente avec 5 000 clients près de 55 % de notre volume d'affaires, nous commercialisons des hôtels du 5 au 3 *.

Outre les hôtels de luxe Saint-Géran (One & Only) et Touessrok (Sun Resorts ), nous avons le Sugar Beach Resort, la Pirogue, le Coco Beach, des hôtels particulièrement appréciés par une clientèle familiale et reconnus pour leur accueil, leur service, leur confort.

Ils ont un taux de fidélisation exceptionnel, 35 % pour la Pirogue qui a terminé l'année 2007 avec une moyenne de 87 % de remplissage. A cette hauteur nous oublions la notion de saisonnalité. Nous avons d'ailleurs un programme de fidélité qui, pour certains hôtels, accorde des nuitées gratuites à partir de 35 nuits payantes en 5 séjours !


T.M.com. Avez vous de nouveaux projets hôteliers à Maurice ?

N.B.
A court terme il s'agit de projets de rénovations. Le Sugar Beach est fermé depuis le 1er avril et le restera jusqu'au 1er août. D'importants travaux de structures et d'aménagements y sont réalisés. Le Coco Beach fermera le deuxième trimestre 2009. Des ouvertures sont en projet à moyen terme. La compagnie y réfléchit.

T.M.com. Comment définissez-vous votre « statut » de spécialiste ?

N.B.
Un producteur d'une mono-destination n'est pas nécessairement un spécialiste. Mettre un bel emballage autour d'un produit n'a plus de sens. Il faut aller plus loin. Etre un spécialiste c'est avoir envie de transmettre son expertise et développer avec ses partenaires des relations efficaces et réactives. Une telle vocation doit être palpable et visible sur l'ensemble des services.

L'amélioration de l'outil informatique va aussi dans le sens de la spécialisation. Il faut répondre à la demande sous toutes ses formes, avec des stocks en apportant une attention particulière à leur accessibilité. Un spécialiste doit faire valoir ses rapports privilégiés avec ses partenaires hôteliers – en ce qui nous concerne, notre propre chaîne – et les compagnies aériennes...

T.M.com. Des exemples concrets ?

N.B.
Nos agents de réservations sont des vendeurs expérimentés connaissant nos hôtels pour y avoir séjourné. Dans notre brochure nous consacrons 4 pages pour nos hôtels avec des plans détaillés. Notre nouveau système de back office CEGI permet d'envoyer automatiquement à nos clients agents de voyages, et à la seconde, des devis personnalisés qui sont le reflet de l'entretien téléphonique.

Dès septembre prochain notre système d'exploitation B2B permettra aux agents de voyages de procéder directement à leur réservation en 4 clicks : date, aérien, hôtel, transfert. A Maurice nous avons deux collaboratrices à plein temps entièrement dédiées au service des clients des agents de voyages.


T.M.com. L'année dernière vos séminaires de formation ont eu lieu dans des salons de coiffure. Quel était le thème de cette année ?

N.B.
En effet, j'avais présenté notre production et fait valoir nos arguments entre brushings et manucures. Cette année j'ai opté pour les cours de cuisine et d'oenologie. C'était mixte et tout le monde a mis à la pâte.

T.M.com. Que dire de vos « Graines de Stars » ?

N.B.
L'exemple de Graines & Stars que j'organise depuis dix ans avec le réseau de distribution s'inscrit aussi dans une démarche de spécialiste. Il intègre la notion de formation à l'intérieur d'un concept d'éductour. Nous le faisons sur l'île Maurice avec une cinquantaine de vendeurs ainsi que, désormais, aux Seychelles et à Oman avec 35 participants.

Il s'agit d'un work shop avec nos partenaires et de deux sessions de trois heures avec l'institut de formation Cap Vert. La manifestation se termine par une synthèse des travaux. Nous l'avons fait à Maurice sous la forme de « Qui veut gagner des roupies ?» avec le « Jean-Pierre Foucault mauricien », une personnalité très populaire sur l'île. Son questionnaire portait bien entendu sur notre production et nos travaux. Mon objectif est d'organiser des manifestations à la fois ludiques et formatrices.


T.M.com. Quel serait votre point faible ?

N.B.
Nous sommes excellents en matière de fidélisation et moins performants sur le taux de pénétration. Nous devons faire face au poids des habitudes. Pour vendre il faut être référencé et notre référencement est évolutif. Avoir une antériorité sur une destination ou mieux, être le premier à la lancer donne un avantage certain. L'exemple de Dubaï est probant.

Nous étions les premiers en France avec un engagement hôtelier dont leOne & Only Royal Mirage et nous restons les premiers sur le marché français en nombre de passagers. L'avance, on la garde dans le temps. Elle bénéficie d'une vraie pérennité et d'une assimilation. Nous n'étions pas les premiers sur Maurice.

T.M.com. Internet c'est un allié ou un danger ?

N.B.
Les avis des communautés d'internautes sont un danger. Ils sont souvent extrêmement généraux. Certains règlent des comptes avec des commentaires défavorables parfois parachutés sur commande. On y trouve tout et son contraire. Il faut s'en méfier. J'estime qu'on y trouve peu d'avis objectifs.

T.M.com. Donnez-vous un avenir à l'agent de voyages traditionnel ?

N.B.
Bien sûr ! Je crois que l'agent de voyages a et aura un rôle important à jouer à certaines conditions. Face à un client surinformé il doit avoir une attitude d'expert. Il doit bien connaître ce client afin de lui proposer le produit le plus adapté à sa demande, au moment de cette demande.

Il doit être à l'écoute du monde, s'informer, se former. Je crois à l'agent de voyages « haut débit » qui fonctionne vite et trouve les mots pour décrire une ambiance, un décor, un dépaysement, des saveurs, une anecdote... Le métier change mais les fondamentaux restent, comme « l'affectif ». Il y a un nouveau professionnalisme qui canalise cet affectif.


T.M.com. On dit que Dubai nous prépare quelques événement de taille...

N.B.
A Dubaï nous assistons à la naissance d'un délire qui fait penser aux constructeurs de New York. Il n'y a pas assez de superlatifs pour décrire les chantiers, les projets, les ouvertures.

Le point d'orgue sera le 27 septembre prochain avec l'ouverture officielle de Palm Island et de l'hôtel Atlantis. Ce sera un lancement mondial qui marquera l'histoire. L'ouverture de notre Atlantis sera un événement dans l'événement !

Graines & Stars Soléa 2008 :
Sultanat d'Oman : du 5 au 10 juin,
Ile Maurice du 20 au 26 septembre,
Seychelles : du 11 au 15 décembre

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Commentaires

1.Posté par chrisvid le 03/06/2008 18:20 | Alerter
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merci de mettre le trombinoscope en ligne des agents qui partent a Oman.
svp!
a mercredi!


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