Travel Explorer veut monter en puissance.
Après un an et demi d'activité, le volume de ventes atteint les 50 M€. Mais Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement, vise dès la 2e année le cap des 100 M€.
« Notre enjeu, c’est d’apporter une vraie valeur ajoutée aux agents de voyage pour leur permettre d’aller plus vite, en leur donnant des outils pour lutter contre les OTA et Chat GPT.
Nous voulons moderniser le voyage à la carte. Il n’y a encore pas si longtemps, les agences appelaient un TO et il fallait 3-4 jours pour avoir une réponse alors que Booking la donnait instantanément. Dans le même temps, de nouveaux TO ont émergé, et les centrales hôtelières ont pris de plus en plus de place. Il nous manquait un outil performant. »
Le choix du groupe Marietton Développement s'est porté sur Travel Compositor, société espagnole intégrée au groupe Travelsoft, ce qui a conduit à la création d'une joint-venture baptisée Travel Explorer, avec Orchestra, autre entité du groupe Travelsoft.
Après un an et demi d'activité, le volume de ventes atteint les 50 M€. Mais Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement, vise dès la 2e année le cap des 100 M€.
« Notre enjeu, c’est d’apporter une vraie valeur ajoutée aux agents de voyage pour leur permettre d’aller plus vite, en leur donnant des outils pour lutter contre les OTA et Chat GPT.
Nous voulons moderniser le voyage à la carte. Il n’y a encore pas si longtemps, les agences appelaient un TO et il fallait 3-4 jours pour avoir une réponse alors que Booking la donnait instantanément. Dans le même temps, de nouveaux TO ont émergé, et les centrales hôtelières ont pris de plus en plus de place. Il nous manquait un outil performant. »
Le choix du groupe Marietton Développement s'est porté sur Travel Compositor, société espagnole intégrée au groupe Travelsoft, ce qui a conduit à la création d'une joint-venture baptisée Travel Explorer, avec Orchestra, autre entité du groupe Travelsoft.
Connecté à des centrales hôtelières dont Expedia, Hotelbeds et depuis la semaine dernière à Booking
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C'est parce qu'il ne trouvait aucun outil performant lorsqu'il était à la tête de son tour-opérateur en Espagne que Manuel Aragones, CEO et fondateur de Travel Compositor, a décidé de se lancer dans cette aventure technologique.
« Un jour, j’ai vendu ma participation et avec cet argent, j’ai décidé de passer de l’autre côté et de créer une technologie pour les voyagistes » C'était en 2011, et après deux ans et demi de développement, la première version de Travel Compositor a vu le jour. Depuis, bien d'autres versions et fonctionnalités sont venues compléter la première mouture.
« Manuel a créé un truc, franchement assez exceptionnel, même s'il persiste certains défauts » reconnaît Aurélien Aufort. C'est en effet sur cette architecture, que s'appuie Travel Explorer by Voyamar et Héliades pour proposer un outil à la carte connecté aux centrales hôtelières dont Expedia, Hotelbeds et depuis la semaine dernière à Booking.
Pour la partie vols, la plateforme va piocher dans les GDS du groupe Marietton, les compagnies aériennes connectées en direct, les flux NDC, les agrégateurs, et Orchestra. Activités, transferts, mais aussi train, ferry ou autocar... font aussi partie de l'inventaire.
Plusieurs onglets sont disponibles : hébergement, transport, road trip au volant, à la carte, circuit et intelligence artificielle.
« On commence simplement par saisir une date et un nombre de personnes, puis on complexifie le séjour. Comme vous l’avez vu sur le fil d’Ariane en haut, on commence par le transport, puis les hébergements, puis les activités. C’est un processus normal, mais ce qui est intéressant, c’est qu’on peut passer d’un onglet à l’autre : choisir un transport, choisir un hébergement, revenir en arrière, et ainsi de suite, pour composer ainsi un séjour, » précise Bastien Crochet, VP Sales & Marketing d'Orchestra.
« Un jour, j’ai vendu ma participation et avec cet argent, j’ai décidé de passer de l’autre côté et de créer une technologie pour les voyagistes » C'était en 2011, et après deux ans et demi de développement, la première version de Travel Compositor a vu le jour. Depuis, bien d'autres versions et fonctionnalités sont venues compléter la première mouture.
« Manuel a créé un truc, franchement assez exceptionnel, même s'il persiste certains défauts » reconnaît Aurélien Aufort. C'est en effet sur cette architecture, que s'appuie Travel Explorer by Voyamar et Héliades pour proposer un outil à la carte connecté aux centrales hôtelières dont Expedia, Hotelbeds et depuis la semaine dernière à Booking.
Pour la partie vols, la plateforme va piocher dans les GDS du groupe Marietton, les compagnies aériennes connectées en direct, les flux NDC, les agrégateurs, et Orchestra. Activités, transferts, mais aussi train, ferry ou autocar... font aussi partie de l'inventaire.
Plusieurs onglets sont disponibles : hébergement, transport, road trip au volant, à la carte, circuit et intelligence artificielle.
« On commence simplement par saisir une date et un nombre de personnes, puis on complexifie le séjour. Comme vous l’avez vu sur le fil d’Ariane en haut, on commence par le transport, puis les hébergements, puis les activités. C’est un processus normal, mais ce qui est intéressant, c’est qu’on peut passer d’un onglet à l’autre : choisir un transport, choisir un hébergement, revenir en arrière, et ainsi de suite, pour composer ainsi un séjour, » précise Bastien Crochet, VP Sales & Marketing d'Orchestra.
Voyamar et Héliades s'attèlent à intégrer leur propre production en machine
Mais on pourrait s'interroger sur la valeur ajoutée qu'apporte réellement un tour-opérateur connecté aux bedbanks ?
Un des premiers avantages pour les agences, c'est que « nous prenons la responsabilité sur la globalité de la prestation en tant que TO. » répond Aurélien Aufort, qui ajoute que ses équipes veillent également à la qualité du contenu. Si l'un des atouts de Travel Explorer est d'aller piocher dans un vaste inventaire de sources pour faire remonter le meilleur tarif, Aurélien Aufort ne cache pas que certaines centrales hôtelières ne délivrent pas toujours un contenu fiable.
« Le problème, parfois, c’est qu’un certain nombre d’entre elles inventent de faux prix qui n’existent pas au moment du booking. Nous avons deux personnes à plein temps qui gèrent ce qu’on appelle les tarifs KO (faux tarifs ndlr). La semaine dernière, nous avons sorti quatre centrales hôtelières parce que la qualité du contenu n'était pas satisfaisante. Travel Compositor nous donne au quotidien des indicateurs qualité. »
Autre atout mis en avant par le directeur général de Marietton Développement : « Nous avons amorcé un important travail de ranking et de sélection d’hôtels dits favoris. Notre objectif au-delà des centrales hôtelières, c'est aussi à terme de nous connecter au channel manager des hôtels, c'est là où nous pourrons apporter davantage de valeur ajoutée. »
Enfin, dernier étage de la fusée, Voyamar et Héliades s'attèlent à intégrer leur propre production en machine : « Nous avons déjà les circuits brochures, et l'objectif est bien sûr d'ajouter les clubs. À terme, nous souhaitons intégrer toute notre offre. N’oublions pas que nous avons 100 ans d’expérience dans le tour operating. La technologie, c’est ce qui manquait à notre groupe : c’est elle qui nous permet aujourd’hui de prendre de l’élan et un avantage par rapport à la concurrence. », ajoute Denise Abassi, directrice générale adjointe d'Héliades.
Un des premiers avantages pour les agences, c'est que « nous prenons la responsabilité sur la globalité de la prestation en tant que TO. » répond Aurélien Aufort, qui ajoute que ses équipes veillent également à la qualité du contenu. Si l'un des atouts de Travel Explorer est d'aller piocher dans un vaste inventaire de sources pour faire remonter le meilleur tarif, Aurélien Aufort ne cache pas que certaines centrales hôtelières ne délivrent pas toujours un contenu fiable.
« Le problème, parfois, c’est qu’un certain nombre d’entre elles inventent de faux prix qui n’existent pas au moment du booking. Nous avons deux personnes à plein temps qui gèrent ce qu’on appelle les tarifs KO (faux tarifs ndlr). La semaine dernière, nous avons sorti quatre centrales hôtelières parce que la qualité du contenu n'était pas satisfaisante. Travel Compositor nous donne au quotidien des indicateurs qualité. »
Autre atout mis en avant par le directeur général de Marietton Développement : « Nous avons amorcé un important travail de ranking et de sélection d’hôtels dits favoris. Notre objectif au-delà des centrales hôtelières, c'est aussi à terme de nous connecter au channel manager des hôtels, c'est là où nous pourrons apporter davantage de valeur ajoutée. »
Enfin, dernier étage de la fusée, Voyamar et Héliades s'attèlent à intégrer leur propre production en machine : « Nous avons déjà les circuits brochures, et l'objectif est bien sûr d'ajouter les clubs. À terme, nous souhaitons intégrer toute notre offre. N’oublions pas que nous avons 100 ans d’expérience dans le tour operating. La technologie, c’est ce qui manquait à notre groupe : c’est elle qui nous permet aujourd’hui de prendre de l’élan et un avantage par rapport à la concurrence. », ajoute Denise Abassi, directrice générale adjointe d'Héliades.
Nouveau : le programme Travel Explorer Excellence
Sur la partie circuit, Aurélien Aufort ne cache pas, là non plus, ses ambitions : « Nous voulons révolutionner la partie post et pré-circuit, en ajoutant un module totalement à la carte. »
Comme il nous l'avait expliqué dans une interview précédente « Désormais, les agences n'ont plus à choisir l'extension assez figée que le tour-opérateur a prévu en brochure. Elles ont toute la liberté de choisir l'établissement, l'excursion, le nombre de nuits, le lieu... qu'elles souhaitent et de l'ajouter de manière entièrement automatisée avant ou après nos circuits. Les agences n'auront plus besoin d'appeler le call center pour les post et pré-séjours. Les trois quarts des appels sur les circuits concernent les extensions. »
Travel Explorer permet également de rajouter manuellement une offre qui ne serait pas dans le catalogue. « Nous pouvons imaginer faire un pré-séjour sur notre outil qui sera complété par une semaine au Club Med que l'on pourra intégrer au devis de manière manuelle. Dans ce cas bien sûr, notre responsabilité ne concernera que la partie que nous avons vendu. » précise le directeur général.
Pour jouer encore davantage la carte de la différenciation, les équipes du voyagiste viennent de lancer le 1er novembre : Travel Explorer Excellence. Ce service intègre l'envoi d'une e-SIM de 100Mo hors Europe, un lien permanent avec un conseiller via une application ainsi que la reconfirmation des prestations 72h avant l'arrivée des clients à destination.
Un second niveau s’adresse aux clients dont les voyages dépassent 10 000 euros et comprend des services complémentaires. Quelques jours avant le départ, un conseiller contacte personnellement les voyageurs au nom de l'agence pour s’assurer que tout est parfaitement en ordre : horaires, prestations, transferts, demandes spécifiques…
« Aujourd'hui nous vérifions que tout soit bien booké auprès des hôtels, et je peux vous dire qu'il vaut mieux le faire. L’idée, c’est vraiment d’apporter de la qualité, de la personnalisation, un service en plus, et de mettre notre savoir-faire en avant, » précise Aurélien Aufort.
À la suite de cet échange, un email récapitulatif est envoyé à l’agence du voyageur pour coordonner les différents intervenants. Enfin, un mot de bienvenue est transmis au premier hôtel du séjour.
Comme il nous l'avait expliqué dans une interview précédente « Désormais, les agences n'ont plus à choisir l'extension assez figée que le tour-opérateur a prévu en brochure. Elles ont toute la liberté de choisir l'établissement, l'excursion, le nombre de nuits, le lieu... qu'elles souhaitent et de l'ajouter de manière entièrement automatisée avant ou après nos circuits. Les agences n'auront plus besoin d'appeler le call center pour les post et pré-séjours. Les trois quarts des appels sur les circuits concernent les extensions. »
Travel Explorer permet également de rajouter manuellement une offre qui ne serait pas dans le catalogue. « Nous pouvons imaginer faire un pré-séjour sur notre outil qui sera complété par une semaine au Club Med que l'on pourra intégrer au devis de manière manuelle. Dans ce cas bien sûr, notre responsabilité ne concernera que la partie que nous avons vendu. » précise le directeur général.
Pour jouer encore davantage la carte de la différenciation, les équipes du voyagiste viennent de lancer le 1er novembre : Travel Explorer Excellence. Ce service intègre l'envoi d'une e-SIM de 100Mo hors Europe, un lien permanent avec un conseiller via une application ainsi que la reconfirmation des prestations 72h avant l'arrivée des clients à destination.
Un second niveau s’adresse aux clients dont les voyages dépassent 10 000 euros et comprend des services complémentaires. Quelques jours avant le départ, un conseiller contacte personnellement les voyageurs au nom de l'agence pour s’assurer que tout est parfaitement en ordre : horaires, prestations, transferts, demandes spécifiques…
« Aujourd'hui nous vérifions que tout soit bien booké auprès des hôtels, et je peux vous dire qu'il vaut mieux le faire. L’idée, c’est vraiment d’apporter de la qualité, de la personnalisation, un service en plus, et de mettre notre savoir-faire en avant, » précise Aurélien Aufort.
À la suite de cet échange, un email récapitulatif est envoyé à l’agence du voyageur pour coordonner les différents intervenants. Enfin, un mot de bienvenue est transmis au premier hôtel du séjour.
Travel Explorer en B2C ?
Quant aux tarifs, le directeur général se veut transparent : « Nous achetons bien moins cher qu'une agence de voyage qui passe par les centrales hôtelières. Nous sommes capables de faire remonter les prix par catégorie de chambres en piochant dans différentes bedbanks. Ce que nous apportons aujourd'hui c'est que l'on compare toutes les centrales, et si HotelBeds est moins cher sur la chambre supérieure que Booking, nous remontons le meilleur prix. Mais nous margeons à 28%, un taux qui comprend la rémunération de l'agence, ce qui amène à être parfois plus chers que les prix en direct. »
Reste une question en suspens, Travel Explorer pourrait-il demain basculer en B2C ?
« Nous ne croyons pas à Travel Compositor en B2C et ce n'est pas non plus le modèle de Marietton. Aujourd'hui, on voit déjà la technicité du système en B2B, où l’on s’appuie sur des professionnels pour faire l’interface avec le client. Je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner de manière fluide en B2C en France. »
Manuel Aragones ne cache pas cependant que 30% des ventes réalisées au niveau mondial, se font en B2C essentiellement sur mobile.
Travel Explorer ne devrait pas se cantonner à Héliades et Voyamar, d'autres voyagistes de la galaxie du groupe pourraient prochainement intégrer l'outil.
Reste une question en suspens, Travel Explorer pourrait-il demain basculer en B2C ?
« Nous ne croyons pas à Travel Compositor en B2C et ce n'est pas non plus le modèle de Marietton. Aujourd'hui, on voit déjà la technicité du système en B2B, où l’on s’appuie sur des professionnels pour faire l’interface avec le client. Je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner de manière fluide en B2C en France. »
Manuel Aragones ne cache pas cependant que 30% des ventes réalisées au niveau mondial, se font en B2C essentiellement sur mobile.
Travel Explorer ne devrait pas se cantonner à Héliades et Voyamar, d'autres voyagistes de la galaxie du groupe pourraient prochainement intégrer l'outil.
Classement actuel des marchés internatiaux de Travel Compositor
1 - Mexique
2 - Italie
3 - Argentine
4 - Espagne
5 - Portugal
La France arrive en 10e position. En termes de volumes, le Mexique réalise environ 200 millions d’euros de volume de ventes.
2 - Italie
3 - Argentine
4 - Espagne
5 - Portugal
La France arrive en 10e position. En termes de volumes, le Mexique réalise environ 200 millions d’euros de volume de ventes.




















