
USA Budget Spatial 2025 : réduction des programmes scientifiques, cap sur la Lune et Mars - Depositphotos.com Auteur WOPictures
En ce début du mois de Mai, on en sait un peu plus sur les propositions de budget du président américain Donald Trump concernant sa politique spatiale, à savoir :
- Première proposition de Trump, celui-ci réduirait de 24 % le budget actuel de la Nasa.
Déjà en 2024 et pour la première fois depuis 10 ans, le budget de la Nasa avait été réduit de 2%, 24,88 Md$ pour 2024 contre25,38 Md$ pour 2023.
Aujourd’hui on parle donc de 24% !
Visé tout particulièrement, l’annulation du Space Launch System (SLS), la gigantesque fusée dans le cadre du programme Artemis, construite par Boeing et Northrop Grumman, et sa capsule d'équipage Orion construite par Lockheed Martin. La Maison Blanche a qualifié le SLS et Orion de « grossièrement coûteux qui ont largement dépassé leurs budgets. », ce qui en partie n’est pas totalement faux.
Le document préparatoire au budget indique clarement : « Le budget prévoit le retrait progressif de la fusée Space Launch System (SLS) et de la capsule Orion après trois vols, ce qui est extrêmement coûteux et retardé. Le prix du SLS par lancement s'élève
à 4 milliards de dollars. Le coût de développement de la fusée, qui s'élève à environ 23 milliards de dollars depuis 2010, est "supérieur de 140 % au budget. »
A ces réductions, il faudra vraisemblablement y ajouter des programmes scientifiques majeurs touchant des milliers de chercheurs dans le monde entier, mais aussi des missions et des programmes dans lesquels les alliés des États-Unis jouent un rôle clé, comme l'Agence spatiale européenne, le Canada et le Japon.
A propos de ces programmes scientifiques de la Nasa, dans les milieux bien informés de Washington on parle d’une réduction de 47 % que l’on n’hésite pas de qualifier de véritable "recul historique".
- Première proposition de Trump, celui-ci réduirait de 24 % le budget actuel de la Nasa.
Déjà en 2024 et pour la première fois depuis 10 ans, le budget de la Nasa avait été réduit de 2%, 24,88 Md$ pour 2024 contre25,38 Md$ pour 2023.
Aujourd’hui on parle donc de 24% !
Visé tout particulièrement, l’annulation du Space Launch System (SLS), la gigantesque fusée dans le cadre du programme Artemis, construite par Boeing et Northrop Grumman, et sa capsule d'équipage Orion construite par Lockheed Martin. La Maison Blanche a qualifié le SLS et Orion de « grossièrement coûteux qui ont largement dépassé leurs budgets. », ce qui en partie n’est pas totalement faux.
Le document préparatoire au budget indique clarement : « Le budget prévoit le retrait progressif de la fusée Space Launch System (SLS) et de la capsule Orion après trois vols, ce qui est extrêmement coûteux et retardé. Le prix du SLS par lancement s'élève
à 4 milliards de dollars. Le coût de développement de la fusée, qui s'élève à environ 23 milliards de dollars depuis 2010, est "supérieur de 140 % au budget. »
A ces réductions, il faudra vraisemblablement y ajouter des programmes scientifiques majeurs touchant des milliers de chercheurs dans le monde entier, mais aussi des missions et des programmes dans lesquels les alliés des États-Unis jouent un rôle clé, comme l'Agence spatiale européenne, le Canada et le Japon.
A propos de ces programmes scientifiques de la Nasa, dans les milieux bien informés de Washington on parle d’une réduction de 47 % que l’on n’hésite pas de qualifier de véritable "recul historique".
Les programmes axés sur Mars tirent leur épingle du jeu
Autres articles
- Si quasiment tous les secteurs de la Nasa sont confrontés à des coupes sombres, un seul tire son épingle du jeu, voyant même une proposition d’augmentation d'un milliard de dollars, c’est celui concernant les "programmes axés sur Mars".
Rien d’étonnant, la nouvelle administration de M. Trump ne s’est jamais cachée de son intérêt pour les vols habités notamment vers la Lune et Mars.
Rappelons que la grande inquiétude de Trump est de voir les Chinois arriver les premiers sur la Lune et sa grande ambition, pour marquer l’histoire de son empreinte, est de voir un américain fouler pour la première fois le sol de Mars.
Il est certain que cette politique spatiale va privilégier les fusées construites par SpaceX (ce n’est pas pour rien qu’Elon Musk a dépensé 250 millions de dollars pour la campagne de M. Trump) et Blue Origin de Jeff Bezos, qui construit également un atterrisseur lunaire.
Pas de surprise donc pour ce projet de budget, qu’il appartiendra au prochain patron de la Nasa de mettre en œuvre, à savoir : Jared Isaacman, astronaute privé milliardaire et client de SpaceX.
CQFD…
Bien entendu les discussions sur le budget sont encore en cours et devraient se poursuivre jusqu'à son adoption en septembre-octobre, mais il y a très peu de chance pour que ses orientations changent… quoi qu’avec Trump…
NB : Hasard ou coïncidence, le 6 mai, la FAA a autorisé la société Space X à passer de cinq vols de Starship menés annuellement depuis sa base près de Boca Chica au Texas à 25.
Rien d’étonnant, la nouvelle administration de M. Trump ne s’est jamais cachée de son intérêt pour les vols habités notamment vers la Lune et Mars.
Rappelons que la grande inquiétude de Trump est de voir les Chinois arriver les premiers sur la Lune et sa grande ambition, pour marquer l’histoire de son empreinte, est de voir un américain fouler pour la première fois le sol de Mars.
Il est certain que cette politique spatiale va privilégier les fusées construites par SpaceX (ce n’est pas pour rien qu’Elon Musk a dépensé 250 millions de dollars pour la campagne de M. Trump) et Blue Origin de Jeff Bezos, qui construit également un atterrisseur lunaire.
Pas de surprise donc pour ce projet de budget, qu’il appartiendra au prochain patron de la Nasa de mettre en œuvre, à savoir : Jared Isaacman, astronaute privé milliardaire et client de SpaceX.
CQFD…
Bien entendu les discussions sur le budget sont encore en cours et devraient se poursuivre jusqu'à son adoption en septembre-octobre, mais il y a très peu de chance pour que ses orientations changent… quoi qu’avec Trump…
NB : Hasard ou coïncidence, le 6 mai, la FAA a autorisé la société Space X à passer de cinq vols de Starship menés annuellement depuis sa base près de Boca Chica au Texas à 25.

Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.