
La Russie continue (discrètement) sa politique d’accords spatiaux. Dernier en date : l’Iran ! - Depositphotos.com Auteur meshcube
La conquête spatiale n’est pas une première pour l’Iran, qui depuis 2003, date de création de l’Agence spatiale iranienne (ISA), cherche à se faire une place dans le domaine spatial.
D’ailleurs, il convient de noter qu’avant la Révolution islamique de 1979, l'Iran a été l'un des 24 membres fondateurs du Comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique, créé au tout début de l'ère spatiale en 1958.
Les objectifs de l’Agence spatiale iranienne sont clairs : développement de technologies spatiales avancées, lancement de satellites, recherche scientifique dans l’espace, et plus récemment, exploration humaine.
Bien entendu et il va sans dire que les actions de l’Iran dans ce domaine, comme dans d’autres, sont très surveillées, notamment par les puissances occidentales en raison de craintes quant à la possible utilisation des technologies spatiales à des fins militaires, y compris le développement de missiles balistiques. Ces craintes étant d’ailleurs consolidées par les sanctions internationales imposées à l’Iran, qui de ce fait ont limité son accès à certaines technologies spatiales de pointe.
Néanmoins ceci n’a pas empêché l’ISA de rechercher des partenariats, notamment avec la Russie, pour contourner ces sanctions et avoir accès à ces technologies de pointe.
A lire aussi : Etats-Unis, Russie : vers une normalisation des relations spatiales
D’ailleurs, il convient de noter qu’avant la Révolution islamique de 1979, l'Iran a été l'un des 24 membres fondateurs du Comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique, créé au tout début de l'ère spatiale en 1958.
Les objectifs de l’Agence spatiale iranienne sont clairs : développement de technologies spatiales avancées, lancement de satellites, recherche scientifique dans l’espace, et plus récemment, exploration humaine.
Bien entendu et il va sans dire que les actions de l’Iran dans ce domaine, comme dans d’autres, sont très surveillées, notamment par les puissances occidentales en raison de craintes quant à la possible utilisation des technologies spatiales à des fins militaires, y compris le développement de missiles balistiques. Ces craintes étant d’ailleurs consolidées par les sanctions internationales imposées à l’Iran, qui de ce fait ont limité son accès à certaines technologies spatiales de pointe.
Néanmoins ceci n’a pas empêché l’ISA de rechercher des partenariats, notamment avec la Russie, pour contourner ces sanctions et avoir accès à ces technologies de pointe.
A lire aussi : Etats-Unis, Russie : vers une normalisation des relations spatiales
Iran : ses propres astronautes dans l’espace d’ici 2030 !
Autres articles
-
Etats-Unis, Russie : vers une normalisation des relations spatiales
-
Mais que devient Virgin Galactic ?
-
Fram 2 : au croisement du tourisme, de la science et de l’espace
-
Spatial : un accord USA - Russie, une idée farfelue ?
-
Vienne nous fait valser dans l’espace... ou quand le marketing s’associe au spatial !
Le premier vol d’une fusée iranienne ayant des objectifs spatiaux a lieu le 4 février 2008. Une fusée-sonde baptisée Kavoshgar, effectue un vol suborbital avec une charge utile scientifique et culmine à une altitude de 200 km
En 2009, avec l'aide de la Corée du Nord, l’Iran devient la dixième nation à placer en orbite un satellite à l'aide d'un lanceur national.
Plus récemment, en décembre 2023 le pays s’illustré avec l’envol d’une « bio-capsule » (une capsule conçue pour transporter des organismes biologiques tels que des animaux ou des micro-organismes) dans l’espace. Le lancement, a permis à la capsule d’atteindre une hauteur de 130 km, selon l’agence de presse iranienne Mehr.
Al Jazeera rapporte également qu’il y avait des animaux à bord, mais aucun document officiel ne l’a confirmé.
L’Agence spatiale iranienne en ce qui la concerne a affirmé de son côté que cette capsule, faisant partie du programme « Life in SpaceD », contribuera à préparer le pays à l’envoi futur de ses propres astronautes dans l’espace d’ici 2030 !
En 2009, avec l'aide de la Corée du Nord, l’Iran devient la dixième nation à placer en orbite un satellite à l'aide d'un lanceur national.
Plus récemment, en décembre 2023 le pays s’illustré avec l’envol d’une « bio-capsule » (une capsule conçue pour transporter des organismes biologiques tels que des animaux ou des micro-organismes) dans l’espace. Le lancement, a permis à la capsule d’atteindre une hauteur de 130 km, selon l’agence de presse iranienne Mehr.
Al Jazeera rapporte également qu’il y avait des animaux à bord, mais aucun document officiel ne l’a confirmé.
L’Agence spatiale iranienne en ce qui la concerne a affirmé de son côté que cette capsule, faisant partie du programme « Life in SpaceD », contribuera à préparer le pays à l’envoi futur de ses propres astronautes dans l’espace d’ici 2030 !
La Russie souhaite rompre son isolement
Rappelons qu’actuellement, seuls trois pays (la Russie, les États-Unis et la Chine) possèdent des capacités indépendantes de vols spatiaux habités. L’Inde devait très bientôt rejoindre ce groupe en développant son projet Gaganyaan.
En décembre 2024, avec le lancement de la fusée "Simorgh", l’Iran réalise son plus "gros" lancement, puisque la charge utile était de 300 kilogrammes, dépassant le poids des précédentes charges utiles iraniennes mises en orbite, marquant ainsi une étape significative pour son programme spatial.
Quelques mois après, en mars/avril 2025, on apprend que la République islamique construirait un site de près de 140 km² avec un port spatial à Tchabahar, un site de lancement proche de l’équateur, ce qui le rendra plus efficace pour les lancements.
D’après Bloomberg, ce programme, d’environ 11 millions de dollars, sous couvert du développement vers les voyages habités bénéficierait également des relations stratégiques entre l’Iran et la Russie, rappelant qu’en janvier dernier le président russe Vladimir Poutine et le président iranien Massoud Pezeshkian ont signé un pacte stratégique d’une durée de vingt ans.
Cette dernière information est le parfait exemple concret de la stratégie que mène la Russie au niveau de sa politique spatiale à savoir : rompre son isolement, en signant des partenariats avec d’autres nations.
Ce que confirme Brian Kalafatian, chercheur et doctorant en science politique à l'Institut d'études de stratégie et de défense (IESD) : « l'avenir du secteur spatial russe dépendra de son aptitude à préserver des capacités stratégiques clés ainsi que des outils destinés à garantir sa sécurité nationale, telles que l'accès à l'espace, l'observation terrestre et la géolocalisation, tout en renforçant ses alliances avec des États partageant des visions similaires. Dans ce contexte, le spatial ne peut être envisagé isolément ; il est intrinsèquement lié à des enjeux stratégiques et politiques plus généraux. Ainsi l'avenir du spatial russe s'annonce riche en défis, mais également en opportunités, alors que la Fédération tente de réaffirmer son statut dans un environnement mondial en mutation. »
Si la Russie poursuit ses ambitions spatiales en aidant l’Iran, faut-il pour autant croire comme l’a annoncé l’Agence spatiale iranienne (ISA) : un astronaute iranien dans l’espace en 2030 ? Cela semble hautement improbable et cela va encore prendre du temps… même avec l’appui des russes.
A lire aussi : Spatial : un accord USA - Russie, une idée farfelue ?
En décembre 2024, avec le lancement de la fusée "Simorgh", l’Iran réalise son plus "gros" lancement, puisque la charge utile était de 300 kilogrammes, dépassant le poids des précédentes charges utiles iraniennes mises en orbite, marquant ainsi une étape significative pour son programme spatial.
Quelques mois après, en mars/avril 2025, on apprend que la République islamique construirait un site de près de 140 km² avec un port spatial à Tchabahar, un site de lancement proche de l’équateur, ce qui le rendra plus efficace pour les lancements.
D’après Bloomberg, ce programme, d’environ 11 millions de dollars, sous couvert du développement vers les voyages habités bénéficierait également des relations stratégiques entre l’Iran et la Russie, rappelant qu’en janvier dernier le président russe Vladimir Poutine et le président iranien Massoud Pezeshkian ont signé un pacte stratégique d’une durée de vingt ans.
Cette dernière information est le parfait exemple concret de la stratégie que mène la Russie au niveau de sa politique spatiale à savoir : rompre son isolement, en signant des partenariats avec d’autres nations.
Ce que confirme Brian Kalafatian, chercheur et doctorant en science politique à l'Institut d'études de stratégie et de défense (IESD) : « l'avenir du secteur spatial russe dépendra de son aptitude à préserver des capacités stratégiques clés ainsi que des outils destinés à garantir sa sécurité nationale, telles que l'accès à l'espace, l'observation terrestre et la géolocalisation, tout en renforçant ses alliances avec des États partageant des visions similaires. Dans ce contexte, le spatial ne peut être envisagé isolément ; il est intrinsèquement lié à des enjeux stratégiques et politiques plus généraux. Ainsi l'avenir du spatial russe s'annonce riche en défis, mais également en opportunités, alors que la Fédération tente de réaffirmer son statut dans un environnement mondial en mutation. »
Si la Russie poursuit ses ambitions spatiales en aidant l’Iran, faut-il pour autant croire comme l’a annoncé l’Agence spatiale iranienne (ISA) : un astronaute iranien dans l’espace en 2030 ? Cela semble hautement improbable et cela va encore prendre du temps… même avec l’appui des russes.
A lire aussi : Spatial : un accord USA - Russie, une idée farfelue ?

Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.