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Vente de billets d'avion sur Internet : une enquête incomplète ?

Le point de vue Belge


Tout donne à penser que l’enquête menée par la Commission Européenne est semée de bug. Plus précisément, que la méthodologie est tout sauf scientifique. A en croire les résultats, si la Belgique culmine avec 41 entreprises fautives sur 48, le Royaume-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas ne connaissent pas de brebis galleuses…


Rédigé par Michel Ghesquière le Mercredi 14 Novembre 2007

Comme il nous l’a été expliqué à l’Inspection Economique belge, lorsque la Commission a demandé aux Etats de l’Union de participer à l’enquête, elle n’a pas été d’une grande précision quant à la méthodologie qui devait être mise en place.

Ce qui fait que certains pays semblent ne pas avoir répondu du tout ou alors de manière dilatoire, tandis que d’autres ont effectués une analyse en profondeur de l’ensemble des offres Internet de réservations aériennes sur leurs territoires.

Un des responsables belge nous explique : « Nous avons d’abord mis en place une liste de toutes les entreprises commercialisant des billets d’avions et offrant leurs services aux Belges. Pour établir cette liste, nous avons puisé dans notre banque de données reprenant les entreprises pour lesquelles des plaintes nous étaient parvenues, soit directement, soit via la Commission Litiges-Voyages.

Puis nous avons rajouté à cette première liste, les entreprises qui étaient connues par simple notoriété (publicité dans la presse, image de marque forte, etc…). Dans notre sélection, on retrouve ainsi, aussi bien des compagnies aériennes que des brokers ou des AGV et TO.

Par la suite, nous avons étudié soigneusement chacune des offres et vu si celles-ci respectaient les législations aussi bien européennes que de pratiques de commerce propre à la Belgique. Au total, sur les 48 sites, 7 seulement respectaient sans aucun problèmes les règlements ».


19 opérateurs étrangers ne respectent pas les législations

« Sur les 41 entreprises restantes, 19 émettent leurs offres de l’étranger et n’appliquent pas partiellement ou totalement les législations européennes ou mêmes celles de leurs propres pays ! Quant aux 22 restantes, elles sont situées en Belgique »

« Nous allons agir dans les jours qui suivent directement auprès des entreprises nationales, quant aux étrangères, nous allons utiliser la nouvelle législation européenne et contraindre les pays de ces sociétés de mener une enquête approfondie. Les Etats concernés devant nous remettre leurs conclusions et si il y a infractions, ils seront obligés d’agir ».

Pour Test Achats, cette enquête n’est pas suffisante

Hans de Coninck, expert tourisme auprès de la principale association de consommateurs européenne, Test Achats : « Comme cette étude est une première, il est normal que devant la complexité du dossier la Commission ait tâtonné ».

« Nous restons malgré tout sur notre faim, car les résultats ne tiennent comptes que des infractions aux lois européennes en matière de publicité abusive et des clauses abusives. A notre avis, l’enquête aurait dû être élargie à d’autres critères comme, par exemple, le respect de la législation sur l’overbooking, les retards et annulations de vols ».

Et de conclure : « Maintenant, reste à savoir ce que fera la Commission et si elle agira comme elle l’a promis en publiant la liste des entreprises fautives dans les 4 mois qui suivent. »

L’étonnement est de rigueur

Mais ce qui frappé le plus nos interlocuteurs c’est la diversité des réponses données. « Qu’aucun des pays hébergeant les principaux sites sur leurs territoires (GB, Allemagne et Pays-Bas) ne soient cités nous laissent perplexe ».

« Soit c’est une négligence de la part des fonctionnaires concernés, soit un refus de collaboration volontaire ou sous influence des entreprises du secteur. Si la France avait appliqué les mêmes règles que la Belgique, ce n’aurait pas été 31 sociétés qui auraient été étudiées mais au moins une centaine. »

On peut donc penser que la Commission n’a pas été assez précise dans les questions posées et n’a pas donné de manière précise les profils des sites des entreprises devant être inspectées. Ce qui fait qu’elle a laissé la bride sur le cou des fonctionnaires dans chaque pays. Certains ayant une plus grande conscience professionnelle que d’autres, la disparité des résultats se justifient dès lors.

Le mot de la fin, Jean Luc Hans, président de l’Association Belges des Tours Opérateurs (ABTO) : « Avec l’Europe il est normal que toutes les entreprises puissent vendre partout. Par contre, il est tout à fait anormal qu’elles ne respectent pas les règles de protection des consommateurs dans chacun des Etats où elles commercialisent leurs produits. En agissant pas de la sorte, non seulement elles pénalisent les consommateurs, mais en plus pratique une sorte de concurrence déloyale ».

Et d’expliquer : « A l’ABTO, nous avions décidé d’agir et de forcer nos membres ayant des sites Internet de respecter au pied de la lettre les règles aussi bien Européennes que Belges. Nous avions même donné un délai très strict : pour la fin de cette année, seuls les TO en règle pourront afficher sur leurs sites un label garantissant qu’ils respectent les législations ».

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Tags : amadeus
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Commentaires

1.Posté par daniel le 15/11/2007 09:35 | Alerter
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UN PEU DE MENAGE DANS CETTE FOIRE AUX DUPES !!!!!!!!!!!!!
il n y a que chez BALSHEN, qu il faut accepter Monsieur PLUSSSSS
bonne journée




































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