
''Depuis hier tout mon personnel est en chômage partiel et travaille 9 heures par semaine...''
TourMaG.com - Comment vivez-vous cette crise ?
Jean-Michel Penchard : "Nous sommes dans une impasse complète.
La situation se dégrade de plus en plus et la tension est encore plus forte depuis la nuit d'émeute de lundi (16 février) et les barrages. Auparavant nous pouvions circuler normalement.
Demander de façon unilatérale aux chefs d'entreprises de Guadeloupe d'augmenter leurs salariés de 200 euros nets mensuels est absolument impossible.
Pour une grande partie ce serait la clé sous le paillasson. Je pense notamment aux artisans aux PME de moins de 10 salariés...
La négociation ne peut pas être globale. Elle doit se faire par branches. Chaque entreprise est un cas particulier."
T.M.com - Quelles sont les répercussions de cette situation sur votre entreprise ?
J-M.P. : "Toutes les entreprises de Guadeloupe tournent au ralenti depuis quatre semaines. Dès la deuxième semaine j'avais prévenu mes collaborateurs que nous pouvions tenir quatre semaines sur les congés payés et qu'au delà, si la situation devait durer, ce serait le chômage partiel.
Nous entamons la cinquième semaine de grève. Depuis hier tout mon personnel est en chômage partiel et travaille 9 heures par semaine. Je garde le quart de l'effectif. A la fin du mois les salariés auront les indemnités prévues dans le cadre du chômage partiel.
Certains de nos confères ont purement et simplement fermé. Dans mon entreprise j'ai signé voici 7 ans un accord d'intéressement aux bénéfices. Nous distribuons 30 % de nos bénéfices.
Vous savez, la notion de partage des richesses est inné chez nous. Néanmoins il me serait absolument impossible d'ajouter 200 euros nets par mois."
T.M.com - Quel est votre pronostic à court terme ?
J-M.P. : "En Guadeloupe nous sommes naturellement optimistes et fatalistes. Nous subissons régulièrement les effets de catastrophes naturelles. Nous sommes frappés par des tempêtes cycloniques, des éruptions volcaniques, des secousses sismiques.
En 1974, en raison de l'éruption de la Soufrière, toute la région de Basse-Terre, 80 000 personnes, a été évacuée pendant six mois au cours desquels il nous était impossible de rejoindre notre lieu de travail et notre domicile.
Nous savons que tout peut basculer du jour au lendemain. Alors ajouter à cela une vie sociale très agitée ne facilite pas notre quotidien. Il va falloir trouver une solution où chacun pourra en sortir la tête haute."
Jean-Michel Penchard : "Nous sommes dans une impasse complète.
La situation se dégrade de plus en plus et la tension est encore plus forte depuis la nuit d'émeute de lundi (16 février) et les barrages. Auparavant nous pouvions circuler normalement.
Demander de façon unilatérale aux chefs d'entreprises de Guadeloupe d'augmenter leurs salariés de 200 euros nets mensuels est absolument impossible.
Pour une grande partie ce serait la clé sous le paillasson. Je pense notamment aux artisans aux PME de moins de 10 salariés...
La négociation ne peut pas être globale. Elle doit se faire par branches. Chaque entreprise est un cas particulier."
T.M.com - Quelles sont les répercussions de cette situation sur votre entreprise ?
J-M.P. : "Toutes les entreprises de Guadeloupe tournent au ralenti depuis quatre semaines. Dès la deuxième semaine j'avais prévenu mes collaborateurs que nous pouvions tenir quatre semaines sur les congés payés et qu'au delà, si la situation devait durer, ce serait le chômage partiel.
Nous entamons la cinquième semaine de grève. Depuis hier tout mon personnel est en chômage partiel et travaille 9 heures par semaine. Je garde le quart de l'effectif. A la fin du mois les salariés auront les indemnités prévues dans le cadre du chômage partiel.
Certains de nos confères ont purement et simplement fermé. Dans mon entreprise j'ai signé voici 7 ans un accord d'intéressement aux bénéfices. Nous distribuons 30 % de nos bénéfices.
Vous savez, la notion de partage des richesses est inné chez nous. Néanmoins il me serait absolument impossible d'ajouter 200 euros nets par mois."
T.M.com - Quel est votre pronostic à court terme ?
J-M.P. : "En Guadeloupe nous sommes naturellement optimistes et fatalistes. Nous subissons régulièrement les effets de catastrophes naturelles. Nous sommes frappés par des tempêtes cycloniques, des éruptions volcaniques, des secousses sismiques.
En 1974, en raison de l'éruption de la Soufrière, toute la région de Basse-Terre, 80 000 personnes, a été évacuée pendant six mois au cours desquels il nous était impossible de rejoindre notre lieu de travail et notre domicile.
Nous savons que tout peut basculer du jour au lendemain. Alors ajouter à cela une vie sociale très agitée ne facilite pas notre quotidien. Il va falloir trouver une solution où chacun pourra en sortir la tête haute."