Costa Rica : un paradis naturellement plus accessible

Au Costa Rica, on trouve des images de toucans un peu partout.

Ces oiseaux multicolores au bec surdimensionné ornent les brochures de promotion, les tableaux de décoration, les cartes postales, et même le lavabo d’un luxueux lodge au cœur de la forêt.

Un volatil symbolique que l’on peut voir « absolument partout », assure notre guide. Hélas, j’ai eu beau scruter le ciel, nul moyen d’apercevoir le moindre d’un bec coloré.

Pourtant, le Costa Rica est un véritable zoo à ciel ouvert.

Avec seulement 0,03% des terres émergées, ce petit pays situé au cœur de l’Amérique Centrale abrite 4,5% de la biodiversité mondiale.

Près de 25% de son territoire est protégé et on compte 27 parcs nationaux, dont deux inscrits au patrimoine Mondial de L'Unesco.

Plus concrètement, cela signifie qu’on peut croiser des signes s’amusant dans un arbre au bord de la route.

Que les sublimes papillons morpho, l’une des plus grandes espèces du monde, virevoltent au bord des rivières propices au rafting.

Que l’on peut admirer des paresseux roulés en boule dans les arbres et imperturbables pendant leurs longues siestes.

Une vaste ménagerie sauvage qui compense largement l’absence du toucan fugace.

Les Costariciens – très prévenants envers les voyageurs - sont particulièrement respectueux de la nature.

Pas un papier ne traîne par terre. Différentes poubelles de recyclages sont installées dans tous les endroits touristiques. Des panneaux incitant à économiser l’eau ornent de nombreux lieux d’aisances.

Bref, ici on ne badine pas avec la préservation de l’environnement. D'autant que le patrimoine naturel est un argument de vente touristique loin d'être galvaudé qui séduit les Français.

L’année dernière, près de 54 773 ont découvert le pays. Ils ont séjourné en moyenne 17 nuits et ont dépensé environ 2300 euros.

Nous sommes aujourd’hui le 10e marché émetteur de touristes, bien loin derrière les Américains (1.077 millions), les Nicaraguayens (444 555) ou encore les Canadiens (175 771).

Grâce à la nouvelle ligne directe mise en place par Air France depuis le 2 novembre, les autorités espèrent bien dépasser le cap des 60 000 visiteurs l’an prochain.

Le vol inaugural a d’ailleurs été accueilli par le président de la République en personne, Luis Guillermo Solis. Preuve de l’importance du tourisme qui pèse 20% dans l’économie du pays, pour 600 000 emplois directs et indirects.

Preuve également que les autorités ne veulent plus mettre tous leurs œufs dans le même panier et tentent de s’émanciper du marché américain.

L’engouement pour Cuba pourrait-il lui porter préjudice ?

« Nous sommes un produit assez différent, très axé sur l’écotourisme. Certes, les Caraïbes restent un de nos grands concurrents, notamment la République Dominicaine.

Mais Cuba n’a pas encore le niveau de qualité de service que nous proposons », explique Alejandro Castro, le directeur marketing de l’Institut costaricien du tourisme (ICT).

Il insiste aussi sur la sécurité qui règne dans son pays, qui a abolit l'armée en 1948. Il rappelle également la qualité de ses hôtels, dont les 45 000 chambres répondent aux normes internationales.

Plusieurs établissements sont en projet, dont un W sur la côte Pacifique et de nouveaux Mariott. Les autorités aimeraient également convaincre le groupe Accord de s’installer dans le pays.

Afin de poursuivre sa conquête des marchés européens, l’ICT va investir sur le marché français.

Il soutient l’arrivée du vol d’Air France grâce à une campagne marketing. Il va lancer un programme d’elearning avec TUI et collabore avec la Maison des Amériques Latine pour une newsletter dédiée. Il est présent chaque année au salon IFTM avec un des stands les plus luxuriants du salon.

Des efforts qui devraient sans aucun doute rapidement payer.