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Quels défis pour le voyage d'affaires en 2026 ?

Retour sur la 15ᵉ édition du Baromètre IFTM x EPSA


La 15ᵉ édition du Baromètre IFTM x EPSA offre un panorama contrasté du voyage d’affaires à l’horizon 2026. Après plusieurs années secouées par la pandémie, l’inflation et les crises géopolitiques, le secteur retrouve une forme d’équilibre. Mais cette accalmie reste fragile, tant les incertitudes demeurent.


Rédigé par le Jeudi 25 Septembre 2025

EPSA, cabinet de conseil, a présenté son traditionnel baromètre "Bilan et Perspectives du Voyage d’Affaires en 2025/26", mercredi 24 septembre 2025 à l'IFTM - Photo : CL
EPSA, cabinet de conseil, a présenté son traditionnel baromètre "Bilan et Perspectives du Voyage d’Affaires en 2025/26", mercredi 24 septembre 2025 à l'IFTM - Photo : CL
En 2025, les dépenses de travel & expense (T&E) ont atteint 30,9 milliards d'euros en France, en progression de +3,7% par rapport à 2024.

Une hausse largement imputable à l’inflation, alors que la demande a légèrement reculé (-0,4%).

Pour 2026, la croissance attendue devrait rester modérée (+2,2%), confirmant une stabilisation progressive du marché.

En parallèle, la RSE semble passer au second plan, reléguée derrière les enjeux économiques.

Le poids des incertitudes macroéconomiques

Malgré un ralentissement attendu de l’inflation (+1% en 2025, +1,4% en 2026) , la croissance reste faible et la dette publique élevée (113,9% du PIB).

À cela s’ajoutent des instabilités politiques en France et un contexte international tendu : 61 conflits actifs dans le monde, un record depuis 1945.

Pourtant, l’optimisme demeure : « La croissance est présente. Pas de travel freeze », a souligné Clarisse Sounillac, directrice commerciale France d’American Express GBT, lors de la présentation du baromètre à l'IFTM, mercredi 24 septembre 2025.

Fusions-acquisitions : un marché en mouvement

Le secteur continue de se consolider. L’acquisition de CWT par Amex GBT, validée cet été par Washington, marque une étape majeure.

Marietton Développement a mis la main sur Supertripper, tandis que ATPI est passé sous le giron de Direct Travel.

Quant à Navan, son entrée en bourse se précise.

« Ces consolidations sont nécessaires pour accompagner le client dans la mise en conformité et la maîtrise des prix », a analysé Ziad Minkara, président de S4BT.

Transport aérien : un record en demi-teinte

Le trafic aérien mondial poursuit sa croissance (+3,8% en 2024 vs 2019), mais la barre symbolique des 5 milliards de passagers en 2025 ne sera pas atteinte.

« L’Asie et l’Amérique tirent le marché corporate. Le luxe et la mode, eux, peinent à repartir. Les politiques de réduction des coûts se généralisent », a observé Vincent Audusseau, directeur des ventes corporate d’Air France-KLM.

Ce dernier a alerté également sur l’effet dissuasif de la TSBA, estimant que son impact pourrait atteindre 70 à 180 M€ pour Air France : « Les voyageurs se tournent vers les hubs voisins. Le pavillon France perd en compétitivité. »

Côté bonnes nouvelles, l’adoption de la NDC progresse : 17% des agences de voyages d’affaires sont désormais raccordées.

Ferroviaire : la bataille du rail s’intensifie

Le train s’impose comme une alternative crédible à l’avion sur les liaisons domestiques. Trenitalia renforcera son offre sur Paris-Lyon avec 14 allers-retours quotidiens dès fin 2025.

D’autres acteurs s’apprêtent à entrer en lice : Velvet (ex-Proxima) prévoit son lancement en 2028, et même Uber annonce des projets de trains à grande vitesse entre Londres et le continent.

Face à cette pression concurrentielle, la SNCF réplique avec une nouvelle offre « Optimum » et l’arrivée, en 2026, des premiers TGV M, plus confortables et performants, sur l’axe sud-est.

Hôtellerie : stabilité en France, contrastes en Europe

En 2025, le prix moyen d’une nuitée corporate en France s’établit à 130,78 € (-1,28% vs 2024). Paris reste la ville la plus chère (269,9 €), tandis que Nantes enregistre la plus forte baisse (-6,39%).

En Europe, la dynamique varie : Madrid (+4,25%) et Milan (+0,91%) voient leurs prix grimper, alors que Berlin (-6,32%) ou Francfort (-4,15%) accusent le coup.

« Nous assistons à la fin du discours "voyager moins mais plus longtemps". Les séjours se raccourcissent à moins de deux nuits. Les destinations dynamiques comme Milan, Barcelone ou Madrid tirent les prix vers le haut, tandis que l’Allemagne, en crise, recule », a commenté Ziad Minkara.

Les défis de 2026

Trois grands risques continuent de peser sur les perspectives du secteur.

D’abord, l’inflation, même lorsqu’elle reste contenue, exerce une pression persistante sur les budgets.

Ensuite, l’urgence climatique, dont les réponses demeurent encore insuffisantes, représente un défi structurel majeur.

Enfin, les tensions géopolitiques constituent un facteur d’incertitude particulièrement difficile à anticiper.


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