Avis : 2008, un cru globalement satisfaisant

Avis France vient de communiquer son bilan financier 2008, une année contrastée pour le loueur, à l'image d'autres industries touristiques.

Au premier trimestre, le chiffre d'affaires s'est envolé de 7 % pour retomber à zéro au 2e trimestre avant d'attaquer la courbe descendante : -2 % de juillet à septembre, - 5% d'octobre à décembre. Au final, il est resté stable, à 400 millions d'euros (dont 100 millions réalisés par les franchisés).

Les agences de voyages ont été pour leur part dynamiques, réalisant un tiers des ventes totales (500 000, principalement "affaires"), le reste étant répartis entre les agences Avis (30 % des ventes), Internet (20 %) et les centres d'appels (20 %).

Face à un marché déjà capricieux l'an dernier, Avis France a lancé un plan d'économie dès le mois d'avril, qui s'est traduit par un gel des embauches pour "réduire les effectifs en douceur", moins de dépenses volontaires (marketing, conventions…) et une réduction de la flotte de 15% (à moins de 30 000 véhicules).

Cette année, Jan Löning, président d'Avis France, prévoit un retrait de l'activité compris entre 5 et 10 %. Du coup, le loueur procèdera à des hausses ponctuelles de ses tarifs et à une augmentation des coûts de détention des véhicules.

L'objectif 2009 consiste à continuer de rendre la location de voiture plus accessible (le client doit disposer d'un véhicule où il veut quand il veut, garantie de la remise des clés en 3 minutes, etc.).

Et renforcer les partenariats existants, avec la Sncf notamment. Avis va ainsi promouvoir la formule "train+location de voiture" comme une alternative écologique à d'autres moyens de transport.

Un projet de location "de bout en bout" (l'agent Sncf remet les clés du véhicule loué à bord du train) est par ailleurs à l'étude. Le loueur souhaite également pousser les ventes en agence, avec une formule "City Pack" dédiée (49 € la journée de location avec 150 km inclus).

Enfin, pour s'assurer un bon début d'année 2010, Avis France va déposer sa candidature à l'appel d'offres de la Mairie de Paris (qui devrait être lancé cet été) pour le marché de l'Autolib (le pendant du Vélib version voiture). Tout en croisant les doigts pour remporter le marché ; à A la clé : une flotte de 5 000 véhicules en libre-service dispersés à Paris et dans les communes voisines…