Air France/KLM : des bases en province à partir de juin pour contrer les low cost

Air France/KLM a bénéficié tout naturellement de la reprise des trafics passage - avec un retour de la clientèle haute contribution - et cargo, après la chute brutale de l’activité constatée en 2009.

« Dans un environnement économique plus favorable, toutes les actions stratégiques que nous menons depuis un an nous permettent de redevenir profitables », commente Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général du groupe.

Le chiffre d’affaires du premier semestre s’élève donc à 12,3 milliards d’euros, en progression de 14,8% par rapport au premier semestre de l’exercice précédent.

Le résultat d’exploitation s’établit à 444 millions d’euros. Rappelons que le groupe avait enregistré une perte d’exploitation de 543 millions au 30 septembre 2009.

Mais le résultat net part du groupe à 1,026 milliard bénéficie de la plus-value du même montant réalisée sur la participation du groupe dans le GDS Amadeus.

Au global, l’activité passage enregistre une baisse légère de -0,8% pour une capacité réduite de 2,6%. Le coefficient d’occupation s’établit à 83,3%, en progression de 1,5 point.

Mais la recette unitaire est en forte progression : + 13,8% par rapport à 2009. A noter un bémol sur l’activité loisirs (Transavia) dont la recette unitaire baisse de 4%.

Les dirigeants du groupe affichent donc un certain optimisme pour l’ensemble de l’exercice en se fixant un objectif opérationnel de 300 millions d’euros après avoir visé seulement l’équilibre il y a quelques semaines.

A plus long terme, le groupe veut croire en ses atouts ( un réseau long courrier fort) face à la consolidation qui se met en place en Europe.

Sur l’activité moyen courrier, le plan Neo devrait améliorer le résultat d’exploitation de 500 millions d’euros en 2011-12.

Air France prévoit également lutter plus efficacement contre l’impact des low cost. en créant des bases opérationnelles en province avec des coûts personnel moindres - ce qui devrait se traduire par une réduction des coûts opérationnels de 15%. Le projet devrait être mis en place à partir de juin prochain.

L’ensemble des efforts sur la réduction de coûts devrait faire gagner trois points sur trois ans. Le monde financier a été convaincu par la démonstration.

En fin de séance l’action était en hausse de 2,56% à 13,22 euros. Ce qui donne une capitalisation d’un peu moins de quatre milliards d’euros.