
Une manifestation d'Air France en octobre 2015. DR LAC
Quelle sera l'ampleur de la future grève des pilotes d'Air France ?
La question se pose après le résultat du référendum rendu public lundi 30 mars 2016.
78% des membres ont voté et 68 % d'entre eux ont approuvé la possibilité de recourir à un mouvement de grève supérieur à six jours.
Face à une telle menace, les commentaires n'ont pas tardé à fuser sur Twitter, critiquant la position des pilotes.
Certains en appellent même à un boycott de la compagnie.
La question se pose après le résultat du référendum rendu public lundi 30 mars 2016.
78% des membres ont voté et 68 % d'entre eux ont approuvé la possibilité de recourir à un mouvement de grève supérieur à six jours.
Face à une telle menace, les commentaires n'ont pas tardé à fuser sur Twitter, critiquant la position des pilotes.
Les pilotes du #SNPL sont le symbole de la France du chacun pour soi, irréformable, irresponsable. https://t.co/rAszUaapwl
— ن L Dubrei #NS2017 (@ldubrei) 30 mai 2016
Certains en appellent même à un boycott de la compagnie.
Par solidarité avec les pauvres pilotes d'#AirFrance, je boycotte cette compagnie. Comme ça, j'aide le #SNPL à couler la boîte !
— Jo (@YourOnlyJo) 30 mai 2016
Une mauvaise période pour lancer une grève.
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Une image désastreuse dont les pilotes sont parfaitement conscients.
"Ce n'est pas parce que nous avons de bons salaires que nous n'avons pas le droit de nous défendre, explique le vice-président du SPAF Christophe Campestre, le second syndicat de pilotes après le SNPL. De toute façon, nous pâtissons déjà d'une image déplorable dans les médias".
Air France traverse actuellement une période de transition, avec le départ de son PDG Alexandre de Juniac début juillet et son fragile retour à l'équilibre financier.
Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE CGC, estime que la période est très mal choisie pour lancer une grève :
"Ce sont des privilégiés qui vont mener l'entreprise à la faillite car ils ne supportent pas que la direction les contraignent à appliquer un accord".
Rappelons que le tribunal de grande instance de Bobigny a tranché, vendredi 16 octobre 2015, en faveur d’Air France, contraignant les pilotes à appliquer pleinement le plan de restructuration Transform.
Ronald Noirot aimerait que le SNPL attende la fin de l'Euro de Foot ainsi que la saison estivale pour que l'entreprise "respire un peu". Il regrette que ce référendum ne soit qu'une démonstration de gros muscles entre le syndicat et la direction.
"Ce n'est pas parce que nous avons de bons salaires que nous n'avons pas le droit de nous défendre, explique le vice-président du SPAF Christophe Campestre, le second syndicat de pilotes après le SNPL. De toute façon, nous pâtissons déjà d'une image déplorable dans les médias".
Air France traverse actuellement une période de transition, avec le départ de son PDG Alexandre de Juniac début juillet et son fragile retour à l'équilibre financier.
Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE CGC, estime que la période est très mal choisie pour lancer une grève :
"Ce sont des privilégiés qui vont mener l'entreprise à la faillite car ils ne supportent pas que la direction les contraignent à appliquer un accord".
Rappelons que le tribunal de grande instance de Bobigny a tranché, vendredi 16 octobre 2015, en faveur d’Air France, contraignant les pilotes à appliquer pleinement le plan de restructuration Transform.
Ronald Noirot aimerait que le SNPL attende la fin de l'Euro de Foot ainsi que la saison estivale pour que l'entreprise "respire un peu". Il regrette que ce référendum ne soit qu'une démonstration de gros muscles entre le syndicat et la direction.
Les autres catégories de personnel solidaires ?
Une patience dont peine à faire preuve le syndicat, alors que les négociations patinent depuis de longs mois.
"Nous n'entrerons pas en grève de gaieté de cœur. Mais face à une direction qui n'a jamais tenu aucune de ses promesses, nous n'avons pas le choix", poursuit Christophe Campestre du SPAF.
Pour tenter de faire avancer les choses, il a demandé à rencontrer Jean-Marc Janaillac, le remplaçant d'Alexandre de Juniac. Mais celui-ci refuse de s'immiscer dans les affaires courantes avant sa prise de fonctions.
"On lui savonne la planche, déplore Christophe Campestre. Il va débarquer en plein conflit d'autant que les pilotes ne sont que la partie émergée de l'iceberg". En effet, le personnel naviguant commercial connaît également des difficultés dans la renégociation de ses accords collectifs.
Un ras-le-bol général que comprend Christophe Malloggi, secrétaire général de Force Ouvrière.
S'il refuse de condamner ou de féliciter le SNPL, il remarque que le résultat de ce référendum prouve l'échec des négociations avec la direction : "Evidemment, ce n'est pas la bonne période. Mais cela fait des mois que les négociations sont à l'arrêt".
Si la CGT refuse de s'exprimer sur le sujet, Christophe Campestre du SPAF assure qu'il n'y a pas de dissension au sein des salariés, comme cela a pu être le cas en septembre 2014, lors de la précédente grève :
"Il existe aujourd'hui un intersyndicale qui tient la route. Cela a permis de ressouder les différentes catégories de personnel".
Reste à savoir si le mouvement sera aussi long que celui de septembre 2014 qui avait duré 14 jours et coûté et coûté 330 millions d'euros au résultat d'exploitation.
"Nous réfléchissons à une grève plus courte mais en plusieurs fois, un peu comme les pilotes de Lufthansa. Mais la question n'est pas tranchée", précise Christophe Campestre.
"Nous n'entrerons pas en grève de gaieté de cœur. Mais face à une direction qui n'a jamais tenu aucune de ses promesses, nous n'avons pas le choix", poursuit Christophe Campestre du SPAF.
Pour tenter de faire avancer les choses, il a demandé à rencontrer Jean-Marc Janaillac, le remplaçant d'Alexandre de Juniac. Mais celui-ci refuse de s'immiscer dans les affaires courantes avant sa prise de fonctions.
"On lui savonne la planche, déplore Christophe Campestre. Il va débarquer en plein conflit d'autant que les pilotes ne sont que la partie émergée de l'iceberg". En effet, le personnel naviguant commercial connaît également des difficultés dans la renégociation de ses accords collectifs.
Un ras-le-bol général que comprend Christophe Malloggi, secrétaire général de Force Ouvrière.
S'il refuse de condamner ou de féliciter le SNPL, il remarque que le résultat de ce référendum prouve l'échec des négociations avec la direction : "Evidemment, ce n'est pas la bonne période. Mais cela fait des mois que les négociations sont à l'arrêt".
Si la CGT refuse de s'exprimer sur le sujet, Christophe Campestre du SPAF assure qu'il n'y a pas de dissension au sein des salariés, comme cela a pu être le cas en septembre 2014, lors de la précédente grève :
"Il existe aujourd'hui un intersyndicale qui tient la route. Cela a permis de ressouder les différentes catégories de personnel".
Reste à savoir si le mouvement sera aussi long que celui de septembre 2014 qui avait duré 14 jours et coûté et coûté 330 millions d'euros au résultat d'exploitation.
"Nous réfléchissons à une grève plus courte mais en plusieurs fois, un peu comme les pilotes de Lufthansa. Mais la question n'est pas tranchée", précise Christophe Campestre.