« Les ventes sur le Mexique se sont arrêtées net après Wilma », selon Bruno Gallois, le directeur général de Marsans.
Durant la période du 1er novembre 2004 au 31 octobre 2005, les voyagistes membres du Ceto (cercle d’étude des tours-opérateurs) ont fait voyager 6 538 574 clients, en progression de + 5,5 % à périmètre comparable sur l'exercice 2004.
Si la recette unitaire moyenne est restée stable à 660 € (+ 0,7%), le volume d'affaire global (4,316 milliards d'euros) affiche quand même une progression de + 6,3%.
Le volume d’affaires a été calculé selon deux secteurs d’activité : la vente de forfait et de vol sec. Le premier, avec 4 942 649 clients, enregistre une hausse de 6,5% pour une recette unitaire moyenne de 748 € (+0,3%), générant un volume d'affaires de 3,695 milliards d'euros en progression de + 6,9%.
Le trafic des vols secs, pour sa part, enregistre une hausse de +2,5% avec 1 595 925 passagers. La recette unitaire moyenne est en très légère hausse de + 0,5% , (389 €) et a généré un volume d'affaires de 621 millions d'euros qui lui, progresse de + 3%.
Arrêt des ventes au 15 août
Après une année 2004 déjà remarquable, le reprise des ventes de forfaits transforme l’essai donc pour la deuxième année consécutive (+3,5% en 2003-2004) même si cette performance est 2 points en deçà des résultats de 2000.
« Nous pensions obtenir une croissance à deux chiffres », explique René-Marc Chikli, le président du CETO. « Même avec les retards occasionnés par le tsunami, l’hiver avait finalement été bon avec + 5,6 % de progression. »
C’est l’arrêt brutal des réservations depuis le 15 août, notamment sur des destinations phares comme le Mexique ou l’Egypte, qui a précipité la fin de la saison estivale.
« Les ventes de forfaits sont pourtant en hausse de + 7,1%, ce qui est pas mal, mais nous étions sur les bases d’une croissance de plutôt + 10% ».
Mexique et Egypte en chute libre
Côté destinations, il y a du bon…et du moins bon. La France progresse légèrement (+2%) mais avec un volume d'affaires qui stagne (-0,2%). C'est le moyen courrier qui a tiré la croissance avec des ventes de forfaits en hausse de + 11,6% alors que le long courrier est en repli (-0,9%).
« Les ventes sur le Mexique se sont arrêtées net après Wilma », explique Bruno Gallois, le directeur général de Marsans.
« L’Egypte a beaucoup souffert avec les attentats », témoigne Pierre Banlin, le directeur commercial de STI. Les problèmes aériens rencontrés sur l’Egypte seraient, entre autres, responsables de cette désaffection selon Christian Rochette, le directeur de la communication de Nouvelles Frontières.
« Nous avions une croissance à 2 chiffres jusqu’au 15 août. Les ventes se sont effondrées ensuite », confirme Hervé Vighier, le dg de Marmara/Etapes Nouvelles.
Hiver rude en vue
Car, la reprise risque d’être de courte durée, et depuis le mois d’août, les ventes atones pourrait bien préfigurer d’un hiver 2005-2006 des plus redoutables.
Selon le baromètre du Ceto, les prises de réservation des trois derniers mois se sont sérieusement dégradées. Cumulées d’août au mois d'octobre, elles affichent une baisse globale de -17,9%. Là encore, les divergences sont nombreuses selon les destinations.
Alors que les réservations sur la France sont en progression de 4,1%, celles des destinations moyen -courrier reculent de près de 20 %. La zone moyen-orient (-42,3%) est très pénalisée par les faibles résultats de l'Egypte (-57,3 %) et de la zone Amérique du Nord et Mexique, en forte baisse (-60,9%) conséquences du cyclone Wilma sur l'activité du Mexique qui plonge littéralement à -70,7% !
« Nous sommes vraiment au creux de la vague », s’inquiète René-Marc Chikli. Une situation d’autant plus inquiétant que les autres marchés européens, notamment britanniques et allemands, ne réagissent pas de la même manière.
2006, annus horribilis ?
« L’été fut bon. Mais à la différence de la France, les low cost sont en train de complètement restructurer le marché. Le métier est en pleine évolution », confirme Jurgen Bachmann pour le Ceto. Même si l’inquiétude est de mise, on se veut rassurant.
« L’état des porte-feuilles peut bien sûr évoluer très vite et en janvier la situation devrait même s’inverser par rapport à 2004 alors frappé par le Tsunami. Mais on peut penser que 2006 sera une année médiocre voire mauvaise », anticipe le président du Ceto.
Une opinion également partagée par le président du Snav, Georges Colson, en déplacement ce week end au Caire. « Il faut souhaiter que les ventes reprennent vite pour au moins stabiliser l’activité car il pourrait y avoir de la casse. »
Si la recette unitaire moyenne est restée stable à 660 € (+ 0,7%), le volume d'affaire global (4,316 milliards d'euros) affiche quand même une progression de + 6,3%.
Le volume d’affaires a été calculé selon deux secteurs d’activité : la vente de forfait et de vol sec. Le premier, avec 4 942 649 clients, enregistre une hausse de 6,5% pour une recette unitaire moyenne de 748 € (+0,3%), générant un volume d'affaires de 3,695 milliards d'euros en progression de + 6,9%.
Le trafic des vols secs, pour sa part, enregistre une hausse de +2,5% avec 1 595 925 passagers. La recette unitaire moyenne est en très légère hausse de + 0,5% , (389 €) et a généré un volume d'affaires de 621 millions d'euros qui lui, progresse de + 3%.
Arrêt des ventes au 15 août
Après une année 2004 déjà remarquable, le reprise des ventes de forfaits transforme l’essai donc pour la deuxième année consécutive (+3,5% en 2003-2004) même si cette performance est 2 points en deçà des résultats de 2000.
« Nous pensions obtenir une croissance à deux chiffres », explique René-Marc Chikli, le président du CETO. « Même avec les retards occasionnés par le tsunami, l’hiver avait finalement été bon avec + 5,6 % de progression. »
C’est l’arrêt brutal des réservations depuis le 15 août, notamment sur des destinations phares comme le Mexique ou l’Egypte, qui a précipité la fin de la saison estivale.
« Les ventes de forfaits sont pourtant en hausse de + 7,1%, ce qui est pas mal, mais nous étions sur les bases d’une croissance de plutôt + 10% ».
Mexique et Egypte en chute libre
Côté destinations, il y a du bon…et du moins bon. La France progresse légèrement (+2%) mais avec un volume d'affaires qui stagne (-0,2%). C'est le moyen courrier qui a tiré la croissance avec des ventes de forfaits en hausse de + 11,6% alors que le long courrier est en repli (-0,9%).
« Les ventes sur le Mexique se sont arrêtées net après Wilma », explique Bruno Gallois, le directeur général de Marsans.
« L’Egypte a beaucoup souffert avec les attentats », témoigne Pierre Banlin, le directeur commercial de STI. Les problèmes aériens rencontrés sur l’Egypte seraient, entre autres, responsables de cette désaffection selon Christian Rochette, le directeur de la communication de Nouvelles Frontières.
« Nous avions une croissance à 2 chiffres jusqu’au 15 août. Les ventes se sont effondrées ensuite », confirme Hervé Vighier, le dg de Marmara/Etapes Nouvelles.
Hiver rude en vue
Car, la reprise risque d’être de courte durée, et depuis le mois d’août, les ventes atones pourrait bien préfigurer d’un hiver 2005-2006 des plus redoutables.
Selon le baromètre du Ceto, les prises de réservation des trois derniers mois se sont sérieusement dégradées. Cumulées d’août au mois d'octobre, elles affichent une baisse globale de -17,9%. Là encore, les divergences sont nombreuses selon les destinations.
Alors que les réservations sur la France sont en progression de 4,1%, celles des destinations moyen -courrier reculent de près de 20 %. La zone moyen-orient (-42,3%) est très pénalisée par les faibles résultats de l'Egypte (-57,3 %) et de la zone Amérique du Nord et Mexique, en forte baisse (-60,9%) conséquences du cyclone Wilma sur l'activité du Mexique qui plonge littéralement à -70,7% !
« Nous sommes vraiment au creux de la vague », s’inquiète René-Marc Chikli. Une situation d’autant plus inquiétant que les autres marchés européens, notamment britanniques et allemands, ne réagissent pas de la même manière.
2006, annus horribilis ?
« L’été fut bon. Mais à la différence de la France, les low cost sont en train de complètement restructurer le marché. Le métier est en pleine évolution », confirme Jurgen Bachmann pour le Ceto. Même si l’inquiétude est de mise, on se veut rassurant.
« L’état des porte-feuilles peut bien sûr évoluer très vite et en janvier la situation devrait même s’inverser par rapport à 2004 alors frappé par le Tsunami. Mais on peut penser que 2006 sera une année médiocre voire mauvaise », anticipe le président du Ceto.
Une opinion également partagée par le président du Snav, Georges Colson, en déplacement ce week end au Caire. « Il faut souhaiter que les ventes reprennent vite pour au moins stabiliser l’activité car il pourrait y avoir de la casse. »
