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De la Canebière à Notre-Dame de la Garde, j'ai testé un trek pédestre à Marseille

Un itinéraire urbain tonique mixant grands classiques et petits secrets


Difficile de visiter Marseille en transports en commun ? On vous l’accorde. Aussi la marche à pied est-elle un bon moyen de parcourir les quartiers phocéens, tout en entretenant sa forme. C’est le pari d’Urban Hike, qui propose des itinéraires urbains toniques mixant grands classiques et petits secrets. Nous avons tenté l’expérience du bas de la Canebière à la « Bonne Mère ».


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 23 Août 2021

En route pour près de 4h de randonnée urbaine, du bas de la Canebière jusqu’à la basilique Notre-Dame de la Garde - DR : J.-F. R.
En route pour près de 4h de randonnée urbaine, du bas de la Canebière jusqu’à la basilique Notre-Dame de la Garde - DR : J.-F. R.
Contrairement aux visites guidées classiques, Olivier Duvallet, trentenaire barbu et sympa fondateur d’Urban Hike, ne travaille qu’en petits groupes.

5 à 6 personnes, tout au plus, histoire de marcher de concert, de tendre l’oreille aux commentaires, de faire des pauses et d’échanger.

Olivier n’est pas historien. Mais en amoureux éclairé de la ville, il illustre de son regard de géographe les spécificités locales : l’amphithéâtre de collines au pied desquelles s’est déployée Marseille, avec 111 quartiers et 26 ports ; l’aventure industrielle et portuaire, ses ouvriers cantonnés au nord, sa bourgeoisie calfeutrée au sud ; le ripolinage de la façade maritime, grâce au chantier (toujours en cours) Euroméditerranée, plus grosse opération de rénovation urbaine en Europe.

Parcours « Mer et sommet »

Ce matin ensoleillé de juillet, nous faisons équipe avec une Marseillo-parisienne et son grand fils, ainsi qu’en compagnie d’un couple de Montpelliérains venus passer le week-end à Marseille.

Au bas de la Canebière, Olivier présente son concept de découvertes pédestres par des chemins buissonniers.

Et c’est parti pour près de 4h de randonnée urbaine sur le parcours « Mer et sommet », un des trois itinéraires conçus par Olivier.

Il mène jusqu’à la basilique Notre-Dame de la Garde.

Cercle des Nageurs de Marseille

Après avoir longé le Vieux-Port (ses voiliers, ses petits môles d’entretien naval…) par le quai de Rive Neuve, direction le palais du Pharo.

Ce vaste édifice domine l’entrée du port au bout d’un parc agréable. Aujourd’hui centre de conférences et de congrès, la vaste bâtisse fût ordonnée par Napoléon III au 19e s. pour son épouse Eugénie.

Retour à la vie urbaine et cap sur la plage des Catalans. C’est la plus célèbre de Marseille. D’abord parce qu’elle est proche du centre-ville.

Ensuite parce qu’elle reçoit un public marseillais fidèle aux usages locaux : les parties de beach-volley l’été, la baignade le 1er janvier… Le tout sous le regard du Cercle des Nageurs de Marseille, où sont passés Laure Manaudou et Camille Lacourt.

Le Vallon des Auffes et sa piscine naturelle

Vient ensuite la balade le long de la Corniche, trek urbain classique mais éclairé par les anecdotes d’Olivier.

Comme celle sur l’étrange raison du classement en « boulevards » et « avenues » d’étroits escaliers ou de mini-rues - laissons à Olivier le privilège d’expliquer ce subterfuge très marseillais…

Puis c’est la descente dans le célèbre Vallon des Auffes, micro-port niché sous un viaduc prolongé - autre secret ! - par une piscine naturelle d’eau de mer, cachée et 100% marseillo-marseillaise.

Malmousque et Kad Merad

Quelques pas encore et nous voilà sur des rochers, face aux îles du Frioul, quasi seuls au monde.

Autre quartier traversé : Malmousque.

Presqu’île isolée du trafic urbain, elle protège un micro-port, quelques maisons en surplomb devenues gîtes et une poignée de villas de luxe, dont celle où séjourne Kad Merad et sa compagne…

Le tout avec un esprit village assumé, celui de gens heureux de vivre ici leur originalité marseillaise.

Bompard, « inaccessible » et charmant

Au pied du célèbre restaurant étoilé Le Petit Nice, la pause sur les rochers est bienvenue.

Nous nous asseyons un moment à côté de seniors marseillais, des habitués du lieu à la peau tannée par le soleil du grand sud.

Arrive la portion « difficile » du parcours : la montée vers Notre-Dame de la Garde. C’est la partie la plus secrète de l’itinéraire.

L’ascension débute dans un quartier de villas chics inconnu des visiteurs : Bompard.

Traverses étroites et tortueuses, escaliers raides et maisons accrochées aux pentes incarnent ce secteur résidentiel cossu, « inaccessible » et charmant.

Enfin la basilique !

Au-dessus de nous, Notre-Dame-de-la-Garde veille. Nous grimpons vers elle par un jardin de cactées, vierge de touristes.

Il ouvre la vue sur la rade de Marseille, radieuse, étincelante. Un envers du décor à apprécier en toute convivialité avec Urban Hike.

Pratique

Office de tourisme et des congrès de Marseille : marseille-tourisme.com

Urban Hike : urbanhike.fr

Trois itinéraires : « facile » (Mer et sommet), « modéré » (Puzzles urbains) et « intensif » (Collines du Centre).

34€ par personne ; 15€ pour les moins de 18 ans.

Hébergement-restauration : Mercure Centre Bompard La Corniche - all.accor.com/hotel/B5Z5/index.fr.shtml

Caché dans les hauteurs, au centre d’un quartier résidentiel peu fréquenté. 51 chambres réparties dans plusieurs bâtiments. Terrasse et jardin. A partir de 125€ la nuit.

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Tags : Marseille, rust
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