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Électrification des quais : la CLIA presse les ports, les paquebots sont prêts

Près de 80% de la flotte sera compatible d’ici 2028


Les croisiéristes ont fait leur part, place désormais aux ports. C’est en substance le message adressé par la CLIA, qui presse les autorités portuaires d’accélérer l’électrification des quais pour permettre aux navires de croisière de couper leurs moteurs.


Rédigé par le Vendredi 9 Mai 2025

A Marseille, d'ici 2027, trois navires de croisière pourront se brancher en simultané - Depositphotos.com - Mercatec
A Marseille, d'ici 2027, trois navires de croisière pourront se brancher en simultané - Depositphotos.com - Mercatec
L'association internationale des compagnies de croisière (CLIA) estime qu’une très large majorité de la flotte (80%) sera équipée pour se connecter au réseau terrestre d’ici 2028, et que tous les nouveaux navires actuellement en commande le seront d’office.

Pourtant, seuls quelques ports dans le monde, moins de 3% selon la CLIA, proposent à ce jour des installations capables d’alimenter un paquebot à quai.

Le branchement électrique permet de réduire jusqu’à 98% des émissions à quai, selon les agences environnementales américaines et plusieurs études menées dans les grands ports internationaux.

Mais cette transition suppose des investissements lourds, souvent estimés à plusieurs millions d’euros par quai.

Électrification des quais : la dynamique devrait s'installer en Europe

La CLIA rappelle que tant que les carburants alternatifs ne sont pas disponibles à grande échelle, l’alimentation électrique à quai reste la meilleure option pour atteindre la neutralité carbone en escale.

Elle appelle donc à un soutien public fort, au nom de l’intérêt général et de l’amélioration de la qualité de l’air.

La dynamique devrait toutefois s’accélérer en Europe. Dans le cadre du paquet climat Fit for 55, les ports accueillant un trafic significatif seront tenus de proposer une alimentation électrique d’ici 2030.

Cette exigence, qui cible notamment les ports du réseau central européen, devrait mécaniquement provoquer un bond des investissements, en particulier en Méditerranée.

La France fait figure de bonne élève

Dans ce contexte, la France apparaît comme l’un des pays les plus engagés.

Marseille et Toulon disposent déjà d’un financement pour équiper leurs quais.

Le Havre a intégré l’électrification dans ses projets en cours, et Sète, bien que non répertorié par la CLIA dans sa dernière carte, avance également sur ce dossier avec une mise en service annoncée d’ici 2026.

D’autres ports, comme Ajaccio, Bastia, Nice ou Fort-de-France, ont engagé des démarches exploratoires ou amorcé des projets pilotes.

La Norvège, de son côté, fait figure de pionnière. Plusieurs de ses ports - de Bergen à Tromsø - proposent déjà des branchements à quai, soutenus par une stratégie nationale ambitieuse pour une navigation zéro émission dans les fjords d’ici 2026.

Et, depuis janvier 2025, le port de Cadix propose une alimentation électrique, le tout premier en Espagne. Il faudra attendre 2027 pour Barcelone.


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Tags : clia, croisiere
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