Erminio Eschena : "Habituellement une pétition est portée par un collectif citoyen, puis amenée devant les autorités. Là c'est le parcours inverse qui semble avoir été choisi. En général, on attend plutôt d'un Maire qu'il agisse, plutôt qu'il lance une pétition" - DR
TourMaG - Quelle est votre réaction après la publication d'une pétition contre la pollution maritime à Marseille portée par le Maire Benoît Payan ?
Erminio Eschena : La pétition mise en ligne par la municipalité marseillaise ne cible pas directement la croisière, mais semble concerner l'entièreté du secteur maritime.
Habituellement une pétition est portée par un collectif citoyen, puis amenée devant les autorités. Là c'est le parcours inverse qui semble avoir été choisi. En général, on attend plutôt d'un Maire qu'il agisse, plutôt qu'il lance une pétition.
TourMaG - La Municipalité demande à ce que les règles internationales changent et soient bien plus protectrices. Que répondez-vous à cela ?
Erminio Eschena : La création d'une zone de contrôle des émissions d’oxyde de soufre et de particules (zone SECA) couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée a été approuvée, le 10 juin 2022 par le comité de protection du milieu marin de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), et sera mis en œuvre dès 2025.
Par ailleurs à Marseille, les armateurs ont pris dès 2019 l'engagement volontaire, sans attendre aucune pétition, de mettre en place plusieurs mesures qui anticipent de nombreux éléments de la zone SECA dans le cadre de la charte Bleue (voir encadré ci-dessous), notamment sur la réduction de la vitesse ou l'utilisation de carburant désulfuré.
Marseille accueille déjà des paquebots et navires propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL). C'est déjà une réalité.
Quant au branchement à quai des navires, c'est aussi une réalité pour les armateurs. Nous sommes prêts ! C'est le port qui n'est pas adapté alors que nous nous branchons déjà à Southampton ou Warnemünde en Allemagne, par exemple.
Erminio Eschena : La pétition mise en ligne par la municipalité marseillaise ne cible pas directement la croisière, mais semble concerner l'entièreté du secteur maritime.
Habituellement une pétition est portée par un collectif citoyen, puis amenée devant les autorités. Là c'est le parcours inverse qui semble avoir été choisi. En général, on attend plutôt d'un Maire qu'il agisse, plutôt qu'il lance une pétition.
TourMaG - La Municipalité demande à ce que les règles internationales changent et soient bien plus protectrices. Que répondez-vous à cela ?
Erminio Eschena : La création d'une zone de contrôle des émissions d’oxyde de soufre et de particules (zone SECA) couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée a été approuvée, le 10 juin 2022 par le comité de protection du milieu marin de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), et sera mis en œuvre dès 2025.
Par ailleurs à Marseille, les armateurs ont pris dès 2019 l'engagement volontaire, sans attendre aucune pétition, de mettre en place plusieurs mesures qui anticipent de nombreux éléments de la zone SECA dans le cadre de la charte Bleue (voir encadré ci-dessous), notamment sur la réduction de la vitesse ou l'utilisation de carburant désulfuré.
Marseille accueille déjà des paquebots et navires propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL). C'est déjà une réalité.
Quant au branchement à quai des navires, c'est aussi une réalité pour les armateurs. Nous sommes prêts ! C'est le port qui n'est pas adapté alors que nous nous branchons déjà à Southampton ou Warnemünde en Allemagne, par exemple.
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TourMaG - Etes-vous surpris par cette initiative ?
Erminio Eschena : Disons que nous nous attendons plutôt à ce que la Municipalité vienne en soutien et s'investisse davantage dans les initiatives que les armateurs mettent en place à bord.
Nous aimerions davantage une contribution concrète à terre.
La municipalité aurait pu s'invertir davantage pour accélérer aux cotés du Port et de la Région les travaux des branchements à quai des navires ou créer des filières terrestres qui viennent en renfort des efforts que nous réalisons à bord en matière de recyclage ou autres.
TourMaG - Plusieurs villes ont limité le nombre de passagers croisières. Le secteur était ciblé avant la pandémie, cela ne semble-t-il pas encore monter d'un cran ?
Erminio Eschena : Les régulations à Santorin, Dubrovnik, Venise sont en cours. Nous sommes au cœur de ces sujets depuis des années.
A Marseille, la problématique n'est pas la même avec un territoire plus vaste. Des initiatives ont aussi été prises pour limiter sur les points chauds de la ville, le nombre d'autocars de tourisme.
Nous sommes prêts à discuter de ces sujets avec la municipalité, mais cela ne semble pas être leur souhait.
Erminio Eschena : Disons que nous nous attendons plutôt à ce que la Municipalité vienne en soutien et s'investisse davantage dans les initiatives que les armateurs mettent en place à bord.
Nous aimerions davantage une contribution concrète à terre.
La municipalité aurait pu s'invertir davantage pour accélérer aux cotés du Port et de la Région les travaux des branchements à quai des navires ou créer des filières terrestres qui viennent en renfort des efforts que nous réalisons à bord en matière de recyclage ou autres.
TourMaG - Plusieurs villes ont limité le nombre de passagers croisières. Le secteur était ciblé avant la pandémie, cela ne semble-t-il pas encore monter d'un cran ?
Erminio Eschena : Les régulations à Santorin, Dubrovnik, Venise sont en cours. Nous sommes au cœur de ces sujets depuis des années.
A Marseille, la problématique n'est pas la même avec un territoire plus vaste. Des initiatives ont aussi été prises pour limiter sur les points chauds de la ville, le nombre d'autocars de tourisme.
Nous sommes prêts à discuter de ces sujets avec la municipalité, mais cela ne semble pas être leur souhait.
Engagements de la Charte Bleue à Marseille :
- Utilisation du carburant désulfuré à 0,1% ou de toute autre solution permettant de réduire l’empreinte environnementale comme les scrubbers, le GNL ou les pots catalytiques dès l’entrée dans la zone de régulation du port ;
- Réduction de la vitesse à 10 nœuds dès l’entrée en zone de régulation du port ;
- Accueil des escales de navires propulsés au GNL et développement d’une filière dédiée ;
- Utilisation du branchement à quai dès 2025.
- Réduction de la vitesse à 10 nœuds dès l’entrée en zone de régulation du port ;
- Accueil des escales de navires propulsés au GNL et développement d’une filière dédiée ;
- Utilisation du branchement à quai dès 2025.