
Attention, Mesdames les compagnies aériennes qui nous méprisent, les agences de voyages ont encore de l’influence sur leurs clients - Dessin Raf TourMaG.com
Lecteur, lectrice de TourMaG.com, tu m’as manqué.
Je ne vais pas te raconter les détails de ma life, mais c’est un peu la révolution chez moi depuis quelques mois !
Tout a commencé en août 2016. J’étais sur une plage cycladique et j’ai rencontré Arnaud. Dingue comme tu cherches pendant de longs mois le Prince charmant dans la rue, dans les bars, sur Tinder, dans les soirées où tu dis que parmi les copains de copains de copains, il y en aura un bien… et où tu rentres seule après avoir « passé une super soirée avec tes copines » (mais ce soir-là, le Prince charmant était avec ses potes à lui, au stade ou devant sa télé mais en tous cas, pas à la même soirée…)
Et puis un jour, à 2200 kilomètres de Paris, tu rencontres le mec parfait et… il habite à deux rues de chez toi, vous êtes réservés sur le même vol retour et après quelques mois d’une love-story sans nuage, tu décides de franchir le grand pas, ou plutôt les grands pas !
Je ne vais pas te raconter les détails de ma life, mais c’est un peu la révolution chez moi depuis quelques mois !
Tout a commencé en août 2016. J’étais sur une plage cycladique et j’ai rencontré Arnaud. Dingue comme tu cherches pendant de longs mois le Prince charmant dans la rue, dans les bars, sur Tinder, dans les soirées où tu dis que parmi les copains de copains de copains, il y en aura un bien… et où tu rentres seule après avoir « passé une super soirée avec tes copines » (mais ce soir-là, le Prince charmant était avec ses potes à lui, au stade ou devant sa télé mais en tous cas, pas à la même soirée…)
Et puis un jour, à 2200 kilomètres de Paris, tu rencontres le mec parfait et… il habite à deux rues de chez toi, vous êtes réservés sur le même vol retour et après quelques mois d’une love-story sans nuage, tu décides de franchir le grand pas, ou plutôt les grands pas !
Léa se marie !
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Pendant la première année de notre relation (ouh la la… que je deviens vieille pour parler ainsi), nous avons appris à nous connaitre et à comprendre que nous sommes faits l’un pour l’autre.
Et depuis, nous franchissons toutes les étapes de notre vie à la vitesse grand V : en mars, je serai « propriétaire en indivision » (avec Arnaud, mais aussi avec la banque qui a accepté de financer notre acquisition) et tiens-toi bien (roulement de tambour), en juin prochain, Arnaud et moi serons mariés.
A presque 38 ans, je m’épargnerai le mariage de princesse avec robe blanche, chignon-choucroute et couronne en fleurs d’oranger, mais je te promets que le mariage sera tradi’ à mort ! On sera les plus beaux et on fera pleurer tous les invités.
Les copines, Big-Boss Voyage, TourMaG.com et Facebook ont certes fait les frais de ce bonheur tout neuf : je publie moins depuis 16 mois car j’ai d’autres pri-o-ri-tés !
Du coup, je sais que vous allez non seulement ne pas m’en vouloir, mais aussi vous réjouir pour moi…
Et depuis, nous franchissons toutes les étapes de notre vie à la vitesse grand V : en mars, je serai « propriétaire en indivision » (avec Arnaud, mais aussi avec la banque qui a accepté de financer notre acquisition) et tiens-toi bien (roulement de tambour), en juin prochain, Arnaud et moi serons mariés.
A presque 38 ans, je m’épargnerai le mariage de princesse avec robe blanche, chignon-choucroute et couronne en fleurs d’oranger, mais je te promets que le mariage sera tradi’ à mort ! On sera les plus beaux et on fera pleurer tous les invités.
Les copines, Big-Boss Voyage, TourMaG.com et Facebook ont certes fait les frais de ce bonheur tout neuf : je publie moins depuis 16 mois car j’ai d’autres pri-o-ri-tés !
Du coup, je sais que vous allez non seulement ne pas m’en vouloir, mais aussi vous réjouir pour moi…
On marche sur des oeufs
Et puis honnêtement, ces derniers mois, je reconnais que je marche sur des œufs. Et il n‘y a pas que moi qui marche sur des œufs : j’ai l’impression que dans la vie en général, et sur les réseaux sociaux en particulier, plus personne n’arrive à s’exprimer pacifiquement, à argumenter sans hurler ni vexer autrui.
J’ai réussi à ne pas crier mes opinions politiques mais franchement, j’ai détesté les mois de mars à juin (en gros, la période qui a précédé les élections présidentielles puis législatives), où j’ai eu beaucoup de mal à ne pas m’indigner. J’ai été témoin de tant de violences, tant de déferlements d’injures entre gens qui s’aiment mais qui n’ont pas les mêmes opinions, les mêmes projets, voire les mêmes valeurs…
Les copains, vous étiez nombreux à avoir les nerfs à fleur de peau, et on ne pouvait pas dire quoi que ce soit sans se faire traiter de facho ou de gauchiste échevelé, de suppôt du grand capital ou de social-traitre, d’inconscient-idéaliste ou d’égoïste.
Depuis plusieurs mois, j’ai donc préféré tourner ma langue sept fois dans la bouche d’Arnaud avant de m’exprimer.
Déjà que j’ai une étiquette de bobo-parisienne-branchée et prétentieuse (et même si j’assume ma condition, vos critiques blessent mon petit cœur à chaque fois), je n’ai pas voulu tendre davantage de verges pour me faire battre et devenir (en plus) l’ennemie de 75 à 80% de la population. (comme les « grands candidats » à la Présidentielle ont obtenu respectivement 24, 21.3, 20 et 19.6% des votes exprimés au premier tour et qu’aucun d’eux n’aurait réussi à fédérer au deuxième, je crois que je suis parvenue à maintenir secret mon vote)
J’ai réussi à ne pas crier mes opinions politiques mais franchement, j’ai détesté les mois de mars à juin (en gros, la période qui a précédé les élections présidentielles puis législatives), où j’ai eu beaucoup de mal à ne pas m’indigner. J’ai été témoin de tant de violences, tant de déferlements d’injures entre gens qui s’aiment mais qui n’ont pas les mêmes opinions, les mêmes projets, voire les mêmes valeurs…
Les copains, vous étiez nombreux à avoir les nerfs à fleur de peau, et on ne pouvait pas dire quoi que ce soit sans se faire traiter de facho ou de gauchiste échevelé, de suppôt du grand capital ou de social-traitre, d’inconscient-idéaliste ou d’égoïste.
Depuis plusieurs mois, j’ai donc préféré tourner ma langue sept fois dans la bouche d’Arnaud avant de m’exprimer.
Déjà que j’ai une étiquette de bobo-parisienne-branchée et prétentieuse (et même si j’assume ma condition, vos critiques blessent mon petit cœur à chaque fois), je n’ai pas voulu tendre davantage de verges pour me faire battre et devenir (en plus) l’ennemie de 75 à 80% de la population. (comme les « grands candidats » à la Présidentielle ont obtenu respectivement 24, 21.3, 20 et 19.6% des votes exprimés au premier tour et qu’aucun d’eux n’aurait réussi à fédérer au deuxième, je crois que je suis parvenue à maintenir secret mon vote)
Maintenant les frais GDS
Malgré cette réserve (qui ne m’est absolument pas naturelle), je suis tout de même là, tapie dans l’ombre, prête à bondir et à dégainer mon avis de petite vendeuse de voyage blonde mais pas si bête. Aujourd’hui, je voudrais évoquer un sujet qui me chatouille de manière très désagréable : les frais de GDS.
Je résume pour les plus jeunes d’entre nous (ceux qui n’ont pas connu les temps heureux où les compagnies accordaient une commission aux agences) : avant, nos fournisseurs (les compagnies aériennes) nous rémunéraient pour le service qu’on leur rendait (ce service, c’était de préconiser telle ou telle compagnie).
On avait le choix d’orienter les ventes comme on le souhaitait, on recevait une commission de 7 à 9%, parfois agrémentée de quelques points de plus en fonction d’objectifs qualitatifs ou quantitatifs.
Et puis patatras : en 2005, Air France (emboîtant le pas à ce que les Américains avaient fait genre 10 ans avant) a supprimé nos commissions, imitée par 90% des transporteurs. Il a alors fallu facturer des « frais de service » pour le temps que nous passions à vendre un vol.
Comme les sites web des compagnies aériennes et les agences en ligne prenaient parfois un seul euro de frais, il a fallu se battre pour facturer les frais en question. Pas facile…
Je résume pour les plus jeunes d’entre nous (ceux qui n’ont pas connu les temps heureux où les compagnies accordaient une commission aux agences) : avant, nos fournisseurs (les compagnies aériennes) nous rémunéraient pour le service qu’on leur rendait (ce service, c’était de préconiser telle ou telle compagnie).
On avait le choix d’orienter les ventes comme on le souhaitait, on recevait une commission de 7 à 9%, parfois agrémentée de quelques points de plus en fonction d’objectifs qualitatifs ou quantitatifs.
Et puis patatras : en 2005, Air France (emboîtant le pas à ce que les Américains avaient fait genre 10 ans avant) a supprimé nos commissions, imitée par 90% des transporteurs. Il a alors fallu facturer des « frais de service » pour le temps que nous passions à vendre un vol.
Comme les sites web des compagnies aériennes et les agences en ligne prenaient parfois un seul euro de frais, il a fallu se battre pour facturer les frais en question. Pas facile…
Et les frais de services....
D’autant plus que les compagnies nous ont imposé d’introduire dans les PNR les contacts de nos clients. Non seulement, on passe plus de temps sur nos dossiers (pour introduire ces informations) mais en plus, les compagnies s’en servent pour prendre la main sur leur relation avec les passagers que nous (agents de voyages) leur envoyons.
Forcément, la tentation est forte pour la compagnie d’envoyer aux passagers des informations sur leurs nouvelles routes, des « offres spéciales web », des codes promo (valables uniquement sur leur site) ou des informations sur des promotions ponctuelles qui se terminent le plus souvent le dimanche à 23h59 (quand les agences sont fermées, mais ça doit être une coïncidence).
Bien entendu (et c’est de bonne guerre), la distribution s’est tendue, voire crispée, ce qui semble bien naturel.
Pas facile de proposer une compagnie aérienne quand celle-ci vend au client ce qu’elle te vend à toi au même prix. Encore moins si elle te le vend plus cher que ce qu’elle vend au consommateur final.
Si le client arrive dans ton agence en te disant « je sais que la compagnie X propose ça, ça et ça pour 499 € + 1 € de frais de service » et qu’en tapotant sur ton ordi, tu lui dis juste « je vous le confirme, je peux vous le réserver pour 499 € + 50 € de frais de service », tu as tout de même peu de chance d’emporter la vente.
Forcément, la tentation est forte pour la compagnie d’envoyer aux passagers des informations sur leurs nouvelles routes, des « offres spéciales web », des codes promo (valables uniquement sur leur site) ou des informations sur des promotions ponctuelles qui se terminent le plus souvent le dimanche à 23h59 (quand les agences sont fermées, mais ça doit être une coïncidence).
Bien entendu (et c’est de bonne guerre), la distribution s’est tendue, voire crispée, ce qui semble bien naturel.
Pas facile de proposer une compagnie aérienne quand celle-ci vend au client ce qu’elle te vend à toi au même prix. Encore moins si elle te le vend plus cher que ce qu’elle vend au consommateur final.
Si le client arrive dans ton agence en te disant « je sais que la compagnie X propose ça, ça et ça pour 499 € + 1 € de frais de service » et qu’en tapotant sur ton ordi, tu lui dis juste « je vous le confirme, je peux vous le réserver pour 499 € + 50 € de frais de service », tu as tout de même peu de chance d’emporter la vente.
Stratégie offensive plutôt que défensive
Nous chez Big-Boss Voyage, on explique au préalable à quoi on sert avant d’annoncer un prix : comme dit Big-Boss (grand stratège devant l’éternel), on pratique « une stratégie offensive plutôt que défensive ».
Quand le client arrive pour se renseigner sur un vol,
1) on lui demande s’il a une compagnie préférée ou une carte de fidélité.
2) ensuite, on détaille les solutions qui existent : les vols directs et les vols via, en indiquant les points forts et les points faibles de chaque compagnie.
3) on en profite pour rappeler que chez Big-Boss Voyages, on va lui laisser le choix mais qu’avant de lui demander de faire ce choix, le client-consommateur doit être parfaitement informé de ce qu’il est possible d’avoir.
4) on rappelle qu’on sera présent avant le processus de réservation (la mission d’information complète), au moment de la réservation (parce qu’on va rappeler les formalités de franchissement des frontières), en cas d’irrégularité si un vol est annulé ou retardé (parce qu’on donne à tous nos clients un numéro de portable où ils peuvent nous joindre en cas d’urgence).
Et là, d’un air détaché, on glousse « parce que si votre vol est annulé, vous serez 200 personnes à faire la queue au seul guichet ouvert. Alors que si vous achetez votre vol chez nous, vous pourrez nous appeler et on s’occupera de vous, et de vous seul ».
5) on propose une assurance-annulation « parce que ces tarifs pas chers ne sont jamais pas remboursables ». Pour 24 € de plus, vous sécurisez votre achat puisqu’en cas d’imprévu qui vous empêche de partir, mon assurance vous rembourse sous 3 semaines maximum).
5) on explique que s’il prend chez nous d’autres prestations (hôtels, location de voiture) en même temps que son vol, on pourra lui appliquer un tarif « tout compris » et que dans ce cas-là, on peut lui faire bénéficier d’un tarif « non-officiel » que la compagnie nous demande de cacher dans le prix d’un forfait touristique.
6) et on note dans le dossier les préférences de sièges dans l’avion. Comme ça, on réserve les sièges la veille du départ et on envoie les boarding-pass aux clients par mail. « comme ça, pas besoin de faire la queue au guichet, et en cas de surbooking, vous n’avez pas de risque d’être refusés à l’embarquement »
Quand le client arrive pour se renseigner sur un vol,
1) on lui demande s’il a une compagnie préférée ou une carte de fidélité.
2) ensuite, on détaille les solutions qui existent : les vols directs et les vols via, en indiquant les points forts et les points faibles de chaque compagnie.
3) on en profite pour rappeler que chez Big-Boss Voyages, on va lui laisser le choix mais qu’avant de lui demander de faire ce choix, le client-consommateur doit être parfaitement informé de ce qu’il est possible d’avoir.
4) on rappelle qu’on sera présent avant le processus de réservation (la mission d’information complète), au moment de la réservation (parce qu’on va rappeler les formalités de franchissement des frontières), en cas d’irrégularité si un vol est annulé ou retardé (parce qu’on donne à tous nos clients un numéro de portable où ils peuvent nous joindre en cas d’urgence).
Et là, d’un air détaché, on glousse « parce que si votre vol est annulé, vous serez 200 personnes à faire la queue au seul guichet ouvert. Alors que si vous achetez votre vol chez nous, vous pourrez nous appeler et on s’occupera de vous, et de vous seul ».
5) on propose une assurance-annulation « parce que ces tarifs pas chers ne sont jamais pas remboursables ». Pour 24 € de plus, vous sécurisez votre achat puisqu’en cas d’imprévu qui vous empêche de partir, mon assurance vous rembourse sous 3 semaines maximum).
5) on explique que s’il prend chez nous d’autres prestations (hôtels, location de voiture) en même temps que son vol, on pourra lui appliquer un tarif « tout compris » et que dans ce cas-là, on peut lui faire bénéficier d’un tarif « non-officiel » que la compagnie nous demande de cacher dans le prix d’un forfait touristique.
6) et on note dans le dossier les préférences de sièges dans l’avion. Comme ça, on réserve les sièges la veille du départ et on envoie les boarding-pass aux clients par mail. « comme ça, pas besoin de faire la queue au guichet, et en cas de surbooking, vous n’avez pas de risque d’être refusés à l’embarquement »
Les agences de voyages ont encore de l’influence sur leurs clients
En général, entre notre écoute, notre conseil, la peur de se planter, la valorisation de notre assistance, la promesse de la « bonne affaire » au prix non-officiel et (coup d’estocade) l’édition du boarding-pass pour ne pas être débarqué en refroidit plus d’un de s’essayer à l’achat en direct.
Si on arrive à vendre plus cher ce qu’un voyageur peut acheter au même prix que nous, on devrait pouvoir le garder même quand le prix en direct sera moins cher que le prix aux agences.
Non ?
Mais même si j’ai l’air positive, je reconnais que cette pratique de certaines compagnies aérienne est (je pèse mes mots) purement dégueulasse. Et je saurai m’en souvenir le jour où je préconiserai à mes clients une compagnie qui m’accorde des prix « marché » inférieurs aux prix officiels.
Parce que figurez-vous, Mesdames les compagnies aériennes qui nous méprisent, les agences de voyages ont encore de l’influence sur leurs clients.
Si on arrive à vendre plus cher ce qu’un voyageur peut acheter au même prix que nous, on devrait pouvoir le garder même quand le prix en direct sera moins cher que le prix aux agences.
Non ?
Mais même si j’ai l’air positive, je reconnais que cette pratique de certaines compagnies aérienne est (je pèse mes mots) purement dégueulasse. Et je saurai m’en souvenir le jour où je préconiserai à mes clients une compagnie qui m’accorde des prix « marché » inférieurs aux prix officiels.
Parce que figurez-vous, Mesdames les compagnies aériennes qui nous méprisent, les agences de voyages ont encore de l’influence sur leurs clients.