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France : sera-t-il possible de partir dans les Outre-mer pour Noël ?

Pour René-Marc Chikli (Seto) et Jean-Pierre MAS (EDV) les outre-mer seront accessibles


Le voyage est-il enfin libéré comme le demandaient les Entreprises du Voyage ? Pas vraiment mais il y a une lueur d'espoir, avec une possible reprise des départs pour le 15 décembre 2020. René-Marc Chikli, le président du Seto et Jean-Pierre Mas son homologue des Entreprises du Voyage, nous ont livré leur vision sur les Outre-mer et les vacances de Noël.


Rédigé par le Mercredi 25 Novembre 2020

Pour René-Marc Chikli (Seto) et Jean-Pierre MAS (EDV) les outre-mer seront accessibles - Crédit photo : Depositphotos @fmua09
Pour René-Marc Chikli (Seto) et Jean-Pierre MAS (EDV) les outre-mer seront accessibles - Crédit photo : Depositphotos @fmua09
TourMaG.com - Quelle est la position du Seto au lendemain de l'allocution présidentielle ?

René-Marc Chikli :
Nous rebondissons totalement sur la fameuse date du 15 décembre 2020, avec la fin des attestations et donc le retour de la liberté de se déplacer.

Toutefois, il ne faut pas se réjouir trop vite, car il y a une contrainte, puisque la France doit remplir les objectifs sanitaires fixés.

Il n'y a pas de raison particulière que nous ne les atteignons pas, car le risque sanitaire est relativement faible. Nous pensons tous que les objectifs seront atteints.


En partant de ce principe, nous allons prendre des réservations pour Noël dans les destinations qui sont ouvertes. Il est évident qu'il faudra être souple au niveau des conditions de vente.

Jean-Pierre Mas : le brouillard est reporté de 3 semaines, mais la situation est légèrement meilleure que par le passé.

Cette situation d'incertitude, d'absence de prévision, même si nous ne pouvons pas en vouloir au gouvernement, nous met en difficulté.

Nous avons une date butoir avec un objectif à atteindre. Aujourd'hui, nous pouvons voyager, rien ne s'y oppose, sauf que nous n'avons pas le droit de nous rendre à l'aéroport.

Après le 15 décembre, le voyage sera de nouveau possible sans restriction. La plupart des pays touristiques, si ce n'est les USA, sont à nouveau ouverts.

Il faut noter que les aéroports de Paris, Nice et Marseille ont mis en place des tests à l'arrivée pour sécuriser le retour du voyage. C'est une bonne chose.

Outre-mer : "notre seule certitude est que nous pouvons aller en Guadeloupe..."

TourMaG.com - Toutefois, il ne faut pas s'attendre à une embellie économique ?

René-Marc Chikli :
Non, nous ne serons pas sur des volumes considérables, bien au contraire.

La baisse de plus de 70% de chiffre d'affaires pour les tour-opérateurs est bien réelle et perdure. Après il sera difficile pour les clients d'associer la notion de voyage avec le contexte sanitaire actuel.

Des destinations seront plus faciles d'accès que d'autres, comme la République Dominicaine avec ses tests aléatoires. Il y a un chapelet de destinations : la Tunisie, le Maroc, les Maldives, l'Île Maurice, le Mexique etc.

Bien évidemment il manque encore des destinations, mais nous pouvons proposer quelque chose aux clients et assurer un petit volume.

Les Français vont majoritairement se déplacer pour voir leurs familles et donc en France. Attention ce que je vous dis là prévaut presque pour cette seule date, car la situation évolue très vite.

Jean-Pierre Mas : Les Français ont vécu 9 mois en apnée, ils auront envie de respirer, sortir et prendre l'air.

Le point négatif dans tout cela, c'est l'impossibilité d'ouvrir les stations de sports d'hiver pour Noël et je ne crois pas trop au revirement.

Le point positif étant que nous pourrons aller à l'étranger et voyager en dehors de la métropole, donc dans les départements d'Outre-mer. C'est une bonne chose pour eux comme pour nous.

TourMaG.com - Quelle est votre position pour les Outre-mer ?

René-Marc Chikli :
Concernant les Outre-mer, la décision est sous réserve de l'avis des préfets, donc notre seule certitude est que nous pouvons aller en Guadeloupe, aussi Saint-Martin et Saint-Barth.

Pour la Réunion et la Martinique nous attendons les décisions des autorités locales.
Nous pensons que ce qu'il vient de se passer risque de précipiter la réouverture de destinations y compris dans les DOM-TOM, certains vont réfléchir.

Nous ne voyons pas pourquoi des régions resteront fermées au-delà du 15 décembre 2020.

Après il y a une période complexe que nous devons gérer entre le 28 novembre et le 15 décembre 2020, car en tant qu'institution nous respectons les instructions, mais il est évident que commercialement des déplacements sont possibles.

Les clients ont détourné le système en réservant des vols et en se rendant dans les destinations.

"Nous demandons au gouvernement des aides similaires à celles de restaurateurs..."

TourMaG.com - Si je comprends bien, il n'est pas nécessaire d'attendre le 28 novembre 2020...

René-Marc Chikli :
En tant que représentant d'une institution, je ne peux pas donner mon feu vert.

Toutefois, à partir du 28 novembre 2020, c'est de la responsabilité de chaque opérateur, mais il est possible de partir.

Il n'y a pas de raison que si un professionnel et un client se mettent d'accord, ce dernier ne parte pas. Après ce n'est pas avec ces dispositions que notre industrie sera sauvée, c'est évident.

Ce n'est pas un miracle.

TourMaG.com - Allez-vous appuyer pour une réouverture de tous les territoires d'outre-mer ?

René-Marc Chikli :
Bien sûr, le problème auparavant étant que nous nous retrouvions dans la situation opposée.

Nous avions un problème, c'est que les prestataires hôteliers étaient ouverts, les compagnies maintenaient leurs vols, mais nous ne pouvions pas envoyer de clients.

Alors les tour-opérateurs se retrouvaient avec des frais pour annulations, ce n'est pas logique. La solidarité doit aller jusqu'au bout. C'est aberrant, il y a une incompréhension de toute la chaîne touristique.

TourMaG.com - Tout le monde se tire dans les pattes ?

René-Marc Chikli :
Oui c'est exactement ça.

Ce n'est pas logique d'agir de la sorte.

TourMaG.com - Demandez-vous d'autres aides au gouvernement ?

Jean-Pierre Mas :
Il ne faut pas que cette possibilité de voyager à nouveau fasse oublier, le fait que la profession est sinistrée.

Le voyage s'anticipe, ça ne s'organise pas ni ne se planifie du jour au lendemain. Il n'y aura pas de redémarrage d'un coup de baguette magique.

Notre profession est durablement sinistrée, ce qui nous conduit à demander au gouvernement des aides similaires à celles des professions qui sont en fermetures administratives, comme les restaurateurs.

"La fermeture administrative pourrait ne pas être le seul critère pour en bénéficier"

René-Marc Chikli : Nous restons sur nos positions, ça ne change en rien nos demandes, y compris en 2021.

Il faut une poursuite du chômage partiel, sur une longue durée, avoir des aides ciblées comme les exonérations de charges, la prise en charge des loyers, les indemnisations des pertes suite au confinement, etc.

Mais aussi de bénéficier de l'aide annoncée par le président Macron lors de son allocution.

Nous n'avons pas besoin d'être nécessairement fermés administrativement. Nous verrons ce que dira le Premier ministre à ce sujet, mais la fermeture administrative pourrait ne pas être le seul critère pour en bénéficier.

Il se peut que la baisse du chiffre d'affaires soit un des critères pris en compte, donc nous pourrions être éligibles.
Nous ne sommes pas des privilégiés, ce n'est qu'une lueur d'espoir, rien de plus.

TourMaG.com - Vous semblez un peu soulagé...

René-Marc Chikli :
Vous savez faire tourner la boutique même à bas niveau, c'est une forme de soulagement.

Je trouve que c'est plus agréable que d'être totalement fermé et dans l'incapacité de donner des réponses aux clients.

En novembre avec ce confinement nous étions dans la situation des petits commerçants qui voyaient leurs clients commander sur Amazon.

Jean-Pierre Mas : Je ne peux pas parler de soulagement, mais il y a l'espoir d'une bouffée d'oxygène.

"Il ne faut pas fermer, si nous faisons ça nous sommes morts ! "

TourMaG.com - Pendant ce temps, les stations de ski resteront fermées, cela aura des conséquences importantes ?

René-Marc Chikli :
La partie de nos adhérents qui ont investi sur le ski en France est presque perdue. Attendre le 20 janvier est dramatique.

Cette déclaration du Président est étonnante, car les responsables de la montagne avaient eu une clause de revoyure pour une décision définitive sous dix jours. Cela fait mal.

La décision est liée à la capacité d'accueil des hôpitaux là bas afin de garder le maximum de lits pour les malades du covid, plutôt que de l'absence de volonté d'ouvrir à nouveau les pistes.

Jean-Pierre Mas : la distribution est pénalisée, car nous allons devoir gérer les annulations et les remboursements. Un client qui part au ski dans les Alpes n'aura peut-être pas envie d'aller aux Seychelles ou en République dominicaine.

C'est une double peine pour aucun résultat.

TourMaG.com - Si vous aviez un message à faire passer à vos adhérents, quel serait-il ?

Jean-Pierre Mas :
Nous sommes là pour obtenir le soutien du gouvernement au secteur, nous sommes là pour vous aider et vous êtes là pour ramener des clients en agence.

J'ai peur lorsque j'entends des responsables dire qu'il faut fermer, si nous faisons ça nous sommes morts, il ne faut pas fermer ! Il faut ouvrir et profiter de cet espoir de bouffée d'oxygène, il ne faut pas rester dans le repli et sous oxygène.

Nous nous occupons des aides, occupez-vous des clients.

Romain Pommier Publié par Romain Pommier Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Pierre le 26/11/2020 08:48 | Alerter
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Il faut pour le redémarrage une aide au retour à l’emploi des salariés et non une aide au chômage partiel car on ne peut pas ouvrir avec des salariés au chômage partiel que l’on ne peut pas payer et qui donc ne veulent pas travailler puisqu’ils considèrent qu’ils sont au chômage , ce qui est logique .

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