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I. APST : retour sur les origines de l'association de protection du voyageur

La saga de l'APST


L’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) sécurise le consommateur en garantissant les fonds qu’il dépose dans les agences de voyages. Ses statuts sont assujettis aux dispositions du livre II du Code du tourisme. Bercy est son ministère de tutelle. Depuis les années 1960, son histoire accompagne, anticipe, parfois, celle du tourisme. Le 27 avril prochain, son conseil d'administration sera renouvelé. A cette occasion, TourMaG.com vous propose de revenir sur ses origines. Aujourd'hui, le premier volet de la saga relate la création de l'association.


Rédigé par le Lundi 11 Avril 2016

En 1961, à l’initiative de l'Union Syndicale des Agences de Voyages, l’Association Professionnelle de Garantie des Agences de Voyages (APGAV) va naître - DR : Fotolia Jakub Jirsák
En 1961, à l’initiative de l'Union Syndicale des Agences de Voyages, l’Association Professionnelle de Garantie des Agences de Voyages (APGAV) va naître - DR : Fotolia Jakub Jirsák
La feuille de route de l’APST a été parfois chaotique. La grande disparité des métiers du tourisme qu’elle garantit et l’impact sur le tourisme des désordres du monde y sont pour beaucoup.

Les catastrophes naturelles, les épidémies, les révolutions, les attentats qui alimentent l’actualité créent un climat d’inquiétude latent chez les consommateurs voyageurs et un impérieux besoin de sécurité et de réassurance.

L’APST participe à cette quête sécuritaire.

Pure émanation de la profession, l’association fonctionne comme un organisme de garantie solidaire.

Elle couvre la défaillance d’une agence de voyages, d’un revendeur ou d’un tour-opérateur à la suite de son dépôt de bilan ou de sa liquidation judiciaire, en se chargeant du rapatriement des clients, du remboursement des fonds déposés et/ou de la délivrance de prestations de substitution.

Au fil des ans, l’APST a développé les services proposés à ses adhérents. Elle a beaucoup œuvré en matière de prévention, de contrôle et de formation et s’est investi auprès des jeunes et nouveaux entrepreneurs, choisissant le secteur du tourisme et des voyages.

Pour l’APS, tout commence avec la RCP

1936 marque le début des congés payés et donne un nouvel essor aux voyages.

Dès la fin des années 1930, les pouvoirs publics décident de réglementer l’organisation des voyages, afin de ne pas laisser les touristes démunis loin de leur domicile sans conditions prévues pour leur rapatriement en cas de défaillance.

La loi du 19 mars 1937 obligera les professionnels du voyage à obtenir une licence et un cautionnement pour couvrir les risques d’insolvabilité.

C’est un arrêté ministériel qui, en 1961, rend obligatoire l’Assurance Civile Professionnelle pour les agents de voyages. Il est né de la volonté conjuguée des pouvoirs publics et des professionnels du tourisme.

A l’initiative des responsables de l’USAV (Union Syndicale des Agences de Voyages), l’Association Professionnelle de Garantie des Agences de Voyages (APGAV) va naître.

Son but : négocier avec une compagnie un contrat global type pour couvrir la Responsabilité Civile Professionnelle.

Donner une image de stabilité et de garantie à la profession

Premier avion affrété par FRAM - DR : Fram
Premier avion affrété par FRAM - DR : Fram
Cette RCP a été rendue obligatoire pour les agences de voyages en 1977. Elle est aujourd’hui régie par la loi du 13 juillet 1992.

Concrètement, une agence de voyages (ou un tour-opérateur) est responsable de la bonne exécution des services qu’elle s’est engagée à rendre à son client dans le cadre du contrat qu’elle a signé avec lui.

Le président fondateur de l’APGAV s’appelle Amédée Croze-Martini. Il est vice-président national d’un syndicat de commissionnaire en douanes et administrateur d’une société de caution dédiée aux transitaires.

Il souhaite protéger le client-consommateur et donner une image de stabilité et de garantie à la profession. Il tient aussi à fédérer et règlementer l’accès à la profession d’agent de voyages.

Si la profession d’organisateur et de distributeur de voyages organisés est promise à de beaux lendemains, sur le terrain, dans les années 1960, sa réglementation manque en effet d’encadrement. Le législateur va s’en charger.

A cette époque, la France va passer d’une situation de pénurie à un régime de croissance soutenue.

A Toulouse, dès le début des années 1950, FRAM a déjà mis en place ses autocars et trains spéciaux et affrété son premier avion (1958).

Le Club Med a ouvert à Corfou, en 1952, son premier village culte. Jacques Maillot attendra 1967 pour créer l’association Nouvelles Frontières.

Un arrêté ministériel à l’origine de l’APSPPT

Le 21 octobre 1964, un arrêté ministériel modifie celui de 1961 en instituant la caution ou garantie bancaire et en dispensant de cette caution les adhérents d’une organisation professionnelle spécifique.

Les statuts d’une telle organisation doivent être approuvés par le Commissariat Général au Tourisme. Créé en 1962, ce commissariat est placé sous l’autorité du Premier ministre Georges Pompidou.

L’APSPPT (Association Professionnelle de Solidarité pour la Promotion du Tourisme) va naître le 2 décembre 1964 à la suite de cet arrêté. Elle réunira 400 membres.

Les statistiques font alors ressortir que (seulement) 13% de la population rurale française part en vacances contre 74% en région parisienne.

En dépit de « Mai 68 », la fin des années 60 marque l’entrée dans l’âge d’or du tourisme. Les Jeux Olympiques d’hiver sont organisés à Grenoble les 6 et 18 février 1968.

Trois mois plus tard, les « événements de mai 68 » vont se traduire par une vaste révolte spontanée de nature à la fois culturelle, sociale et politique.

Elle est dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l’impérialisme et plus immédiatement contre le pouvoir gaulliste en place.

Malgré tout, le tourisme se sortira bien de « Mai 68 » grâce à toute une série d’initiatives locales.

Le boom du tourisme dans les années 1970

DR : IFTM Top Resa
DR : IFTM Top Resa
L’année suivante, l’industrie du tourisme est dotée d’un Secrétaire d’Etat, Marcel Anthonioz, avec objectif de lancer une grande campagne promotionnelle qui présentera aux marchés étrangers « le vrai visage de la France ».

Une direction de la Promotion et de la Publicité est créée au sein du Commissariat général au tourisme.

Paris ouvre en 1971 son Office de Tourisme.

Les années 70 verront la création du Cercle d’Etudes des Tour-Opérateurs (1973) qui deviendra Association des tour-opérateurs (2001) puis SETO, Syndicat des Entreprises du Tour-Operating (mars 2013).

1976 marque la création du Salon Mondial du Tourisme devenu le « MAP » ou le Monde à Paris.

Deux ans plus tard, c’est dans un grand hôtel parisien, la première édition de Top Resa. Ce rendez-vous professionnel sera vite transféré à Deauville.

Il reviendra à Paris, Porte de Versailles en 2008. Il reste un incontournable rendez-vous B2B.

Les années 70 verront aussi le premier gros krach de la profession...

A suivre demain : II. Saga APST : en 1981, l’APS dépasse le cap des 1 000 adhérents...

Retrouvez l'intégralité de la saga APST en cliquant
sur ce lien.

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Tags : apst, saga apst
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