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Laurent Magnin : "Il n'est pas question de quitter les Antilles !"

Interview du PDG d'XL Airways


On le croyait affaibli par les pertes de sa compagnie et empêtré dans les difficultés en Guadeloupe et Martinique. Mais Laurent Magnin, le PDG d'XL Airways n'a rien perdu de son assurance. S'il compte progressivement abandonner toute activité moyen courrier faute de rentabilité, il souhaite pérenniser ses grandes lignes vers les Etats-Unis et bien entendu les Antilles. Quitte à faire quelques aménagements sur son programme.


le Lundi 9 Juin 2014

TourMaG.com - Vous avez perdu beaucoup d'argent l'an passé. Etes-vous inquiet sur l'avenir de votre entreprise ?

Les Etats-Unis marchent bien, et cela sans l'aide des tour-opérateurs, qui n'ont pas pris un seul siège sur New York notamment - DR : C.E.
Les Etats-Unis marchent bien, et cela sans l'aide des tour-opérateurs, qui n'ont pas pris un seul siège sur New York notamment - DR : C.E.
Laurent Magnin : "Nous avons lancé six lignes long courrier et ce résultat négatif était prévu dans notre plan de développement.

Notre exercice budgétaire a été respecté.

Bien sûr, cela ne me réjouit pas de perdre autant d'argent, mais cela me paraît cohérent avec nos ouvertures de lignes.

D'ailleurs pour 2014, nous devrions également être en léger déficit, ce qui est également prévu.

Nous allons travailler afin de pérenniser nos nouvelles lignes avant de nous installer dans de nouveaux aéroports."

TourMaG.com - Quel est l'avenir du moyen-courrier chez XL ?

Laurent Magnin : "Cette activité n'est plus rentable. Elle n'a plus aucun sens au niveau économique et stratégique.

C'est d'ailleurs sa mauvaise santé qui explique la baisse du nombre de nos passagers. Nous allons donc l'arrêter progressivement.

Toutefois, nous devons conserver nos deux B 737, encore en leasing pendant 4 ans.

N'oublions pas qu'Héliades est notre premier affréteur de la flotte moyen courrier en hiver."

TourMaG.com - Comment se porte votre activité sur les Etats-Unis ?

Laurent Magnin : "C'est une destination qui marche bien, et cela sans l'aide des tour-opérateurs, qui n'ont pas pris un seul siège sur New York notamment.

Notre positionnement tarifaire est similaire à celui de compagnies qui proposent des vols avec escales.

Cependant, je reste prudent quant à la saisonnalité et je n'hésiterais pas à modifier mon programme en conséquence.

Septembre et octobre sont des mois difficiles, car les Américains partent peu pendant cette période.

D'ailleurs, j'arrête New York plus tôt (le 6 septembre) afin de positionner mes avions sur le pèlerinage de la Mecque.

Car si les Français acceptent de payer le prix fort pendant les vacances scolaires, ce n'est pas le cas sur les autres périodes."

TourMaG.com - Est-ce une des raisons de vos problèmes sur les Antilles ?

Laurent Magnin : "En effet, la basse saison antillaise a été un désastre. Le yield n'est jamais tombé aussi bas avec des prix descendus jusqu'à 299 euros qui ne se vendaient pas.

La hausse du trafic n'a pas suffit à compenser l'offre supplémentaire.

Les véritables gagnants sont les Antillais, même s'ils ont été peu nombreux sur nos lignes (contrairement aux prévisions annoncées lors de l'inauguration de la ligne).

En effet, il n'est pas facile d'imposer un nouvel acteur sur une ligne long courrier, les Domiens restent prudents. En revanche, nous avons cartonné sur la partie touristique.

Car malgré toutes ces difficultés, il n'est pas question de se désengager des Antilles.

Nous allons chercher des solutions pour nous adapter en basse saison. Peut-être en faisant un double toucher, comme ce fut déjà le cas en mai et juin."

TourMaG.com - Pourquoi avoir démissionné de la présidence du SCARA et avoir inscrit XL à la FNAM ?

Laurent Magnin : "La compagnie était déjà membre de la FNAM lorsqu'en j'en ai pris les rênes.

Mais suite à un désaccord sur la question du tri bagages, j'en suis parti afin de me consacrer uniquement au SCARA, auquel j'étais également inscrit.

Depuis quelque temps, j’œuvrais pour un rapprochement avec la FNAM, afin d'avoir un seul interlocuteur face aux pouvoirs publics.

Une position qui n'a été au goût de tous. J'ai donc démissionné et je suis retourné à la FNAM.

Je crois en effet que la fédération possède les moyens financiers et structurels nécessaires pour défendre nos intérêts dans le contexte actuel.

Sans oublier qu'elle est aujourd'hui beaucoup plus indépendante d'Air France que dans le passé."

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Commentaires

1.Posté par FABRE le 10/06/2014 10:24 | Alerter
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Le lobbying de quelques opérateurs hôteliers pénalise la basse saison avec des tarifs trop élevés , tout en freinant l'offre marchande non hôtelière plus compétitive, mais non structurée. Une concertation, hors "institutions" paraît nécessaire, d'autant que le classement NN de l'hébergement diffus est en pleine maturité.
Il faut également noter une chute de l'activité économique au premier et deuxième trimestre qui n'encourage pas les autochtones à partir en métropole, elle aussi dans une ambiance morose. A court terme, les compagnies aériennes devraient d'avantage s'intéresser aux destinations porteuses de croissance en flux, soit 5 fois la croissance économique de la moyenne européenne, jugée trop statique.

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