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Liquidation : y aura-t'il un repreneur pour sauver Marsans ?

le voyagiste joue son va-tout cette semaine


Dix jours après sa cessation de paiement, Marsans France a été liquidée. Les repreneurs éventuels avaient jusqu’à ce vendredi soir pour se déclarer. Mais quid de la valeur exacte d'une entreprise qui a perdu la confiance des fournisseurs et des distributeurs ? That's the question !


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Vendredi 30 Avril 2010

Les candidats avaient jusqu’à vendredi soir dernier pour se faire connaître à l‘administrateur judiciaire. Sauf surprise de dernière minute, il est peu probable que l’intégralité de l’entreprise intéresse quiconque...
Les candidats avaient jusqu’à vendredi soir dernier pour se faire connaître à l‘administrateur judiciaire. Sauf surprise de dernière minute, il est peu probable que l’intégralité de l’entreprise intéresse quiconque...
Y aura-t-il des repreneurs de l’entreprise Marsans dans l’enveloppe que le liquidateur doit ouvrir en ce début de semaine ?

Les candidats avaient jusqu’à vendredi soir dernier pour se faire connaître à l‘administrateur judiciaire. Sauf surprise de dernière minute, il est peu probable que l’intégralité de l’entreprise intéresse quiconque.

D’abord parce que les marques Marsans et Transtours ont vu leurs valeurs pâlir considérablement depuis la cessation de paiement intervenue il y a presque deux semaines.

Période pendant laquelle les fournisseurs comme les distributeurs ont perdu toute confiance dans l’entreprise.

On sait que redresser une marque qui a été ainsi marquée au fer rouge n’est pas chose aisée. Les fournisseurs vont vouloir être payés d’avance et les distributeurs vont réclamer des garanties solides avant de recommencer à vendre les produits.

Ensuite, il faudrait investir considérablement pour faire repartir la machine. Bruno Gallois, l’ex-directeur général de Marsans France était à cours de trésorerie et insistait pour que ses actionnaires espagnols réinvestissent deux millions d’euros.

« Relancer une marque sur la Rep Dom n’a aucun sens...»

En début de semaine dernière, Tourmag avait révélé que trois candidats avaient demandé à regarder le dossier : Travel & Co (Terres de charme), Top of Travel et Transtours, propriété de Daniel Mandelbaum.

Travel & Co a effectivement étudié le dossier, « par amitié pour Bruno Gallois », mais a fait savoir à l’administrateur qu’il ne donnerait pas suite.

« Relancer une marque sur la République Dominicaine, cela n’a aucun sens car il y a des acteurs en ligne qui sont particulièrement puissants sur cette destination.

Ce qui aurait pu nous intéresser c’était le fonds de commerce de Transtours qui représente un tiers du chiffre d’affaires de Marsans »
, explique Claude Blanc, co-directeur de Travel & Co.

Mais Travel & Co a plutôt pour habitude de reprendre des entreprises en bonne santé comme Australie Tours et surtout des entreprises avec une activité tournée sur la vente individuelle et non le mass market . Jet de l’éponge, donc, pour Claude Blanc.

Nous n’avons pas pu joindre Helmut Stückelschweiger, le président de Top of Travel qui était en déplacement à l’étranger, mais on peut facilement penser que lui aussi aurait pu être intéressé par les activités de l’Europe de l’Est de Transtours…

D'un autre côté, Daniel Mandelbaum (Touristra), lui, est plutôt axé sur la récupération des redevances de la location-gérance de la marque Transtours Marsans. Des redevances qui font à l'heure actuelle l'objet d'un séquestre et qui s'élèvent tout de même à la coquette somme de 5 millions d'euros environ.

« Que vaut encore une marque comme Transtours ? »

Alors quand on évoque l'avenir de sa marque, il reste très circonspect.

« Que vaut encore une marque comme Transtours après une affaire pareille, alors que les clients sont tous partis ou ont été reprotégés ? », s'interroge-t-il l'air de ne pas trop y croire.

Voilà qui n'augure rien de bon en ce début de semaine... Alors on se prend à imaginer (avec beaucoup d'imagination) et on se dit que le retrait de Marsans de la zone Caraïbes pose un problème à XL Airways.

Si la compagnie s'en sort sans trop de casse grâce à l'APS, il ne faut pas oublier que Marsans était en effet un client pilier dans cette zone avec affrètement de quatre vols par semaine, soit 250 Pax X 4 et ce, dans les deux sens.

Bilan : deux mille passagers au total rayés du programme de vols de la compagnie.

XL Airways pourrait-elle être intéressée à reprendre Marsans comme elle a investi il y a trois ans de cela dans Vacances Héliades pour s’assurer un beau programme de vols sur la Grèce ?

La compagnie n’a peut-être pas les moyens de reprendre un si gros poisson mais, surtout, elle se mettrait en concurrence directe en devenant tour-opérateur avec ses autres clients sur la zone. Une situation qui n’est jamais bien vécue…

Alors, l’entreprise centenaire Marsans pourrait bel et bien disparaître et être disloquée en petits morceaux.

A l’interne, on estime ainsi que la location de catamarans ou les croisières fluviales pourraient trouver des repreneurs.

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