Les dossiers de 65 anciens cadres, salariés de TUI France, ont été examinés par le Conseil des Prud’hommes de Nanterre, ce mardi 20 mai 2025.
Ils demandent à leur ex-employeur des indemnités pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse », suite au plan de sauvegarde l'emploi mis en œuvre en 2020.
Ce PSE avait concerné plus de 580 postes et les 65 agences intégrées du Groupe avaient été soit cédées, soit fermées, soit franchisées.
Le Groupe avait aussi fermé le site de Lyon et notamment sa filiale Passion des Îles. 40% des postes supprimés concernaient également le siège de TUI France.
Ce plan social avait fait l'objet d'une annonce en visio-conférence en juin 2020, en pleine pandémie par Hans van de Velde, qui occupait alors le poste de Directeur général de TUI France.
Au moment de l'annonce, Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE, ne mâchait pas ses mots : "C'est une arnaque au chômage partiel ! Muriel Pénicaud (Ministre du travail, ndlr) a annoncé que cette mesure servait à maintenir l'emploi et notre groupe s'en sert pour licencier les salariés. C'est terrible ce qui nous tombe dessus".
Ils demandent à leur ex-employeur des indemnités pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse », suite au plan de sauvegarde l'emploi mis en œuvre en 2020.
Ce PSE avait concerné plus de 580 postes et les 65 agences intégrées du Groupe avaient été soit cédées, soit fermées, soit franchisées.
Le Groupe avait aussi fermé le site de Lyon et notamment sa filiale Passion des Îles. 40% des postes supprimés concernaient également le siège de TUI France.
Ce plan social avait fait l'objet d'une annonce en visio-conférence en juin 2020, en pleine pandémie par Hans van de Velde, qui occupait alors le poste de Directeur général de TUI France.
Au moment de l'annonce, Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE, ne mâchait pas ses mots : "C'est une arnaque au chômage partiel ! Muriel Pénicaud (Ministre du travail, ndlr) a annoncé que cette mesure servait à maintenir l'emploi et notre groupe s'en sert pour licencier les salariés. C'est terrible ce qui nous tombe dessus".
Les ex-cadres dénoncent l'absence de propositions sérieuses de reclassement

Les anciens cadres de TUI France devant le conseil des prud’hommes de Nanterre - Photo Lazare Razkallah
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Nous retrouvons l'ancien secrétaire général du CSE à Nanterre, ce mardi 20 mai, où il était présent pour participer à l'audience. "Nous étions 20 salariés, dont une partie des anciens salariés. L'ancienne direction a été ce que j'appelle des corona profiteurs" lance-t-il.
Me Xavier Van Geit qui défend une partie des plaignants dénonce notamment "l'absence de propositions de reclassement ou de propositions sérieuses". En cause également : "le non versement du 13e mois à des ex-Transat".
Virginie Devos, l‘avocate de TUI France, précise de son côté : "Ces licenciements ne sont pas liés à la pandémie. Les difficultés de la filiale française de TUI Group n'étaient pas conjoncturelles, mais bien structurelles. Elle devait sa survie à l'aide de sa maison-mère. Avec le Covid, le Groupe ne pouvait plus assurer ce soutien. Ils ont eu la possibilité de présenter un plan de la dernière chance, sans cela TUI France partait en redressement judiciaire".
Concernant les griefs mis en avant par les ex-salariés, elle ajoute : "des propositions de reclassement ont été faites à ceux dont les qualifications correspondaient aux postes vacants. Et 19 propositions individualisées ont été faites à l‘ensemble des salariés concernés afin de conserver de manière temporaire un poste de même catégorie."
Quant au contentieux lié au versement du 13e mois, elle précise : "Cela dure depuis plusieurs années. Ce litige a déjà été tranché, et il n'y a pas de prime de 13e mois, mais bien une modalité de versement de la rémunération qui s'étale sur 13 mois."
Me Xavier Van Geit qui défend une partie des plaignants dénonce notamment "l'absence de propositions de reclassement ou de propositions sérieuses". En cause également : "le non versement du 13e mois à des ex-Transat".
Virginie Devos, l‘avocate de TUI France, précise de son côté : "Ces licenciements ne sont pas liés à la pandémie. Les difficultés de la filiale française de TUI Group n'étaient pas conjoncturelles, mais bien structurelles. Elle devait sa survie à l'aide de sa maison-mère. Avec le Covid, le Groupe ne pouvait plus assurer ce soutien. Ils ont eu la possibilité de présenter un plan de la dernière chance, sans cela TUI France partait en redressement judiciaire".
Concernant les griefs mis en avant par les ex-salariés, elle ajoute : "des propositions de reclassement ont été faites à ceux dont les qualifications correspondaient aux postes vacants. Et 19 propositions individualisées ont été faites à l‘ensemble des salariés concernés afin de conserver de manière temporaire un poste de même catégorie."
Quant au contentieux lié au versement du 13e mois, elle précise : "Cela dure depuis plusieurs années. Ce litige a déjà été tranché, et il n'y a pas de prime de 13e mois, mais bien une modalité de versement de la rémunération qui s'étale sur 13 mois."
Décision mise en délibéré au 23 septembre prochain
La décision du Conseil de Prud’hommes a été mise en délibéré au 23 septembre prochain.
Près de 200 dossiers d'anciens agents de maîtrise et employés seront aussi examinés devant ce même Conseil. La date de l'audience n'est pas encore fixée et devrait intervenir fin 2025 ou début 2026.
Le feuilleton judiciaire des ex-TUI n'est donc pas terminé.
Pour rappel, les anciens de TUI France avaient lancé une première bataille judiciaire en demandant l'annulation du PSE en 2021. La Cour Administrative d’Appel avait alors rendu un arrêt ayant conduit à l’annulation de la décision d’homologation du Plan Social de TUI France en juillet 2021.
TUI France avait alors saisi le Conseil d'Etat qui avait cassé la décision de la cour d’appel de Versailles et validé le PSE de TUI France, en novembre 2023.
Près de 200 dossiers d'anciens agents de maîtrise et employés seront aussi examinés devant ce même Conseil. La date de l'audience n'est pas encore fixée et devrait intervenir fin 2025 ou début 2026.
Le feuilleton judiciaire des ex-TUI n'est donc pas terminé.
Pour rappel, les anciens de TUI France avaient lancé une première bataille judiciaire en demandant l'annulation du PSE en 2021. La Cour Administrative d’Appel avait alors rendu un arrêt ayant conduit à l’annulation de la décision d’homologation du Plan Social de TUI France en juillet 2021.
TUI France avait alors saisi le Conseil d'Etat qui avait cassé la décision de la cour d’appel de Versailles et validé le PSE de TUI France, en novembre 2023.