« Cela prend entre un et trois ans pour qu’une nouvelle ligne soit bénéficiaire », explique calmement Thierry Antinori, vp exécutif marketing, ventes et distribution de Lufthansa. La compagnie a les moyens d’attendre.
Sa couverture pétrole est « probablement aussi bonne que celle d’Air France » (85% des besoins en carburant seront couverts en 2008), mais surtout l’ économie allemande génère un trafic premium plus important que celui d’Air France et donc, un revenu moyen supérieur.
52% des revenus du trafic long courrier provient des classes Premium et 42% des revenus sont réalisés à travers des contrats corporate. Exemple parlant, l’ouverture de la ligne Francfort-Nanjing (Nankin).
Lufthansa est la seule compagnie occidentale à s’y poser et pour cause :128 entreprises allemandes sont implantées dans cette région située à 200 kilomètres de Shanghai.
Près de 10 000 Allemands sont enregistrés officiellement dans cette zone. A titre de comparaison, la communauté française de Nanjing se monte à … une cinquantaine de personnes !
Sa couverture pétrole est « probablement aussi bonne que celle d’Air France » (85% des besoins en carburant seront couverts en 2008), mais surtout l’ économie allemande génère un trafic premium plus important que celui d’Air France et donc, un revenu moyen supérieur.
52% des revenus du trafic long courrier provient des classes Premium et 42% des revenus sont réalisés à travers des contrats corporate. Exemple parlant, l’ouverture de la ligne Francfort-Nanjing (Nankin).
Lufthansa est la seule compagnie occidentale à s’y poser et pour cause :128 entreprises allemandes sont implantées dans cette région située à 200 kilomètres de Shanghai.
Près de 10 000 Allemands sont enregistrés officiellement dans cette zone. A titre de comparaison, la communauté française de Nanjing se monte à … une cinquantaine de personnes !
Alitalia, Iberia... Lufthansa n'exclut aucun scénario
Autre exemple de l’importance de la clientèle Premium chez Lufthansa : la décision d’investir dans des business jets pour continuer l’expérience tentée depuis 2005 en partenariat avec Netjets.
La compagnie allemande s’est rendue compte que cette activité était complémentaire à la vente de billets de Première classe. Et d’ailleurs, la Première classe est un produit que la compagnie cherche à améliorer et à installer systématiquement sur tous les avions longs courriers.
Sept d’entre eux avaient été équipés en bi classe après le 11 septembre 2001. Ils feront l’objet d’un réaménagement en tri classe.
Lufthansa a donc aussi les moyens de participer à la consolidation du transport aérien européen. Un accord passé avec la britannique BMI lui donne la priorité de reprendre la totalité des parts avant la mi-2009.
Du côté de l’Italie, Lufthansa profite du retrait partiel d’Alitalia pour conforter sa position à Milan. Le dossier Alitalia lui-même « manque, pour l’heure, de clarté » pour que Lufthansa fasse une approche, mais qui sait ?
Quant à Iberia qui, selon Thierry Antinori « serait un choix intelligent » (puisque Iberia y gagnerait la force du réseau asiatique de l’allemande et cette dernière la force du réseau sud-américain de l’espagnole), Lufthansa attend le résultat des pourparlers entre Iberia et British Airways. Mais elle pourrait faire une offre si les pourparlers n’aboutissaient pas…
La compagnie allemande s’est rendue compte que cette activité était complémentaire à la vente de billets de Première classe. Et d’ailleurs, la Première classe est un produit que la compagnie cherche à améliorer et à installer systématiquement sur tous les avions longs courriers.
Sept d’entre eux avaient été équipés en bi classe après le 11 septembre 2001. Ils feront l’objet d’un réaménagement en tri classe.
Lufthansa a donc aussi les moyens de participer à la consolidation du transport aérien européen. Un accord passé avec la britannique BMI lui donne la priorité de reprendre la totalité des parts avant la mi-2009.
Du côté de l’Italie, Lufthansa profite du retrait partiel d’Alitalia pour conforter sa position à Milan. Le dossier Alitalia lui-même « manque, pour l’heure, de clarté » pour que Lufthansa fasse une approche, mais qui sait ?
Quant à Iberia qui, selon Thierry Antinori « serait un choix intelligent » (puisque Iberia y gagnerait la force du réseau asiatique de l’allemande et cette dernière la force du réseau sud-américain de l’espagnole), Lufthansa attend le résultat des pourparlers entre Iberia et British Airways. Mais elle pourrait faire une offre si les pourparlers n’aboutissaient pas…
72 vols semaine sur la Chine
L’expansion viendra de la Chine, Lufthansa en est persuadée. Et même si les JO ne « seront pas un mega business » comme l’explique Arved von zur Muehlen, le directeur de la compagnie en Chine, le potentiel de croissance y est.
La Chine concentre 25% des vols opérés par Lufthansa sur la zone Asie/Pacifique. Sa présence est particulièrement forte sur la zone côtière du sud-est.
L’ouverture de Nanjing (à 200 kilomètres de Shanghai) au départ de Francfort et de Shenyang (à 300 kilomètres au nord de Beijing) au départ de Munich - deux destinations portées principalement par le trafic Affaires - viennent compléter le dispositif.
Au total ce ne sont pas moins de 58 vols vers six aéroports différents et même 72 vols si on ajoute ceux que Swiss opère de Zurich. Un tiers des passagers sont des Chinois et 28% des ventes sont réalisées en Chine.
La Chine concentre 25% des vols opérés par Lufthansa sur la zone Asie/Pacifique. Sa présence est particulièrement forte sur la zone côtière du sud-est.
L’ouverture de Nanjing (à 200 kilomètres de Shanghai) au départ de Francfort et de Shenyang (à 300 kilomètres au nord de Beijing) au départ de Munich - deux destinations portées principalement par le trafic Affaires - viennent compléter le dispositif.
Au total ce ne sont pas moins de 58 vols vers six aéroports différents et même 72 vols si on ajoute ceux que Swiss opère de Zurich. Un tiers des passagers sont des Chinois et 28% des ventes sont réalisées en Chine.