Cette épée de Damoclès qui n'en finit plus d'être brandie coûtera très cher à l'ensemble du secteur touristique. Seules les entreprises disposant d'une trésorerie confortable pourront faire face à la 1ère vague d'annulations (11 000) qui a succédé aux attentats meurtriers du 11 septembre. Une déferlante qui risque de connaître un regain de vigueur dès les premières frappes des troupes US en Afghanistan.
Georges Bush a parlé d'une guerre qui durera des "années". Mais de quel type de conflit s'agira-t-il ? Une guerre "totale" pour éradiquer les Taliban et la nébuleuse terroriste dans leur sillage ? Peu probable. L'opinion publique américaine n'acceptera pas longtemps de voir la vie de ses "boys" fauchée par les Taliban dont la foi en Allah est aussi grande que le fanatisme et... le respect de la vie inversement proportionnel !
Mais grosse cavalerie ou frappes "chirurgicales", n'y changeront plus grand chose. Le mal est fait, et la confiance des consommateurs ébranlée. L'avenir n'est écrit nulle part, mais on va assister sous peu à une véritable redistribution des cartes en matière de destinations. La tendance démarre très fort avec une progression conséquente des ventes sur les Antilles, tendance confirmée par Air France.
Par ailleurs, pas besoin d'être grand clerc pour imaginer que d'autres produits comme la Corse, les Iles anglo-normandes, Malte, les Baléares, l'Espagne, le Portugal et quelques autres, pourraient très rapidement se retrouver en tête du hit parade des ventes. Au petit jeu des pronostics on peut, en revanche, parier que les mois à venir risquent d'être difficiles pour le tourisme au Maghreb, en Turquie et d'une manière plus générale au Moyen Orient et en Asie.
Il y a fort à parier que le tourisme franco-français connaîtra, lui aussi, une nouvelle poussée. On ne sait pas encore si elle compensera les visiteurs étrangers (américains, notamment) qui préfèreront rester chez eux, mais ce phénomène pourrait s'avérer une des nouvelles composantes du PTF (paysage touristique français).
Autant dire qu'il y a de la reconversion dans l'air pour les tour opérateurs, dont la production printemps-été 2002 est souvent prise à contre-pied par les événements qui vont vraisemblablement accélérer un engrenage inexorable : le passage sous étendard étranger de quelques fleurons nationaux. Certains observateurs affirment même que les négociations seraient déjà en cours pour un certain nombre.
Affaire à suivre...
Jean DA LUZ - 1er octobre 2001
redaction@tourmag.com
Georges Bush a parlé d'une guerre qui durera des "années". Mais de quel type de conflit s'agira-t-il ? Une guerre "totale" pour éradiquer les Taliban et la nébuleuse terroriste dans leur sillage ? Peu probable. L'opinion publique américaine n'acceptera pas longtemps de voir la vie de ses "boys" fauchée par les Taliban dont la foi en Allah est aussi grande que le fanatisme et... le respect de la vie inversement proportionnel !
Mais grosse cavalerie ou frappes "chirurgicales", n'y changeront plus grand chose. Le mal est fait, et la confiance des consommateurs ébranlée. L'avenir n'est écrit nulle part, mais on va assister sous peu à une véritable redistribution des cartes en matière de destinations. La tendance démarre très fort avec une progression conséquente des ventes sur les Antilles, tendance confirmée par Air France.
Par ailleurs, pas besoin d'être grand clerc pour imaginer que d'autres produits comme la Corse, les Iles anglo-normandes, Malte, les Baléares, l'Espagne, le Portugal et quelques autres, pourraient très rapidement se retrouver en tête du hit parade des ventes. Au petit jeu des pronostics on peut, en revanche, parier que les mois à venir risquent d'être difficiles pour le tourisme au Maghreb, en Turquie et d'une manière plus générale au Moyen Orient et en Asie.
Il y a fort à parier que le tourisme franco-français connaîtra, lui aussi, une nouvelle poussée. On ne sait pas encore si elle compensera les visiteurs étrangers (américains, notamment) qui préfèreront rester chez eux, mais ce phénomène pourrait s'avérer une des nouvelles composantes du PTF (paysage touristique français).
Autant dire qu'il y a de la reconversion dans l'air pour les tour opérateurs, dont la production printemps-été 2002 est souvent prise à contre-pied par les événements qui vont vraisemblablement accélérer un engrenage inexorable : le passage sous étendard étranger de quelques fleurons nationaux. Certains observateurs affirment même que les négociations seraient déjà en cours pour un certain nombre.
Affaire à suivre...
Jean DA LUZ - 1er octobre 2001
redaction@tourmag.com