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Adriana Minchela : « Le président du Snav ne peut décider de tout sans s’entourer... »

Plus de lobbying, à Paris comme à Bruxelles


" Il est indispensable que tous les agents de voyages s’expriment d’une seule voix ! Mais les relations entre le CETO et le SNAV ont atteint un tel niveau d’incompréhension que c’est devenu impossible, regrette la présidente du Cediv. Elle propose une mini-structure de coordination et de communication pour relier les deux entités lorsque le besoin s'en fera ressentir.


Rédigé par Bertrand FIGUIER le Mardi 19 Avril 2011

''Je trouve que le président du SNAV, quel qu’il soit, devra s’appuyer beaucoup plus sur les élus qu’il ne le fait habituellement...''
''Je trouve que le président du SNAV, quel qu’il soit, devra s’appuyer beaucoup plus sur les élus qu’il ne le fait habituellement...''
TourMaG.com - L'institution actuelle a-t-elle failli ?

Andriana Minchela :
"Je ne le crois pas. Beaucoup parlent sans prendre la peine de se renseigner, d’étudier les actions et les résultats du Syndicat qui sont nombreux et indéniables… Sans être parfaits, évidemment.

Certains encore critiquent par habitude, parce que c’est une mode… et parce qu’ils n’ont pas été élus, ou n’ont pas eu le courage de se présenter.

Je ne formule pas une critique à leur égard, je comprends parfaitement qu’on puisse préférer s’occuper de ses propres affaires plutôt que de se dévouer pour le bien commun, mais alors, il faut savoir accepter ce que font ceux qui se mouillent !"

TM.com - En quoi peut-elle faire mieux?

A. M. :
"On peut toujours mieux faire. Personnellement, je regrette un peu qu’on parle trop souvent de problèmes internes à notre métier et pas assez du client, du marché, de ses évolutions, et qu’on prépare peu nos collaborateurs à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

« Un président ne peut travailler seul. »

J’aimerais aussi plus de lobbying, à Paris comme à Bruxelles. Il faudrait des moyens dont nos métiers manquent sans doute. Mais surtout, je trouve que le président du SNAV, quel qu’il soit, devrait s’appuyer beaucoup plus sur les élus qu’ils ne le font habituellement.

Car ce sont des professionnels en activité, proches de la base, oeuvrant sur le terrain, qui pourraient être de très bons conseils.

Un président ne peut travailler seul, décider de tout sans s’entourer ; l’une de ses qualités principales doit être sa capacité d’écoute. Sans oublier son rôle naturel d’entraîneur d’équipe, de stimulation des meilleures volontés."

TM.com - Faut-il tout remettre à plat ?

A. M.
: "Mais non. Simplement moderniser ce qui le mériterait, simplifier encore les structures, les rendre plus réactives, s’équiper d’un porte-parole compétent et « mobilisable » dans l’instant dès qu’un problème se présente. Et qui sache parler vrai et non pas en langue de bois !"

TM.com - Quelle profession ? Quel syndicat ?

A. M.
: "Quelle profession ? Tout simplement celle des agents de voyages, pris au sens large du terme, qu’ils soient producteurs, distributeurs ou réceptifs.

Quel syndicat ? Un organisme de combat, dynamique, et je le répète tourné vers le développement de nos métiers, vers leur promotion, par la démonstration de nos atouts pour les clients, des garanties que nous seuls leur apportons."

TM.com - Comment résoudre l'épineuse question des intérêts, parfois contradictoires, entre les différents métiers ?

A. M. :
"La somme des intérêts que nous avons en commun, les producteurs et les distributeurs, est largement supérieure à celle de ce qui nous sépare les uns des autres !

Nous sommes condamnés à nous entendre, à collaborer loyalement, chacun défendant ses spécificités. Pour le consommateur, nous ne faisons qu’un, au point qu’il sait rarement expliquer nos différences ni avec qui il est parti en voyage…"

TM.com - Faut-il salarier le président ?

A. M.
: "Les statuts le permettent. Mais je pense que c’est la société du président qui devrait être indemnisée car elle est pénalisée par l’absence partielle de son dirigeant qui se consacre au syndicat et ne peut donner tout son temps à son entreprise.

Cela dit, je ne suis pas persuadée qu’un président doive passer trop de temps au syndicat : il doit pouvoir s’appuyer, pour la gestion courante, sur les permanents du syndicat, leur donner une impulsion, les contrôler et non pas faire le travail à leur place."

Trop d’incompréhension entre le CETO et le SNAV

TM.com - Feriez-vous acte de candidature à la présidence ou à quelles conditions l'auriez-vous fait ?

A. M. :
"J’ai une affaire personnelle à diriger, un réseau à animer. Il faut savoir raison garder. Je suis persuadée qu’il existe en France des personnalités plus disponibles que moi pour présider le syndicat…

Je pense avant tout qu’un futur candidat à la présidence devrait pouvoir procéder à un état des lieux, déceler les faiblesses du syndicat – ses forces, on les connaît –, voir où des erreurs sont commises pour pouvoir rapidement les corriger.

Je dois avouer que je pense de plus en plus fort qu’il ne serait pas mauvais qu’on fasse appel, pour ce poste, à une personne compétente venue de l’extérieur de nos métiers, qui pourrait apporter ses expertises acquises ailleurs, nous faire bénéficier d’un œil neuf… et d’un réseau relationnel complémentaire aux nôtres !"

TM.com - Comment plaider d'une seule voix la cause des professionnels auprès des pouvoirs publics ?

A. M.
: "Il est indispensable que tous les agents de voyages s’expriment d’une seule voix ! Mais les relations entre le CETO et le SNAV ont atteint un tel niveau d’incompréhension que c’est devenu impossible.

Je proposerais volontiers qu’une mini-structure de coordination et de communication soit mise en place pour relier les deux entités, avec un expert de la communication qui serait chargé de porter la parole des deux organismes en cas de problème intéressant le grand public.

Leurs présidents et conseils d’administration conservant bien sûr la responsabilité des négociations avec les pouvoirs publics.

Cette mini-structure nous éviterait de voir apparaître deux communications sur un même sujet, qui ne font qu’entretenir la confusion…

Quant à la fédération éventuelle, c’est une tout autre chose : elle ne doit avoir pour vocation que de discuter avec les pouvoirs publics à Paris et à Bruxelles des problèmes transversaux qui concernent plusieurs professions du tourisme : agences de voyages, hôteliers, transporteurs, etc.

Elle ne peut être confondue avec les organismes représentatifs des agences de voyages, ni les remplacer, ni empiéter sur leur territoire, ni sur leurs prérogatives."

L'élection de Georges Colson, pour l'instant seul candidat déclaré, après le retrait de Franck Voragen, à la tête du Snav, n'est plus qu'une question de jours.

Pourtant, la représentativité du Snav et son rôle sont de plus en plus contestés. Certains producteurs ont mis sur pied une association de grands distributeurs (UDiV). Une association qui aura vocation à rassembler producteurs et distribution au sein d'une même Fédération.

A la veille de l'Assemblée générale du 27 avril prochain, TourMaG.com a décidé d'ouvrir le dossier. Nous avons demandé à quelques acteurs de définir programme, enjeux, ambitions et voeux pour les 3 années à venir.



LIRE AUSSI
- Snav : quel programme et quel avenir pour la représentativité de la profession ?

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Tags : snav
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Commentaires

1.Posté par d'Albrand Serge le 20/04/2011 10:32 | Alerter
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L'idée d'un président ou d'un dirigeant extérieur à la profession classique me parait être la meilleure idée pour faire avancer les choses. Bravo

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