"Quant à l'A 380, nous discutons actuellement avec Airbus et toutes les options sont ouvertes même celle de garder l'avion à condition qu'il ne soit pas en version densifiée comme le prévoyait le projet originel"
TourMaG.com - Vous avez retardé la fin de l'exploitation des lignes de province. Pourriez-vous revoir votre position sur la question et décider au final de maintenir quelques vols au départ de Marseille, par exemple ?
Marie-Joseph Malé : Les lignes de province sont lourdement déficitaires. Leur interruption a été l'une des premières mesures du business plan que nous avons élaboré en mai dernier.
Plus de vols au départ des six villes de province mais au contraire un recentrage sur CDG avec un programme qui passe de 7 à 12 rotations hebdomadaires dès le mois de novembre.
Il n'est pas question de modifier ce programme. D'ailleurs, nous avons signé un élargissement des accords de préacheminement avec la SNCF.
Si nous avons décidé de repousser de quelques semaines l'exploitation de la province, c'est que nous avions déjà des engagements de passagers sur les vols de fin d'année.
C'est donc pour satisfaire au mieux la clientèle que nous avons pris cette décision et pas du tout par crainte de la concurrence de XL Airways à Marseille.
TourMaG.com - Air Austral semble payer les remous autour du changement de management avec un remplissage des avions à la baisse si l'on en croit les statistiques de l'aéroport de Gilot. Où en êtes-vous exactement ?
Marie-Joseph Malé : On fait dire aux statistiques ce que l'on veut. Si nous avons moins de passagers c'est plutôt dû à la rationalisation du réseau régional - moins de vols implique nécessairement moins de passagers - plutôt qu'à une désertion de la clientèle.
Les lignes de métropole ont peut-être enregistré un léger fléchissement au printemps dernier. La période d'incertitude a probablement pesé sur les décisions d'achat à ce moment-là mais pendant l'été les remplissages sur CDG ont été bons, équivalents à ceux de l'année dernière et la recette unitaire s'est bien maintenue.
TourMaG.com - Le président Didier Robert a annoncé vouloir passer des partenariats avec d'autres compagnies aériennes, de quel type de partenariat s'agit-il ?
Marie-Joseph Malé : Le premier a été signé en juin avec Air Mauritius, ce qui nous permet de continuer à proposer une destination australienne, en l'occurrence Perth, puisque nous avons arrêté la desserte de Sydney.
Il y a eu un accord plus récent avec Air Madagascar sur les vols régionaux entre nos deux îles et des discussions sont en cours avec Air Seychelles pour trouver une possibilité de coopération
Dès le début nous avons exprimé une volonté forte de recherche de tout type de partenariat avec quelque compagnie que ce soit à condition que cela fasse sens et soit profitable pour tout le monde.
TourMaG.com - Un partenariat avec Air France est-il envisageable, à l'image de ce que viennent de décider Corsair et Air Caraïbes sur l'axe Antilles et ce, d'autant qu'Air France est déjà partenaire d'Air Mauritius et d'Air Madagascar?
Marie-Joseph Malé : Je n'ai pas d'opposition de principe à un accord avec Air France à condition que cela soit positif pour les deux compagnies.
Marie-Joseph Malé : Les lignes de province sont lourdement déficitaires. Leur interruption a été l'une des premières mesures du business plan que nous avons élaboré en mai dernier.
Plus de vols au départ des six villes de province mais au contraire un recentrage sur CDG avec un programme qui passe de 7 à 12 rotations hebdomadaires dès le mois de novembre.
Il n'est pas question de modifier ce programme. D'ailleurs, nous avons signé un élargissement des accords de préacheminement avec la SNCF.
Si nous avons décidé de repousser de quelques semaines l'exploitation de la province, c'est que nous avions déjà des engagements de passagers sur les vols de fin d'année.
C'est donc pour satisfaire au mieux la clientèle que nous avons pris cette décision et pas du tout par crainte de la concurrence de XL Airways à Marseille.
TourMaG.com - Air Austral semble payer les remous autour du changement de management avec un remplissage des avions à la baisse si l'on en croit les statistiques de l'aéroport de Gilot. Où en êtes-vous exactement ?
Marie-Joseph Malé : On fait dire aux statistiques ce que l'on veut. Si nous avons moins de passagers c'est plutôt dû à la rationalisation du réseau régional - moins de vols implique nécessairement moins de passagers - plutôt qu'à une désertion de la clientèle.
Les lignes de métropole ont peut-être enregistré un léger fléchissement au printemps dernier. La période d'incertitude a probablement pesé sur les décisions d'achat à ce moment-là mais pendant l'été les remplissages sur CDG ont été bons, équivalents à ceux de l'année dernière et la recette unitaire s'est bien maintenue.
TourMaG.com - Le président Didier Robert a annoncé vouloir passer des partenariats avec d'autres compagnies aériennes, de quel type de partenariat s'agit-il ?
Marie-Joseph Malé : Le premier a été signé en juin avec Air Mauritius, ce qui nous permet de continuer à proposer une destination australienne, en l'occurrence Perth, puisque nous avons arrêté la desserte de Sydney.
Il y a eu un accord plus récent avec Air Madagascar sur les vols régionaux entre nos deux îles et des discussions sont en cours avec Air Seychelles pour trouver une possibilité de coopération
Dès le début nous avons exprimé une volonté forte de recherche de tout type de partenariat avec quelque compagnie que ce soit à condition que cela fasse sens et soit profitable pour tout le monde.
TourMaG.com - Un partenariat avec Air France est-il envisageable, à l'image de ce que viennent de décider Corsair et Air Caraïbes sur l'axe Antilles et ce, d'autant qu'Air France est déjà partenaire d'Air Mauritius et d'Air Madagascar?
Marie-Joseph Malé : Je n'ai pas d'opposition de principe à un accord avec Air France à condition que cela soit positif pour les deux compagnies.
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TourMaG.com - La crise économique peut-elle avoir un effet négatif sur les remplissages au moment où vous avez besoin de consolider la compagnie ?
Marie-Joseph Malé : La crise économique crée une élasticité forte de la demande mais sur les Dom, cet effet est moins fortement ressenti puisque nous avons une clientèle qui a toujours besoin de voyager dans les deux sens.
TourMaG.com - Où en êtes-vous des projets de vente des B-777 et de décision à prendre sur l'A 380 en commande ?
Marie-Joseph Malé : Nous voulons nous séparer d'un B-777 qui nous appartient et l'affaire suit son cours sans que je puisse annoncer une cession dans l'immédiat. L'autre B-777 est toujours chez Boeing à Seattle et les perspectives sont bonnes pour la conclusion positive.
Quant à l'A 380, nous discutons actuellement avec Airbus et toutes les options sont ouvertes même celle de garder l'avion à condition qu'il ne soit pas en version densifiée comme le prévoyait le projet originel car ce projet serait trop différent du service classique d'Air Austral.
Disons que nous nous donnons quelques mois de réflexion avant d'avancer une solution.
Marie-Joseph Malé : La crise économique crée une élasticité forte de la demande mais sur les Dom, cet effet est moins fortement ressenti puisque nous avons une clientèle qui a toujours besoin de voyager dans les deux sens.
TourMaG.com - Où en êtes-vous des projets de vente des B-777 et de décision à prendre sur l'A 380 en commande ?
Marie-Joseph Malé : Nous voulons nous séparer d'un B-777 qui nous appartient et l'affaire suit son cours sans que je puisse annoncer une cession dans l'immédiat. L'autre B-777 est toujours chez Boeing à Seattle et les perspectives sont bonnes pour la conclusion positive.
Quant à l'A 380, nous discutons actuellement avec Airbus et toutes les options sont ouvertes même celle de garder l'avion à condition qu'il ne soit pas en version densifiée comme le prévoyait le projet originel car ce projet serait trop différent du service classique d'Air Austral.
Disons que nous nous donnons quelques mois de réflexion avant d'avancer une solution.
