Les « Climate Natives » ont grandi dans un monde menacé par les dérives de l’activité humaine et ses conséquences catastrophiques sur la flore, la faune, le cerveau et le corps des humains - DepositPhotos.com, InkDropCreative
Bien que la rumeur véhicule les images d’une génération profondément impliquée dans les luttes environnementales pour protéger le climat, la réalité est autre.
Tous les jeunes de la Génération Z ne sont pas des activistes climatiques.
Au contraire, selon une nouvelle étude du WTFutures (qui nous a semblé particulièrement pertinente), la majorité d’entre eux, nés aux alentours du nouveau millénaire, tout en étant « éco consciente », tente de trouver sa place au soleil dans un monde qu’elle espère encore habitable dans les décennies à venir.
Le terme de « Climate Natives », vulgarisé par plusieurs études récentes, n’est donc porteur que d’une partie des aspirations de la jeunesse. Mais que signifie-t-il plus précisément ?
Tous les jeunes de la Génération Z ne sont pas des activistes climatiques.
Au contraire, selon une nouvelle étude du WTFutures (qui nous a semblé particulièrement pertinente), la majorité d’entre eux, nés aux alentours du nouveau millénaire, tout en étant « éco consciente », tente de trouver sa place au soleil dans un monde qu’elle espère encore habitable dans les décennies à venir.
Le terme de « Climate Natives », vulgarisé par plusieurs études récentes, n’est donc porteur que d’une partie des aspirations de la jeunesse. Mais que signifie-t-il plus précisément ?
De la colère à la déprime : la vague d’éco anxiété déferle
Une réalité déjà ancienne puisqu’on la situe en 1997, au terme des accords de Kyoto.
Mais, cette réalité est à l’origine de nombreux troubles anxieux réunis sous le terme d’éco anxiété : tristesse, inquiétude, pessimisme, découragement, sentiment d’impuissance mais aussi colère, rage, chagrin…
Des émotions négatives encouragées par la sensation qu’on leur délègue la responsabilité de lutter contre ce fléau, tandis que les politiques, institutions, administrations ont tendance à considérer leurs maux comme une maladie de jeunesse, une crise d’adolescence.
Or, contrairement aux apparences, ces « climate natives » cherchent des solutions, chacun dans sa spécialité. Mais…
Apprendre : une priorité
Mais, pour s’en sortir et trouver des solutions à leur aspiration à un monde meilleur, les jeunes réclament une refonte majeure des systèmes éducatifs.
Ils ont plus que jamais besoin d’éducation, mais ils sous entendent dans leurs déclarations que l’éducation doit changer. Pourquoi ? Tout simplement parce que le changement climatique est une affaire sérieuse qui exige une transformation profonde à la fois de ce qu’ils apprennent et de la manière dont ils l’apprennent.
Selon eux, les disciplines doivent être mises en relation les unes avec les autres. De nouvelles compétences doivent être enseignées, comme la gestion de la complexité et de l’incertitude, la collaboration, la résolution de problèmes, la résolution de conflits ou encore la gestion des émotions.
Et ces compétences ne peuvent pas être simplement enseignées en classe : l’éducation pour le monde à venir devrait s’appuyer davantage sur l’apprentissage entre pairs, le travail collectif et un lien plus étroit avec les expériences réelles tout en leur ajoutant une dimension réflexive.
Ils ont plus que jamais besoin d’éducation, mais ils sous entendent dans leurs déclarations que l’éducation doit changer. Pourquoi ? Tout simplement parce que le changement climatique est une affaire sérieuse qui exige une transformation profonde à la fois de ce qu’ils apprennent et de la manière dont ils l’apprennent.
Selon eux, les disciplines doivent être mises en relation les unes avec les autres. De nouvelles compétences doivent être enseignées, comme la gestion de la complexité et de l’incertitude, la collaboration, la résolution de problèmes, la résolution de conflits ou encore la gestion des émotions.
Et ces compétences ne peuvent pas être simplement enseignées en classe : l’éducation pour le monde à venir devrait s’appuyer davantage sur l’apprentissage entre pairs, le travail collectif et un lien plus étroit avec les expériences réelles tout en leur ajoutant une dimension réflexive.
Apprendre, tout au long de la vie, les valeurs majeures : la bienveillance
Mais, pour comprendre et s’adapter au monde d’aujourd’hui et de demain, la plupart des jeunes considèrent qu’il faut « apprendre » tout au long de la vie et profiter de toutes les avancées technologiques ou humaines pour faire mieux et sauver ce qui reste à sauver.
De là à inventer un monde utopique, il n’y aurait qu’un pas à franchir. Mais ce pas, ils ne le franchissent pas forcément. Terre à terre, plus matérialistes que prévu, ils ont en revanche une ambition : réapprendre les valeurs et les vertus qui permettraient au monde de vivre en harmonie avec le reste du vivant.
Pour eux, les termes de générosité, tolérance, gentillesse, bienveillance, ouverture d’esprit, empathie, amitié, amour sont au cœur des valeurs auxquelles ils aspirent.
D’où une autre exigence qui en découle : participer aux prises de décision dans toutes les formes de gouvernement local ou privé, et imposer leurs façons de voir l’avenir. S’ils s’engagent, comme ils le souhaitent souvent, c’est pour se faire entendre et se faire comprendre par leurs aînés.
Ils souhaitent en fait que la co-création avec leur génération s’impose aux autres générations. Ils rejettent plus encore que les autres une horizontalité dans le fonctionnement du monde de demain qu’ils entendent bien évidemment sauver. D’où une participation à des activités artistiques, agricoles, sociales, sanitaires, technologiques…
Lire aussi : Le tourisme appelé au chevet de la planète
De là à inventer un monde utopique, il n’y aurait qu’un pas à franchir. Mais ce pas, ils ne le franchissent pas forcément. Terre à terre, plus matérialistes que prévu, ils ont en revanche une ambition : réapprendre les valeurs et les vertus qui permettraient au monde de vivre en harmonie avec le reste du vivant.
Pour eux, les termes de générosité, tolérance, gentillesse, bienveillance, ouverture d’esprit, empathie, amitié, amour sont au cœur des valeurs auxquelles ils aspirent.
D’où une autre exigence qui en découle : participer aux prises de décision dans toutes les formes de gouvernement local ou privé, et imposer leurs façons de voir l’avenir. S’ils s’engagent, comme ils le souhaitent souvent, c’est pour se faire entendre et se faire comprendre par leurs aînés.
Ils souhaitent en fait que la co-création avec leur génération s’impose aux autres générations. Ils rejettent plus encore que les autres une horizontalité dans le fonctionnement du monde de demain qu’ils entendent bien évidemment sauver. D’où une participation à des activités artistiques, agricoles, sociales, sanitaires, technologiques…
Lire aussi : Le tourisme appelé au chevet de la planète
Les représentations du changement vue par l’ADEME : pessimisme
De son côté, l’ADEME dresse un bilan de l’évolution des perceptions des Français face aux enjeux climatiques et publie la 26e vague de son baromètre.
Au chapitre des découvertes de l’année : les Français dans leur ensemble se montrent toujours favorables à des actions fortes face au changement climatique, mais leur regard sur la capacité collective d’action pour tenter d’en limiter les effets tend vers le pessimisme.
Pour plus de six Français sur dix, les actions mises en œuvre en France ne sont pas à la hauteur des objectifs fixés. Plus précisément : 76% jugent que la règlementation concernant la protection de l'environnement devrait être renforcée.
Pour les deux tiers des Français, la priorité de la politique économique devrait être de réorienter en profondeur l’économie en ne soutenant que les activités qui préservent l’environnement.
Les acteurs considérés comme les plus efficaces pour résoudre le problème du changement climatique restent les États (49%) et les citoyens (46%), suivi des instances internationales (28%) et les entreprises (26%).
Toutefois, parmi ceux qui agissent le plus, les Français placent en tête les citoyens (41%), suivi des collectivités (32%), et assez loin derrière, les États (26%), puis les associations (22%), les entreprises (18%) et les instances internationales (17%).
Lire aussi : 30 COP, 6 rapports du GIEC... le tourisme reste sourd à l’urgence climatique !
Au chapitre des découvertes de l’année : les Français dans leur ensemble se montrent toujours favorables à des actions fortes face au changement climatique, mais leur regard sur la capacité collective d’action pour tenter d’en limiter les effets tend vers le pessimisme.
Pour plus de six Français sur dix, les actions mises en œuvre en France ne sont pas à la hauteur des objectifs fixés. Plus précisément : 76% jugent que la règlementation concernant la protection de l'environnement devrait être renforcée.
Pour les deux tiers des Français, la priorité de la politique économique devrait être de réorienter en profondeur l’économie en ne soutenant que les activités qui préservent l’environnement.
Les acteurs considérés comme les plus efficaces pour résoudre le problème du changement climatique restent les États (49%) et les citoyens (46%), suivi des instances internationales (28%) et les entreprises (26%).
Toutefois, parmi ceux qui agissent le plus, les Français placent en tête les citoyens (41%), suivi des collectivités (32%), et assez loin derrière, les États (26%), puis les associations (22%), les entreprises (18%) et les instances internationales (17%).
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En résumé : près de 8 Français sur 10 pensent que leur territoire sera obligé de prendre des mesures importantes dans les prochaines décennies pour s'adapter au changement climatique.
Et, parmi ceux qui ont connaissance des mesures déjà prises (59%), 42% jugent qu’elles ne sont pas suffisantes (+6 points par rapport à 2024).
Autres indications, mais une mauvaise nouvelle : en 10 ans, les Français ont beaucoup fait évoluer leurs pratiques. Par exemple :
- baisser la température de leur logement de 2 ou 3°C l’hiver : +19pts
- consommer moins : +19pts
- limiter leur consommation de viande : +14pts
- acheter des légumes de saison : +13pts
- choisir des produits avec moins d’impacts sur l’environnement : +11pts.
Mais apparaît simultanément une hausse de la résistance à changer son mode de vie : quand 12% déclaraient en 2016 qu’ils accepteraient des changements à condition qu’ils restent dans des proportions modérées, ils sont 19% dans ce cas aujourd’hui.
N’oubliez pas enfin que les « Climate natives » sont aussi très contradictoires, puisque nombreux sont ceux qui se laissent attirés par les tarifs aériens plutôt que par leur bilan carbone…
Autres indications, mais une mauvaise nouvelle : en 10 ans, les Français ont beaucoup fait évoluer leurs pratiques. Par exemple :
- baisser la température de leur logement de 2 ou 3°C l’hiver : +19pts
- consommer moins : +19pts
- limiter leur consommation de viande : +14pts
- acheter des légumes de saison : +13pts
- choisir des produits avec moins d’impacts sur l’environnement : +11pts.
Mais apparaît simultanément une hausse de la résistance à changer son mode de vie : quand 12% déclaraient en 2016 qu’ils accepteraient des changements à condition qu’ils restent dans des proportions modérées, ils sont 19% dans ce cas aujourd’hui.
N’oubliez pas enfin que les « Climate natives » sont aussi très contradictoires, puisque nombreux sont ceux qui se laissent attirés par les tarifs aériens plutôt que par leur bilan carbone…
Bilan carbone des Français en 2024
- 8,2 tonnes par habitant, dont 24% pour les déplacements ;
- 23% pour l’alimentation ;
- 21% pour l’habitat ;
- 13% pour la santé, administration, éducation ;
- 10% équipements ;
- 9% pour les loisirs.
- 23% pour l’alimentation ;
- 21% pour l’habitat ;
- 13% pour la santé, administration, éducation ;
- 10% équipements ;
- 9% pour les loisirs.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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