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Carburant durable (SAF) : "Nous sommes au tout début de l’histoire"

Une table ronde "SAF et aérien" lors de la dernière Masterclass de GBTA France


Modérée par Annette Botticchio, directrice des ventes Europe de l’Ouest de Radisson Hotel, la table ronde de la dernière Masterclass GBTA France - « Les énergies alternatives sont-elles un mirage ou une réalité » - aura permis aux acheteurs et travel managers de mieux appréhender les problématiques liées à l’exploitation des carburants durables (SAF), indispensables à la durabilité et crédibilité du transport aérien dans un contexte contraignant de décarbonation du secteur.


Rédigé par le Dimanche 21 Août 2022

De gauche à droite : Annette Botticcio (Radisson), Sandra Combet (Air France), Amélie Berruex (Axys Odissey) et Nicolas Guttierrez (Ipsen). Tout un écosystème embarqué dans l'obligation faite au transport aérien de voler plus propre. @Romain Flohic /GBTA
De gauche à droite : Annette Botticcio (Radisson), Sandra Combet (Air France), Amélie Berruex (Axys Odissey) et Nicolas Guttierrez (Ipsen). Tout un écosystème embarqué dans l'obligation faite au transport aérien de voler plus propre. @Romain Flohic /GBTA
Effondrement d’un glacier en Italie, typhon en Chine, inondations à Sydney… Annette Botticchio (Radisson Hotel), en guise d’introduction sur la table ronde consacrée aux carburants durables, a dressé un tableau quasi apocalyptique. « Et le transport aérien, même s’il n’est responsable que de 3% des émissions carbone, est sur la sellette tant sa croissance est importante ».

Sandra Combet, directrice nouvelle énergies & SAF, chez Air Air France, commence déjà par donner des éléments de contexte : « Le SAF, carburant d’aviation durable, est l’un des trois leviers du transport aérien pour décarboner. Il y a aussi le renouvellement de la flotte : l’achat de nouveaux avions permet de réduire de 25% les émissions de CO2 mais cela nécessite un financement très important. Grâce au contrôle aérien, il est aussi possible d’optimiser les routes utilisées par les avions, dont les montées et les descentes ».

Et puis, donc, le SAF, dont l’utilisation est « impérative pour réduire les émissions de carbone afin de garantir une croissance durable de l’aérien et permettre aux générations futures de continuer à voyager ». En effet, « il est difficile d’aller en train aux USA ou en Asie ».

Les SAF reflètent plusieurs réalités et diverses formes de production : l’hydrotraitement des huiles usagées, la conversion des résidus agricoles ou, « et c’est l’avenir », les électro carburant avec 100% de réduction de CO2.

Enfin l’hydrogène liquide qui nécessite alors la transformation de l’avion. « Et, pour le long courrier, il n’y aura pas d’avion à hydrogène ».

Le coût du SAF est quatre fois supérieur au prix du kérosène classique

Deux gros challenges : l’augmentation de la production des SAF et faire baisser les coûts, « quatre fois le prix du kérosène classique qui représente un tiers des dépenses d’une compagnie ».

Comment faire ? « Nous sommes au tout début de l’histoire, il faut des partenariats pour produire au plus près des aéroports et rester exigeant sur les niveaux de durabilité, nous excluons l’huile de palme ».

Les entreprises clientes des compagnies sont-elles prêtes à accepter de payer plus pour voler plus propre ?

Nicolas Guttierrez, Travel, Expenses & Events chez Ipsen souligne : « Nous en période d’inflation, on cherche des économies. L’impact du SAF sur mon bilan carbone est compliqué à auditer. Est-ce que je l’utilise vraiment et sur quelles routes ? »

Amélie Berruex (Axys Odissey) renchérit : « Tant que l’on n’arrive pas à mettre en place pour l’entreprise une valeur en euro, il va être difficile pour la direction achats d’embarquer les autre directions. Elle a besoin d’un ROI global. Cette surcharge va nous aider à réduire nos émissions carbone et ça vaut tant. ».

C’est ce qu’efforce de faire Air France KLM, souligne Sandra Combet : « Nous avons lancé un programme il y un an et demi qui permet aux entreprises de s’engager à acheter du SAF.

C’est une somme d’argent qui est mesuré sur l’équivalence de route ou de réseau. Plus on crée de la demande, plus on crée de la production, plus on fait émerger un marché.

Le client, à la fin de l’année, obtient un bilan SAF. On travaille aussi sur un pilote, avec la technologie de blockchain, qui va permettre d’attribuer de manière extrêmement précise sur un vol ou sur une destination un volume de SAF
». La voie est tracée.

Laurent Guéna Publié par Laurent Guéna Journaliste - TourMaG.com
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Tags : gbta, gbta france, saf
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