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Covid : quel avenir pour l’industrie du tourisme outgoing ? 🔑

l'Editorial de Jean da Luz


Quel est l’avenir rĂ©servĂ© Ă  l’industrie du tourisme out-going, face Ă  la covid ? Combien de temps tiendra-t-elle face aux stop and go actuels et Ă  un gouvernement dont l’enthousiasme Ă  dĂ©fendre “Quoi qu’il en coĂ»te” la profession, tiĂ©dit de mois en mois ?


Rédigé par le Dimanche 19 Décembre 2021

Bien malin qui pourrait prévoir l'avenir d'une industrie soumise depuis deux ans aux stop and go de la pandémie /crédit DepositPhoto
Bien malin qui pourrait prévoir l'avenir d'une industrie soumise depuis deux ans aux stop and go de la pandémie /crédit DepositPhoto
Au fur et Ă  mesure du dĂ©ferlement des vagues, nos espoirs de retour Ă  la “normale” s’amenuisent.

La grippe “espagnole” qui avait commencĂ© en 1918, aprĂšs la guerre de sinistre mĂ©moire, a rayĂ© de la carte entre 20 Ă  50 millions d’ĂȘtre humains.

Certains prĂ©tendent mĂȘme que ce serait le double : 100 millions de morts. Elle s’est achevĂ©e officiellement presque 2 annĂ©es plus tard.

On sait aujourd’hui que c’est un variant de la souche H1N1 qui est à l’origine de cette razzia...

Deux annĂ©es aprĂšs le dĂ©but de la Covid-19, nous ne voyons toujours pas d’amĂ©lioration notable de la situation sur le plan pandĂ©mique. A ce jour, et malgrĂ© sa lĂ©talitĂ© infĂ©rieure, nous comptabilisons dĂ©jĂ  plus de 5,3 millions de dĂ©cĂšs dans le monde.

Par ailleurs, la “fragmentation” du virus s’accĂ©lĂšre et ses variants sont de plus en plus contagieux, mĂȘme s’il semble que leur virulence diminue. (?)

L’apparition de Omicron et sa propagation explosive (400 000 cas de moyenne quotidienne dĂ©jĂ  au Royaume Uni), laisse prĂ©sager le pire.

Covid : Une majoritĂ© de scientifiques penchent vers l'”acclimatation”

La questions aujourd’hui c’est de savoir si nous devons nous prĂ©parer Ă  vivre avec ce coronavirus, comme nous cohabitons depuis des dĂ©cennies avec celui de la grippe, ou s’il disparaĂźtra un jour comme il est venu.

Elle sous-tend un autre dĂ©bat : l’industrie touristique telle qu’elle existe aujourd’hui tiendra-t-elle suffisamment pour voir dĂ©croĂźtre puis “banaliser” la Covid-19, le Delta et consort ?

Une majoritĂ© de scientifiques penchent de plus en plus vers l'”acclimatation”. Par ailleurs, les Ă©changes et la circulation internationale renforcent encore cette hypothĂšse. Il ne sert Ă  rien de se retrancher derriĂšre des frontiĂšres car les virus voyagent sans passeport. Il semble que l’idĂ©e fasse son chemin.

AprĂšs un vent de panique avec l’émergence de l’Omicron, les appels Ă  la raison se multiplient. Inutile d’étrangler une nouvelle fois l’économie touristique mondiale pour un virus qu’on ne parviendra pas Ă  endiguer, faute d'immunisation et de vaccination suffisantes

Mais ces “stop and go” et cet ascenseur Ă©motionnel, pour employer un terme Ă  la mode, sont en train d’user le secteur touristique. La multiplication des formalitĂ©s administratives liĂ©es Ă  la situation sanitaire, dĂ©courage les voyageurs et dĂ©moralise les distributeurs
 sans rien changer au fond du problĂšme.

L'Urssaf nous joue l’air d’Aznavour... “Je n’ai rien oubliĂ©â€ !

Aujourd’hui voyagistes et agences de voyages sous la double Ă©pĂ©e de DamoclĂšs du remboursement des “Avoirs” et des PGE, commencent de nouveau Ă  baisser pavillon, aprĂšs un regain d’espoir au printemps et Ă  l’étĂ© 2021. Les fonds dans les tiroirs-caisses suivent le mĂȘme chemin.

Les pouvoirs publics qui avaient “quoi qu’il en coĂ»te” soutenu la profession contre vents et marĂ©es depuis le dĂ©but de la crise, sont moins enthousiastes. Cela n'entache en rien les efforts dĂ©jĂ  consentis.

Mais Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances ne veut plus entendre parler des fonds de solidaritĂ©, alors que beaucoup de distributeurs n’avaient dĂ» leur salut qu’à cette mesure salutaire.

Certes, le chĂŽmage partiel est de retour, mais l'Urssaf nous joue l’air d’Aznavour “Je n’ai rien oubliĂ©â€ et reprend ses encaissements. Et pour couronner le tout, on constate encore pas mal de retards Ă  l’allumage (parfois plusieurs mois) dans les indemnisations de certains dossiers
 Bref tout est devenu plus compliquĂ© dans une conjoncture qui n’a rien de simple.

Qu’il serait dommage d’échouer si prĂšs du but, non ? Que tous ces efforts financiers consentis par la collectivitĂ© deviennent une sorte de rocher de Sisyphe qui, Ă  peine remontĂ©, dĂ©gringole une nouvelle fois.

Aujourd’hui le pĂ©ril est de nouveau imminent. ParticuliĂšrement dans les DOM-TOM. Des dizaines de milliers d’emplois sont menacĂ©s dans le secteur si des mesures fortes et ciblĂ©es ne permettent pas aux entreprises de franchir le cap covidien.

La promotion de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué au Tourisme et aux PME, qui connaßt parfaitement nos métiers, est une chance pour la profession. Mais le Gouvernement y croit-il encore ?


Jean Da Luz L'éditorial de Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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