Le coup d'envoi des grandes vacances approche, et déjà, un casse-tête se profile pour les voyageurs.
À la veille du premier grand chassé-croisé estival, le deuxième syndicat des contrôleurs aériens, l'UNSA-ICNA, a déposé un préavis de grève les 3 et 4 juillet 2025.
Basé à Aix-en-Provence, l'organe de défense des personnels des tours de contrôle dénonce des conditions de travail dégradées qui mettent "en danger le bon fonctionnement des services et la sécurité aérienne."
Le syndicat souhaite que la DGAC cesse le management toxique, mais aussi les situations de sous-effectif et la défaillance du processus de modernisation des outils.
Malgré ces revendications, la direction a tenu une réunion de conciliation, ce mercredi 25 juin 2025, dans le but de trouver des solutions pour éviter que la grève ait lieu.
"Le syndicat s’oppose à plusieurs mesures en cours de mise en oeuvre.
Certaines d’entre elles sont imposées par la réglementation en vigueur. D’autres résultent d’une recommandation du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) à la suite d’un incident grave, comme la mise en place d’un contrôle de présence des contrôleurs aériens," a commenté l'instance en charge de la sécurité aérienne.
À la veille du premier grand chassé-croisé estival, le deuxième syndicat des contrôleurs aériens, l'UNSA-ICNA, a déposé un préavis de grève les 3 et 4 juillet 2025.
Basé à Aix-en-Provence, l'organe de défense des personnels des tours de contrôle dénonce des conditions de travail dégradées qui mettent "en danger le bon fonctionnement des services et la sécurité aérienne."
Le syndicat souhaite que la DGAC cesse le management toxique, mais aussi les situations de sous-effectif et la défaillance du processus de modernisation des outils.
Malgré ces revendications, la direction a tenu une réunion de conciliation, ce mercredi 25 juin 2025, dans le but de trouver des solutions pour éviter que la grève ait lieu.
"Le syndicat s’oppose à plusieurs mesures en cours de mise en oeuvre.
Certaines d’entre elles sont imposées par la réglementation en vigueur. D’autres résultent d’une recommandation du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) à la suite d’un incident grave, comme la mise en place d’un contrôle de présence des contrôleurs aériens," a commenté l'instance en charge de la sécurité aérienne.
Grève des contrôleurs aériens des 3 et 4 juillet : l'UNSA-ICNA campe sur ses positions
Elle rappelle aussi que les salaires des contrôleurs ont été revalorisés, grâce à l’accord social signé entre l’administration et la majorité des syndicats en 2024, malgré le contexte financier plus que délicat pour l’État français.
Elle a aussi reconnu la situation tendue au niveau des RH, débouchant sur des sous-effectifs chroniques. La DGAC défend son plan de recrutement ambitieux réparti sur plusieurs années.
Et cette réunion de la dernière chance semble ne rien avoir apporté.
Dans la même journée, l'UNSA-ICNA a mis en ligne deux nouveaux communiqués de presse : l'un rappelant les motivations du préavis, et l'autre, sous forme de droit de réponse, face aux attaques de la direction.
Alors que la tour de contrôle du sud-est de la France devrait connaître un été de tous les records au niveau du trafic, les retards devraient aussi suivre cette dynamique.
"La cause première des retards et du manque de performance est connue : un sous-effectif, résultat d’une politique de recrutements défaillante malgré les signaux d’alerte transmis depuis des années.
Mais à cela il convient d’y associer la gestion calamiteuse de la modernisation technique : l’outil 4F est décevant et ne répond pas aux attentes des PC en matière d’interface et d’aide.
Les 20 % de gain de capacité fantasmés par nos dirigeants ne sont donc pas là. Et il ne faut surtout pas oublier le management brutal et autoritaire de la DSNA qui a ainsi perdu l’adhésion et l’investissement des ICNA," explique le document.
Le personnel gréviste a jusqu’au 1er juillet à midi pour la journée du 3 juillet 2025, puis jusqu’au 2 juillet à midi pour celle du 4 juillet 2025.
Elle a aussi reconnu la situation tendue au niveau des RH, débouchant sur des sous-effectifs chroniques. La DGAC défend son plan de recrutement ambitieux réparti sur plusieurs années.
Et cette réunion de la dernière chance semble ne rien avoir apporté.
Dans la même journée, l'UNSA-ICNA a mis en ligne deux nouveaux communiqués de presse : l'un rappelant les motivations du préavis, et l'autre, sous forme de droit de réponse, face aux attaques de la direction.
Alors que la tour de contrôle du sud-est de la France devrait connaître un été de tous les records au niveau du trafic, les retards devraient aussi suivre cette dynamique.
"La cause première des retards et du manque de performance est connue : un sous-effectif, résultat d’une politique de recrutements défaillante malgré les signaux d’alerte transmis depuis des années.
Mais à cela il convient d’y associer la gestion calamiteuse de la modernisation technique : l’outil 4F est décevant et ne répond pas aux attentes des PC en matière d’interface et d’aide.
Les 20 % de gain de capacité fantasmés par nos dirigeants ne sont donc pas là. Et il ne faut surtout pas oublier le management brutal et autoritaire de la DSNA qui a ainsi perdu l’adhésion et l’investissement des ICNA," explique le document.
Le personnel gréviste a jusqu’au 1er juillet à midi pour la journée du 3 juillet 2025, puis jusqu’au 2 juillet à midi pour celle du 4 juillet 2025.
Grève des contrôleurs aériens des 3 et 4 juillet : "les jours les plus chargés de l’année"
"La DGAC regrette profondément le choix de ces dates, qui correspondent aux jours les plus chargés de l’année, en raison des nombreux départs en vacances sur cette période," a commenté l'instance.
Une des autres branches du syndicat, cette fois-ci basée à Clermont-Ferrand, estime que la direction n'a pas tenu ses engagements au sujet de la compensation de l'inflation, qui était de 5,7 % en 2023 et 2,3 % en 2024.
En moyenne, chaque personne de la tour de contrôle clermontoise a perdu environ 300 euros nets par mois. Elle souhaite aussi attirer l'attention sur la pointeuse biométrique, le badgeage sur position et l'enregistreur d’ambiance au sein de l'infrastructure.
Et si la réunion de conciliation n'a rien donné, elle a même tendu le climat, puisqu'un autre syndicat a décidé de rejoindre le mouvement.
En effet, l'USAC-CGT, principal organe de défense du personnel des tours de contrôle, a déposé un préavis pour la seule journée du 3 juillet 2025.
"La casse du service public dans les basses couches, la réduction drastique des effectifs et la dégradation des conditions de travail dans la filière technique nécessitent notamment un changement rapide de cap de la part de la DGAC.
L’USACcgt revendique (...) un moratoire sur l’évolution de l’organisation des services du contrôle aérien dans les basses couches et l’ouverture d’une réelle négociation sur le sujet afin de sortir de l’approche dogmatique qui prévaut," précise la communication du syndicat.
Elle ajoute également que le préavis vaut aussi pour la nuit du 3 au 4 juillet, pour ceux qui travaillent en horaires décalés.
Rappelons que le premier syndicat des contrôleurs aériens (60 %) n'a pas bougé pour le moment. Les deux autres cités représentent environ 15 % chacun des effectifs, même si l'UNSA est très présente au centre d'Aix.
S’il est encore impossible de mesurer précisément l’impact de la grève, au regard des revendications et de la représentation de ces deux entités, il est probable que des conséquences, plus ou moins fortes selon les régions, se fassent sentir.
Le survol de l'espace aérien du sud-est risque d'être problématiques durant ces deux jours.
Une des autres branches du syndicat, cette fois-ci basée à Clermont-Ferrand, estime que la direction n'a pas tenu ses engagements au sujet de la compensation de l'inflation, qui était de 5,7 % en 2023 et 2,3 % en 2024.
En moyenne, chaque personne de la tour de contrôle clermontoise a perdu environ 300 euros nets par mois. Elle souhaite aussi attirer l'attention sur la pointeuse biométrique, le badgeage sur position et l'enregistreur d’ambiance au sein de l'infrastructure.
Et si la réunion de conciliation n'a rien donné, elle a même tendu le climat, puisqu'un autre syndicat a décidé de rejoindre le mouvement.
En effet, l'USAC-CGT, principal organe de défense du personnel des tours de contrôle, a déposé un préavis pour la seule journée du 3 juillet 2025.
"La casse du service public dans les basses couches, la réduction drastique des effectifs et la dégradation des conditions de travail dans la filière technique nécessitent notamment un changement rapide de cap de la part de la DGAC.
L’USACcgt revendique (...) un moratoire sur l’évolution de l’organisation des services du contrôle aérien dans les basses couches et l’ouverture d’une réelle négociation sur le sujet afin de sortir de l’approche dogmatique qui prévaut," précise la communication du syndicat.
Elle ajoute également que le préavis vaut aussi pour la nuit du 3 au 4 juillet, pour ceux qui travaillent en horaires décalés.
Rappelons que le premier syndicat des contrôleurs aériens (60 %) n'a pas bougé pour le moment. Les deux autres cités représentent environ 15 % chacun des effectifs, même si l'UNSA est très présente au centre d'Aix.
S’il est encore impossible de mesurer précisément l’impact de la grève, au regard des revendications et de la représentation de ces deux entités, il est probable que des conséquences, plus ou moins fortes selon les régions, se fassent sentir.
Le survol de l'espace aérien du sud-est risque d'être problématiques durant ces deux jours.
Grève des contrôleurs aériens : un syndicat pose un préavis pour le 3 juillet
Rappelons que fin décembre 2023, une loi est venue encadrer les mouvements sociaux du contrôle aérien.
"L’objectif de cette loi est de permettre une meilleure anticipation des grèves et d’éviter ainsi aux compagnies aériennes d’annuler leurs vols à titre préventif ou à la dernière minute.
Il est important de comprendre qu’avant, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ne pouvait pas anticiper le nombre exact de grévistes, obligeant ainsi à annuler certains vols de façon préventive ou à attendre la dernière minute pour annuler les vols.
Désormais, les agents des services de la navigation aérienne dont l’absence peut affecter directement la réalisation des vols doivent se déclarer grévistes au plus tard à midi l’avant-veille de chaque journée de grève," nous expliquait l'avocate Chloé Rezlan.
Une disposition qui devait limiter l'impact des grèves, instaurer un service minimum et améliorer l’information des passagers.
Ainsi, les voyageurs sauront le 1er juillet après-midi les conséquences de ce mouvement sur les vols.
En attendant, la problématique de sous-effectif dans les tours de contrôle du sud de la France a aussi été relayée par Eurocontrol, lors d'une intervention de son président devant un Conseil de l’Union européenne consacré aux Transports.
"L’aviation fait face à l’un de ses plus grands défis aujourd’hui.
Pour cet été et les suivants, la situation est loin d’être idéale. Vous devez en être conscients (il s'adresse aux ministres des Transports de l'UE, ndlr) : il y aura de graves difficultés pour les passagers partout en Europe.
Pour mieux comprendre l’ampleur du problème, rappelons que l’été dernier a été le pire en 25 ans en matière de retards. La principale cause ? Nous ne disposions pas d’un nombre suffisant de contrôleurs pour faire face à la demande.
Nous frôlons les niveaux de perturbation constatés dans les années 1990.
Durant l’été 2024, nous avons connu 21 journées noires, soit cinq fois plus que la normale.
Le 1er juin dernier, nous avons enregistré la première journée critique de l’été : les retards moyens ont atteint entre 30 et 35 minutes.
C’est totalement inacceptable," avait alors partagé aux ministres Raul Medina, avant de pointer du doigt les zones critiques que sont l’est de l’Allemagne, le sud de la France et la Corse, ainsi que le sud et l’est de l’Espagne.
"L’objectif de cette loi est de permettre une meilleure anticipation des grèves et d’éviter ainsi aux compagnies aériennes d’annuler leurs vols à titre préventif ou à la dernière minute.
Il est important de comprendre qu’avant, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ne pouvait pas anticiper le nombre exact de grévistes, obligeant ainsi à annuler certains vols de façon préventive ou à attendre la dernière minute pour annuler les vols.
Désormais, les agents des services de la navigation aérienne dont l’absence peut affecter directement la réalisation des vols doivent se déclarer grévistes au plus tard à midi l’avant-veille de chaque journée de grève," nous expliquait l'avocate Chloé Rezlan.
Une disposition qui devait limiter l'impact des grèves, instaurer un service minimum et améliorer l’information des passagers.
Ainsi, les voyageurs sauront le 1er juillet après-midi les conséquences de ce mouvement sur les vols.
En attendant, la problématique de sous-effectif dans les tours de contrôle du sud de la France a aussi été relayée par Eurocontrol, lors d'une intervention de son président devant un Conseil de l’Union européenne consacré aux Transports.
"L’aviation fait face à l’un de ses plus grands défis aujourd’hui.
Pour cet été et les suivants, la situation est loin d’être idéale. Vous devez en être conscients (il s'adresse aux ministres des Transports de l'UE, ndlr) : il y aura de graves difficultés pour les passagers partout en Europe.
Pour mieux comprendre l’ampleur du problème, rappelons que l’été dernier a été le pire en 25 ans en matière de retards. La principale cause ? Nous ne disposions pas d’un nombre suffisant de contrôleurs pour faire face à la demande.
Nous frôlons les niveaux de perturbation constatés dans les années 1990.
Durant l’été 2024, nous avons connu 21 journées noires, soit cinq fois plus que la normale.
Le 1er juin dernier, nous avons enregistré la première journée critique de l’été : les retards moyens ont atteint entre 30 et 35 minutes.
C’est totalement inacceptable," avait alors partagé aux ministres Raul Medina, avant de pointer du doigt les zones critiques que sont l’est de l’Allemagne, le sud de la France et la Corse, ainsi que le sud et l’est de l’Espagne.